Blog

  • Volvo Trucks et Michelin: 15% déconomies de carburant par camion bien chaussé

    Volvo Trucks et Michelin: 15% déconomies de carburant par camion bien chaussé

    Volvo-Michelin-test   Volvo Trucks et Michelin ont conduit des essais comparatifs de consommations de poids lourds chargés de 40 tonnes de fret (FIG.) et possédant ou non de bons pneumatiques, bien ou mal gonflés et au parallélisme bien ou mal aligné avec l'axe du camion. Les résultats affichent un gain de consommation potentiel proche des 15% entre la pire  et la meilleure des configurations avec une participation aux gains des divers paramètres du type:

    -qualité des pneumatiques : 11%

    -gonflage correct: 1%

    -parallélisme: 2,5%

     Ce travail expérimental de quantification des déperditions d'énergie par la résistance de roulement sur la chaussée ou par mauvaise pénétration dans l'air d'un camion roulant en crabe dans le troisième cas, illustre parfaitement les gains possibles en consommations de carburants réalisables simplement par les poids lourds qui, rappelons-le, représentent 26% aux USA et dans les 40% en Europe des consommations de carburants routiers.

    LIRE le papier de Volvo Trucks sur cet essai.

    Remarque: pour les passionnés de réduction des consommations des poids lourds du futur il est conseillé de LIRE le remarquable travail du National Research Council américain sur le sujet et qui affirme que les consommations des poids lourds américains pourraient être réduites par deux… une condition nécessaire: taxer lourdement les prix des carburants aux US!!

    Le 24 Septembre 2010

  • Sharp est toujours à la recherche de son business model dans le photovoltaïque

    Sharp est toujours à la recherche de son business model dans le photovoltaïque

    Sharpsolar1   Le second trimestre de cette année, tiré par la demande allemande qui a voulu profiter des aides tarifaires encore en vigueur, a été un excellent trimestre dans le photovoltaïque avec 3,8 GW installés et une croissance en volumes de 54% par rapport au trimestre précédent. Mais cette robuste demande a essentiellement profité aux opérateurs chinois qui ont accru leur part de marché. Selon Solarbuzz, parmi les douze premiers fabricants de modules dans le monde, six sont chinois. Ils auraient assuré 55% des livraisons contre 43% il y a un an. Forts de leurs capacités de production et de leur aptitude à suivre sur les prix, les fabricants chinois prennent donc une part croissante du marché des modules photovoltaïques dans le monde. Leur suprématie dans les modules à base de silicium polycristallin ou monocristallin constitue même une menace existentielle pour leurs concurrents européens ou japonais. Dans ce cadre de progrès techniques, de baisse des prix et de faiblesse scandaleuse de la devise chinoise, la position des fabricants japonais, handicapée par un yen trop fortement évalué, devient de plus en plus fragile. Parmi ces grands producteurs japonais il est intéressant de suivre la stratégie industrielle du plus important d'entre eux en volumes: Sharp.

     Sharp a compris depuis des années que la production japonaise ne pouvait plus lutter, en dehors du marché japonais protégé, avec des productions chinoises ou taïwanaises. Il a donc opté, dans un premier temps, pour une politique d'alliance avec des opérateurs locaux qui apporteraient les capitaux et leur puissance de lobbying, Sharp de son côté apportant la technologie et l'image de qualité de la marque. L'exemple de ce modèle est l'alliance avec Enel en Italie qui prévoit de construire une usine locale pour…fin 2016. Ce modèle est donc sur le papier très séduisant, mais la longueur des négociations et des procédures locales italiennes rend le processus incompatible avec le rythme de développement du business photovoltaïque. En clair il est totalement inefficace.

     Devant cet échec, Sharp vient de décider de changer de stratégie en achetant l'américain Recurrent Energy, opérateur de centrales photovoltaïques en Amérique et en Europe avec 2 GW de puissance installée ou programmée (Ontario, Espagne, Californie,..). En clair, l'industriel japonais veut s'intégrer vers l'aval, jusqu'à la gestion de parcs photovoltaïques dans le monde. Cette évolution de stratégie montre clairement que l'industrie des modules photovoltaïques de faibles coûts, ceux qui équiperont les fermes photovoltaïques du futur, va devenir dans les années à venir une industrie de composants produits par un nombre restreint d'industriels de grandes tailles dans le monde. Parmi eux, les industries chinoises occuperont une place de choix et se battront à couteau tiré avec quelques grands des modules en couches minces comme First Solar ou Showa Shell.

