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  • La facture énergétique de la France ressort à 2,7 milliards par mois au premier trimestre 2016

    La facture énergétique de la France ressort à 2,7 milliards par mois au premier trimestre 2016

    D’après les Douanes, en nette amélioration de 3,7 milliards d’euros par rapport au premier trimestre 2015, la balance énergétique de la France était encore déficitaire de 8,1 milliards d’euros au premier trimestre de cette année.

    Le premier Juin 2016

  • IEA: La décroissance annuelle des consommations des nouveaux véhicules routiers légers est revue à la baisse

    Dans un complexe travail de synthèse portant sur les véhicules légers enregistrés dans 26 pays, représentant plus de 80% du marché mondial des véhicules routiers légers, l’IEA analyse pays par pays les progrès annuels réalisés dans la limitation des consommations annuelles de carburants des nouveaux véhicules immatriculés entre 2005 et 2013, pour divers types de classes de véhicules, mesurées ou transformées selon la norme WLTC.

    Ces nouveaux résultats conduisent à des économies annuelles de consommations, exprimées en litres équivalents d’essence, de 2,2% pour les pays OCDE et de 0,5% seulement pour les pays NON OCDE, ce qui conduit à une moyenne mondiale pondérée de 1,6%.

    Dans ce classement des divers pays, c’est la France qui apparait comme le modèle à suivre, alors que les États-Unis et la Chine, gros consommateurs, ressortent à la traîne dans leur classe respective de pays OCDE ou NON (FIG.).

    Cette moyenne des baisses de consommations unitaires  annuelles de 1,6% conduit à une réduction globale théorique des consommations mondiale des nouveaux véhicules légers de 50% en 43 ans au lieu des 23 ans estimés auparavant avec une baisse moyenne annuelle théorique de 3%, estimation alors trop optimiste. Ceci implique que les consommations mondiales de carburants par les véhicules légers pour les décennies à venir, vont devoir être revues en hausse. Ceci évitera peut-être à l’IEA de revoir sans-cesse à la hausse ses annonces passées des flux moyens trimestriels des consommations mondiales de pétrole, manie qui décrédibilise ses publications (voir FIG. provisoire et ce n’est pas fini).

    Ce travail confirme que c’est le secteur des transports, lié à la croissance démographique et économique du monde, qui dirige, avec la pétrochimie, les consommations croissantes de pétrole dans le monde.

    CONSULTER  le rapport de l’IEA.

    Le 23 Mai 2016

     

     

  • Un exemple de prise en compte de la lente substituabilité compétitive des sources primaires d’énergie

    Dans la littérature du moment, il est courant de constater combien les écrits et autres pamphlets, parlant d’évolution possible des sources primaires d’énergie et de leur répartition dans le monde, sous-estiment la viscosité, dans le temps, des processus de substituabilité. Certains magiciens prédisent la disparition du charbon mais oublient de préciser par quelle ressource le remplacer et à quel prix, d’autres prêchent pour la disparition  imminente des ressources énergétiques traditionnelles et pour leur substitution par les énergies renouvelables tout en omettant d’aborder  les problèmes majeurs posés par l’intermittence de ces ressources éoliennes et solaires; encore,  par insupportable et grossière tactique politicienne, d’autres militent pour un bannissement des exploitations et même, récemment, des importations de gaz de schistes alors que ces derniers vont être, peu à peu, appelés à représenter la majorité des ressources abondantes de gaz naturel dans le monde. Enfin certains revendiquent la fin de l’atome comme ressource d’énergie, alors que de futurs modes de mise en œuvre de l’atome, à développer, constitueront une large part du mix énergétique à venir de la planète. Enfin, aller capter l’énergie solaire dans l’espace, là où le jour est éternel ou presque, sera peut -être un jour possible, mais il faudra savoir rapatrier cette énergie sur terre sans exterminer les pauvres oiseaux migrateurs qui sillonnent des couloirs aériens millénaires. Les solutions écologiques éoliennes ou solaires sont souvent implacables pour nos oiseaux, fragiles descendants directs des dinosaures. Malheur aux dindons de la farce, il faut sauver la planète! L’homme, dit-on en haut-lieu, pourrait subitement déterminer le climat. Quelle arrogance imbécile!