    C'est dans le développement, l'installation et l'exploitation de fermes solaires qui sélectionneront les fournisseurs les moins-disant, que se réaliseront l'essentiel des profits.

    LIRE le papier de Solarbuzz sur l'activité du T2.

    LIRE l'annonce de la vente de Recurrent Energy

    Le 23 Septembre 2010

  • USA : la courbe des prix qui inquiète la FED

    USA : la courbe des prix qui inquiète la FED

     L'inflation sous-jacente américaine n'est plus suffisante pour, au delà des gains de productivité des entreprises, rendre possible les indispensables augmentations de prix qui doivent payer les accroissements de coûts de matières premières et de salaires. La seule solution est de rogner sur les emplois ou de mondialiser les approvisionnements et de repousser le plein emploi local à plus tard. Voila un phénomène qui dure depuis six mois (FIG.) et qui inquiète la FED.

    Inflation-hors-energie-aliment 

    Le 22 Septembre 2010.

  • L’économie du futur aura besoin d’intelligence …et d’un peu d’électricité

    L’économie du futur aura besoin d’intelligence …et d’un peu d’électricité

     Certains qui se complaisent à conceptualiser les dernières tendances dans les technologies de l'information et de la communication nous prédisent un avenir qui ne sera fait essentiellement fait que de connaissance, reprise du factory-free de Tchuruk qui a fait de la Société qu'il dirigeait une quasi épave, où les produits du futur seront définis dans de formidables bureaux d'études qui sous-traiteront la réalisation de ces produits à des usines du bout du monde, au fin fond du centre ou de l'ouest de la Chine. L'exemple des succès d'Apple et de ses produits ludiques est là pour étayer et illustrer ces théories réductrices. Il est évident que les produits du futur contiendront sinon plus d'intelligence, du moins plus de fonctions ludiques, de fun, de confort ou de rêve destinées à séduire le consommateur branché pour lequel le plaisir personnel est devenu l'alpha et l'oméga de ses modes de vie et de pensée. Cela s'appelle du Marketing, fonction aux méthodes éminemment persuasives qui arrivent à vous faire boire en fioles plastiques du petit-lait gélifié pour soi-disant vous sauver de l'infarctus en France et changer de portable tous les six mois aux États-Unis.

     Dans les faits, il n'existe aucune relation de cause à effet entre sous-traitance exotique et conception moderne des objets. Par contre il existe des raisons objectives pour expliquer que l'industrie d'assemblage électronique grand public a migré vers l'Asie (main d'œuvre, taux de change, formation de clusters, transfert de technologies japonaises, investissements massifs, réactivité, prise de risque, etc.).

    PIB-electricité-OCDE 

      

    Alors qu'il n'existe plus aucune relation entre PIB et consommation de pétrole au sein de l'OCDE, il en existe une très claire entre PIB et consommation d'électricité (FIG.). Entre 2000 et 2008 la relation linéaire (R 2 =0.98) établissait une pente de 60 TWh par point de PIB (indice 100 en 2000). Les fortes perturbations économiques de 2009 ont un peu dégradé cette linéarité  qui se retrouve tout de même sur les six premiers mois de 2010 avec au sein de l'OCDE une consommation d'électricité cumulée sur les 12 derniers mois proche des dix mille TWh.

    Cette courbe montre qu'il n'existe pour l'instant aucune inflexion significative qui proviendrait d'une dissociation entre le travail consommateur d'énergie et la richesse au sein de l'OCDE. Bien sûr nous supposons pour affirmer cela que la consommation d'énergie électrique destinée aux loisirs est elle aussi proportionnelle à cette richesse et qu'il n'existe pas de transfert massif d'un poste à l'autre.

    La fortune des nations dépend toujours de la richesse de leur sol, de la puissance et du temps de travail, des montants de capitaux investis productifs, de la tempérance de ses classes dirigeantes, de leur attachement au pays natal ou d'adoption…et de la consommation en électricité, forme moderne de l'énergie.

    LIRE un papier de Charles Gave de l'Institut Turgot sur la nouvelle économie sans usine.

    Le 19 Septembre 2010

    Rappel de la relation entre PIB et consommation de pétrole au sein des pays de l'OCDE:

    PIB-OCDE-Conso-pétrole
    La valeur de 2010 estimée prend en compte une évolution annuelle du PIB moyen de 2,2% et la consommation de pétrole 2010 estimée par l'EIA américaine (45.37 mbl/jour).

    Remarque: dans ces consommations sont comprises les consommations de biocarburants.