        Mais revenons à la substituabilité des sources d’énergies, processus lent, qui met en œuvre de nouvelles technologies mais aussi de nouvelles habitudes ou de nouveaux standards sociaux. Chauffer son foyer au feu de bois, ou avec une chaudière à mazout, ou bien avec une pompe à chaleur  ne relèvent pas des mêmes standards de mode de vie, des mêmes modes du moment, des mêmes influences tribales, des mêmes technologies, des mêmes langages.

        J’ai retenu, pour illustrer cette lenteur, la publication par l’EIA américaine portant sur les consommations d’énergies mondiales relevées dans son « International Energy Outlook 2016 » qui vient de paraître (FIG.) et d’où il ressort qu’entre 2012 et 2040, les consommations d’énergies primaires dans le monde devraient progresser de 48%. Selon cette officine, les parts de marché du pétrole et du gaz devraient rester globalement stables (56%) avec une part de marché du pétrole et des condensats en baisse de 3 points alors que la part du gaz naturel progresserait de 3 points.

        Durant ces 28 ans, les consommations de gaz naturel dans le monde seraient multipliées par 1,7 et celles de pétrole et autres ersatz (liquids) ne croitraient, elles, que de 34%. Nous retrouvons l’importante croissance des ressources gazières  dans le futur mix énergétique du monde.

        Mais ce qui est tout aussi passionnant dans ces projections, c’est la part de marché du charbon qui ne perdrait que  6 points, pour se retrouver à 22% en 2040. Ces 6 points se répartissent entre le nucléaire (+2 points) et les diverses autres formes d’énergies (+4 points) essentiellement renouvelables.

         L’EIA ne prévoit pas, pour 2040, un effondrement de la part du lignite ou du charbon dans le mix énergétique mondial dont les consommations devraient progresser de 18% durant la période. Supprimer l’utilisation du charbon nécessiterait de réaliser d’énormes investissements mondiaux dans les filières nucléaires et celles des énergies renouvelables secourues par des stocks ou d’autres centrales classiques. Après-tout, autant conserver le charbon peu onéreux.

    CONSULTER  « L’INTERNATIONAL ENERGY OUTLOOOK » 2016 de l’EIA américaine.

    Le 13 MAI 2016

     

     

  • Un exercice incertain et périlleux: anticiper des cours du pétrole

    La prévision des variations des cours du pétrole dans le monde relève de l’analyse factorielle multiple qui prendrait en compte les variables quantitatives (cours du dollar, ampleur des stocks dans diverses zones, capacités mondiales de productions, investissements dans l’exploration production, demande mondiale en produits pétroliers, cours de break-even de diverses extractions, cours de capitulation ou de disparition des acteurs. Cette analyse doit aussi tenir compte de paramètres qualitatifs de premier ordre, difficilement quantifiables tels que l’humeur de Princes Saoudiens, la volonté de coopération des dirigeants russes avec ces derniers, les nombreuses tentatives d’intoxication de l’humeur des marchés par les soi-disant experts des grands groupes financiers et autres traders.

    Bref une équation d’une grande complexité dans laquelle les meilleurs se font rouler. A ma connaissance, j’ai retenu les expériences d’analyse multifactorielles  d’Akira Yanagisawa qui, bien-sûr, en 2011 n’avait pas prévu la rébellion saoudienne, décidant d’abandonner sa mission de teneur de marché international du pétrole.

    Je pense, cependant, qu’il est possible de déterminer de grands seuils de cours au-delà desquels  une pérennité des cours devient fortement improbable.