    Le 23 Septembre 2010

  • France: la stabilisation des consommations et la reprise des productions favorisent la reprise des exportations d’électricité

    France: la stabilisation des consommations et la reprise des productions favorisent la reprise des exportations d’électricité

     Les contreperformances de la génération d'électricité nucléaire en France, observées depuis près de deux ans, ce sont traduites par une chute des exportations traditionnelles d'électricité vers ses voisins européens. Cette situation a entraîné une chute du solde des échanges en euros sur ce poste qui est passé de 2,7 milliards en 2008 à 0,5 milliard d'euros sur les 12 derniers mois en Juillet dernier. Les données du mois d'Août viennent confirmer un renversement de tendance récent avec une stabilisation des consommations internes sur 12 mois glissants vers les 500 TWh et une légère reprise des productions électronucléaires (FIG.).

    Electricite-conso-2008-2010 

    La réduction de l'effet divergent entre consommation et génération nucléaire se traduit immédiatement sur le solde des échanges avec nos voisins qui avec 5,9 TWh au mois d'Août dépasse celui de 2008 (4,2 TWh) sans toutefois revenir au niveau de celui de 2007 (7 TWh). Depuis trois mois consécutifs le solde des échanges d'électricité avec l'Allemagne est devenu positif (FIG.II, courbe violette).

    Electricite-solde-Allemagne 

    CONSULTER la publication du mois d'Août de RTE sur le sujet.

    Le 19 Septembre 2010

  • Les biocarburants de deuxième génération en Europe ont-ils une bonne chance de dépasser le stade d’unité pilote?

    Les biocarburants de deuxième génération en Europe ont-ils une bonne chance de dépasser le stade d’unité pilote?

     Une nouvelle étude sur l'avenir possible du bioéthanol de deuxième génération en Europe vient d'être publiée par Bloomberg New Energy Finance à la demande de Novozymes et DSM. Cette étude met en lumière les fortes potentialités de développement économique de cette filière en Europe. Mais elle souligne et parfois présuppose également les conditions nécessaires à remplir pour qu'un tel scénario ait quelque chance de se réaliser. Pour résumer les possibilités de développement, cette étude affirme qu'il serait possible à l'horizon 2020 de collecter en Europe entre 225 et 270 millions de tonnes de biomasse issues essentiellement des résidus de récoltes de céréales ou de betterave et marginalement de l'exploitation des forêts et de la valorisation des déchets municipaux. A partir de cette collecte, à organiser, il serait possible de produire annuellement entre 75 et 90 milliards de litres d'éthanol sur la base d'un taux de conversion qui atteindrait à cette époque les 350 litres par tonne de biomasse sèche. Ces volumes  représentent en unité pétrolière entre 1,29 et 1,55 millions de barils/jour d'éthanol. Pour mémoire les pays de l'OCDE Europe consomment en 2010 dans les 14 millions de barils/jour de produits pétroliers. Ce sont donc quelques 10% en volumes des produits pétroliers consommés aujourd'hui en Europe qui sont concernés par ce scénario.

    Bioétanol-Europe-Bloomberg

    Mentionnons les conditions nécessaires pour qu'un tel scénario se réalise:

    -que l'Europe se fixe des objectifs détaillés de consommation annuels à atteindre sur le modèle américain,

    -que l'Europe et donc les États sponsorisent la collecte de la biomasse. Sur la base de 50 euros par tonne par analogie avec les USA qui paient dans les 50 dollars, ceci représenterait à terme dans les 12 milliards d'euros par an de subventions.

    -que les équipements ad hoc de collecte sélective et de stockage soient définis et réalisés

    – que les autres filières utilisant cette biomasse (granulés, alimentation animale, autres voies…) n'entrent pas en juste compétition dans l'utilisation de cette biomasse collectée et subventionnée. Brûler cette biomasse dans des chaudières ne serait-il pas aussi efficace et beaucoup moins cher en capitaux engagés? Les centrales électriques européennes utilisent déjà partiellement cette voie. Elles importent même aux Pays-Bas des granulés américains.

    -que la filière bioéthanol envisagée conduise à une saine rentabilité des capitaux privés engagés ce qui n'est pas du-tout évident aujourd'hui, en particulier aux États-Unis malgré de robustes subventions. Les raisons de non rentabilité sont multiples mais les principales proviennent du fait que la transformation enzymatiques des cellulose, hemicellulose et autre lignocellulose sont très complexes et très consommatrices d'enzymes. Les jus sucrés qui sont obtenus après ces conversions conduisent à des bières très peu concentrées d'où l'extraction d'alcool est onéreuse. Des procédés hydro-catalytiques beaucoup plus rapides et moins chers pourraient également conduire à des soupes organiques valorisables.