    Celui qui me semble évident est le seuil inférieur des cours pour lesquels les opérateurs physiques mondiaux  disparaissent. Un marché peut aller dans les pires excès sauf celui de faire disparaitre le dit Marché. L’auto-destruction d’un marché n’est pas une hypothèse acceptable, sauf si le produit coté est devenu inutile ou mondialement banni, je pense au Cadmium par exemple. Mais je ne pense pas que le monde de l’énergie soit en mesure de bannir, aujourd’hui et pour belle lurette, le pétrole et ses dérivés. Dernièrement les retraits des cours vers les vingt dollars le baril ont entraîné  la capitulation de nombreux opérateurs américains de l’industrie parapétrolière et de l’extraction des huiles de schistes.  Ce seuil des 20 dollars le baril constitue en ce moment une borne basse des cours au delà de laquelle les opérateurs, à court ou moyen terme, disparaissent. Certains s’inquiètent même de la pérennité des activités pétrolières du Venezuela, si mal géré par de fins guignols populistes et disposant, sur le papier, des premières réserves mondiales.

    Le seuil haut est beaucoup plus complexe à définir. En période de pénurie, moment où la demande voudrait dépasser l’offre, il a été constaté dans le passé que ces cours peuvent dépasser gaillardement les cent dollars le baril. Mais en période d’excès d’offre, après une phase de copieux investissements dans l’exploration production, comme c’est le cas aujourd’hui, ce seuil haut doit correspondre au prix marginal pour lequel certaines productions abondantes retrouvent leur rentabilité. Aujourd’hui ce sont certaines extractions d’huiles de schistes américaines qui déterminent ce seuil. Les milieux informés parlent alors de 50 à 60 dollars le baril. Prix du baril à partir duquel tous les aventuriers américains, aidés par leurs banques régionales, se remettent à forer le sol de leur pays.

    Le marché du pétrole mondial se trouve donc aujourd’hui et pour de longues années dans une phase de consolidation qui consiste à purger les excès de stocks et ceux de capacités d’extraction par le jeu de la déplétion. Pourquoi de longues années: en raison de l’ampleur des stocks et de la rémanence des processus (par exemple, malgré des cours actuels déprimés, le Golfe du Mexique produit encore, en ce moment, en abondance du pétrole en raison des investissements réalisés durant la décennie précédente (FIG). Les investissements ayant été réalisés autant en tirer quelque chose en cash, même si c’est le cinquième de ce que l’on espérait, au départ.).

    Lors du dernier super-cycle du pétrole entre 1980 et 2010, cette phase de consolidation s’était étalée sur une décennie, délai nécessaire pour que le marché mondial passe de la surabondance de l’offre, à la pénurie.

    Il est possible de penser raisonnablement que le marché du pétrole est entré en 2015 dans une longue phase durant laquelle les cours vont osciller dans une plage de 40 + ou- 20 dollars le baril (FIG.). Dans un climat de croissance continue de la demande, il faudra attendre le milieu des années 20 pour voir émerger à nouveau une longue phase de pénurie des capacités d’extraction et de montée des cours.

    Bien-sûr je ne place aucun pari sérieux  sur cette prévision incertaine qui peut être démolie, à tout moment, par un obscur prince du pétrole en colère ou un oukase du Kremlin

    LIRE l’analyse multifactorielle historique des cours par Akira Yanagisawa

    Le 6 Mai 2016

     

     

  • La fertilisation par le CO2 et le réchauffement rendent la terre plus verte

    Nos connaissances historiques nous montrent que les développements des grandes civilisations ce sont déroulés durant les riches périodes du climat chaudes, et donc humides. Inversement les périodes les plus froides et donc les plus sèches, ont apporté pauvreté, conflits, migrations de masse et faillites de grandes civilisations.

    Les interprétations des observations satellitaires de la Terre, réalisées entre 1982 et 2009, semblent démontrer un vaste phénomène de verdissement de la Planète dont les causes principales seraient attribuables à la fertilisation par le CO2 et au réchauffement  des hauts plateaux (par exemple tibétains).

    La désertification de larges parts de la Planète, prévue par de nombreux modèles incertains, ne semble pas avoir lieu.

    LIRE le résumé de ces observations et interprétations publiées récemment, par une équipe internationale, dans le journal Nature sous le titre « Greening the earth and its drivers » qui apporte de l’eau au moulin des raisonnables opposants à l’escroquerie climatique et  médiatique en vogue du moment.