    – que les prix des carburants poursuivent leur ascension et tirent ainsi les prix du litre d'alcool pour accélérer l'atteinte du break-even des opérations sans subvention.

    On le voit, pour l'instant ni les conditions économiques ni les conditions règlementaires ne sont prêtes pour espérer voir démarrer dès demain un tel projet européen de grande ampleur. Cependant, dans le cadre de la PAC par exemple, il ne serait peut-être pas stupide d'étudier les possibilités d'aide à la collecte mécanisée de la biomasse non exploitée à ce jour, dans le cadre d'une quelconque application valorisante.

    LIRE le rapport d'étude de Bloomberg New Energy Finance.

    Le 18 Septembre 2010

  • Les salaires dans les secteurs marchands semblent vouloir rattraper le retard dû à la crise

    Les salaires dans les secteurs marchands semblent vouloir rattraper le retard dû à la crise

     L'INSEE publie tous les trimestres un indice des salaires chargés et non chargés de divers secteurs marchands de l'économie française. Il ressort qu'après six trimestres de stagnation de ces salaires autour de l'indice 100, durant la crise (entre la fin du T1 2008 et celle du T3 2009), durant les trois derniers trimestres connus ils ont amorcé un mouvement net de reprise, sinon de rattrapage (FIG.).

    Salaires-charges-marchands-France 

    Dans l'ensemble ils se retrouvent à 4 points au dessus du palier observé durant la crise. Bien sûr les performances varient d'un secteur à l'autre avec certains à la traîne comme le secteur "eau, assainissement, gestion des déchets, dépollution" qui ressort à l'indice 101,2 ou bien celui des "activités spécialisées scientifiques et techniques" qui ressort à 101,6 et d'autres en pointe comme le secteur "activités de services administratifs et de soutien" qui affiche un score de 108,3 effaçant tout effet de crise. En France, question salaire comme dirait ma concierge, il est préférable de travailler dans les fonctions administratives proches des directions feutrées que dans les laboratoires de provinces qui ne sont bons qu'à ramener tout au plus quelques crédits impôts recherches pour boucler les fins de mois.

    Ainsi va notre pays…et vos payes camarades! Sur ce point plutôt globalement dans le bon sens.

    CONSULTER le papier de l'INSEE sur le sujet.

    Le 17 Septembre 2010

  • La masse des crédits à la consommation américains décroît depuis deux ans

    La masse des crédits à la consommation américains décroît depuis deux ans

     L'Américain moyen se retournerait-il de gré ou de force vers un mode de vie plus frugal? Ceci est bien possible, après avoir connu certaines déconvenues personnelles à l'occasion de la crise économique et de la chute de l'évaluation de la valeur de ses biens immobiliers lui servant auprès de sa banque de caution à ses crédits de consommation courante. Le paramètre le plus significatif pour juger de ce changement de comportement et le pondérer réside dans la masse des crédits à la consommation publiés par la FED. Ce sont, au sein de ces crédits, les crédits révolving qui sont les plus significatifs. La masse de ces crédits, deux ans après le début de la crise, était encore en baisse au mois de Juillet dernier (FIG.).

    Credits-conso-USA 

     Alors que la masse des crédits à la consommation non révolving connaissait une certaine stabilisation au voisinage des 1600 milliards de dollars, c'est la masse des crédits révolving qui poursuivait sa décroissance. En Juillet 2010, elle se situait 15% au-dessous du niveau maximum des 974 milliards de dollars observés au mois d'Août 2008. En deux ans, à 2419 milliards de dollars au mois de Juillet, la masse des crédits à la consommation a chuté de 163 milliards de dollars, essentiellement impactée par les crédits révolving.

     Il est évident que le suivi de ces paramètres étroitement liés à la conjoncture économique et à la valorisation du parc immobilier américain, permet de porter jugement sur la reprise éventuelle d'un moteur essentiel de l'économie américaine: la consommation par le crédit. Pour certains économistes, la baisse des crédits révolving et donc de la masse des remboursements mensuels par les ménages agissent comme un stimulant à la consommation américaine. Aux États-Unis il est essentiel de toujours voir le côté positif de chacun des évènements, même si votre banquier ne veut rien vous prêter.

    CONSULTER le papier de la FED sur le sujet.

    Le 17 Septembre 2010

  • États-Unis: la production manufacturière poursuit son indolente progression

    États-Unis: la production manufacturière poursuit son indolente progression

     En un an, l'indice de la production manufacturière américaine, publié par la FED, a progressé de 5 points pour atteindre au mois d'Août la valeur de 90,6 pour une base 100 en 2007. A se rythme là, il faudra encore deux ans de plus pour que les États-Unis retrouvent leur niveau de production de 2007 (FIG.).

    Prod-manufacturiere-USA

    Ce phénomène de décrochage après la crise que nous connaissons bien en France (LIRE), illustre la décomposition de l'outil de production au profit des importations qui, elles, ont repris un régime d'avant crise. Les milliards de dollars ou d'euros des plans de relance se retrouvent largement dans la consommation de produits importés et marginalement dans l'investissement des entreprises les plus dynamiques. Ils auront au moins profité à la relance des exportations chinoises et allemandes.

    Remarque: il faut être très critique sur les variations d'un mois sur l'autre de ces indices publiés par la FED et corrigés des variations saisonnières. La correction empirique est parfois largement supérieure à la faible variation. Un exemple dans l'industrie automobile: le mois de Juillet avec 514 mille véhicules produits aux États-Unis a été jugé excellent, quand au mois d'Août avec 710 mille véhicules, il n'a pas été jugé bon. Les micro variations d'un mois sur l'autre qui font l'objet de tant de commentaires et de corrections le mois suivant, n'ont que bien peu de fondements.

    LIRE le papier mensuel de la FED.

    Le 16 Septembre 2010.

  • Total: la consommation mondiale de pétrole devrait croître d’un pourcent par an d’ici à 2020

    Total: la consommation mondiale de pétrole devrait croître d’un pourcent par an d’ici à 2020

     La sagesse imprègnerait-elle les prévisions des Compagnies Pétrolières Internationales? Si l'on se réfère aux toutes dernières prévisions de Total, il semblerait que la modération des propos ait pris le dessus. Pour prévoir la consommation mondiale de pétrole brut et autres condensats à l'horizon 2020 par exemple, il est nécessaire à partir d'une hypothèse globale de la demande, de défalquer de celle-ci les productions de biocarburants et les progrès réalisés dans les rendements de raffinage qui conduisent à moins de résidus lourds et à plus de carburants liquides grâce aux processus de conversion catalytique profonde alimentés par les fonds de barils et autres pétroles lourds. En d'autres termes les raffineries produiront plus de carburants par incorporation des biocarburants aux essences oxygénées et autres gasoils et produiront moins de fractions lourdes brûlées pour la génération d'électricité par exemple. Que dit le Groupe Total?  Il part d'une consommation de brut de 83 millions de barils/jour en 2010 ce qui représente 85 millions de barils/jour de consommation finale si l'on ajoute les 2 millions de barils/jour de biocarburants. Il projette cette consommation de pétrole brut à 92 millions de barils/jour en 2020 (FIG.) soit une croissance de 9 mbl/jour, à laquelle il faut ajouter les progrès dans les biocarburants (doublement?) et le raffinage pour connaître la consommation finale à cette date.

    Oil-demand-2010-2020 

     Pour Total cette croissance de la demande, même légère va constituer un facteur de tension supplémentaire qui va se rajouter au phénomène naturel de déplétion des productions, évalué annuellement à 6 millions de baril/jour, par rapport à l'offre potentielle qu'il estime en 2020, grâce aux efforts de l'OPEC, à 95 mbl/jour.

     Bien sûr la réalisation ou non de toutes ces prévisions dépendront de l'évolution des prix du baril, de la conjoncture économique en particulier en Asie, au Moyen-Orient et sur le continent sud-américain durant la décennie à venir. Une évaluation lente et continue des prix du pétrole serait favorable au développement des progrès dans l'efficacité énergétique des processus et à l'utilisation d'autres ressources d'énergies primaires dans le domaine des transports.

    Commerce-extér-solde-France   Dans le cas des nombreux pays de l'OCDE qui ne disposent pas de ressources pétrolières, une réduction des consommations de pétrole va s'avérer indispensable. Pour ne citer que la France, son déficit du commerce extérieur sur les douze derniers mois, en dégradation au mois de Juillet (FIG.II) a atteint 46,6 milliards d'euros. La facture pétrolière (brut, raffinés et huiles) représente à elle seule 35 milliards d'euros dans ce bilan. La progression rapide dans la réduction des gaspillages de carburants dans les transports est un impératif pour notre pays. 

    CONSULTER la présentation de Total.

    Le 15 Septembre 2010.