    L’accélération des phénomènes de diffusion dans l’eau (pores des feuilles, surface des océans) et de disparition du CO2 par effet de surface, J= D dCO2/dx étant proportionnelles à la concentration du CO2, la teneur en CO2 dans l’atmosphère devrait tendre asymptotiquement vers une limite, dépendante des flux anthropiques relargués, largement asiatiques, du moment.

    Contrairement à ce qui est lu par-ci, par-là, ce ne sont pas les quantités cumulées de CO2 larguées dans l’azur qui sont déterminantes, ce sont les flux qui sont rapportées au paramètre temps. Ce sont les milliards de tonnes  de CO2 relarguées  par an qui déterminent la teneur en CO2 dans l’atmosphère. Simple problème de baignoire qu’on veut remplir et qui aurait une fuite, la disparition du CO2 par effet de surface, par la croissance des quantités de planctons et de végétation qui s’accélère, tendra à équilibrer un jour les formations anthropiques. Les variations annuelles de la teneur en CO2 dans l’atmosphère seront alors quasi-nulles pour des rejets constants.

    Le 26 Avril 2016

     

  • L’intermittence! Vous ne savez ce que vous dédaignez.

    Certaines formes de ressources d’énergies renouvelables présentent l’avantage d’être mobilisables à tout moment. Je pense, par exemple, aux remarquables ressources hydro-électriques du continent Nord-Américain ou à celles de l’Europe du Nord dont les contrées ont mis à profit la pluviosité abondante locale. Mais, majoritairement, ces ressources d’énergies naturelles, qu’elles soient d’origine éolienne ou d’origine solaire, ont la détestable caractéristique d’être intermittentes. C’est la raison pour laquelle on parle, à leur sujet, de facteur de charge (ou « capacity factor ») qui est la fraction de temps qui permettrait de générer, à la puissance nominale de l’équipement, l’énergie réellement produite durant une année par exemple.

    Ce facteur de charge annuel est, par exemple, de 10,5% pour le solaire allemand (Fraunhofer) dont les générations s’effondrent durant les quatre mois d’hiver de ces contrées septentrionales. Il est plus du double pour le solaire américain qui jouit de l’ensoleillement régulier de ses déserts Californiens ou Nouveaux Mexicains.

    Pour l’éolien qui lui fonctionne nuit et jour, les choses sont un peu meilleures. L’éolien allemand, par exemple, présente un facteur de charge annuel moyen de 25%.

    Ces données établies, il est possible d’en déduire, le caractère économiquement peu probable de la possibilité de mettre en place, avec des moyens de stockage ad’hoc, en tampon, un réseau de ces modes intermittents de génération qui permettrait au réseau électrique d’assurer une prestation sans faille de puissance à la demande des consommateurs, tout comme il le fait aujourd’hui. Pour assurer une puissance constante P, aux pertes d’énergies par le stockage près, il faudrait installer des puissances intermittentes du style de plus de 4P pour l’éolien et de plus de 10P pour le solaire germanique. (voir l’équation plus détaillée dans un papier antérieur). Cette surcapacité de production intermittente est d’autant plus nécessaire que le rendement de stockage de l’énergie en tampon est faible. Cet effet négatif des rendements de stockage disqualifie les élucubrations des vendeurs allemands d’éoliennes, sur l’utilisation d’un cycle réversible électrolyse-pile à combustible utilisant l’hydrogène et qui présenterait un faible  rendement  électrique.

    Mais je voudrais, ici, vous montrer de façon simple ce qu’est l’intermittence des générations électriques et vous assurer qu’elles vont poser, même au sein d’un large réseau interconnecté traditionnel, réputé robuste, des problèmes rapidement insolubles.

    J’ai choisi, à partir de l’historique des productions d’électricité, pays par pays, publié par l’IEA de vous présenter ces générations renouvelables, hors hydroélectriques, essentiellement intermittentes en Allemagne (courbe rouge), en Europe de l’Ouest interconnectée (courbe verte) et aux États-Unis (courbe bleue) dont on remarquera le tassement de la croissance durant ces dernières années en raison, entre autres, de l’inconstance des subventions fédérales. (FIG.)

    Les composantes intermittentes, même après intégration sur un mois, de ces générations sont loin d’être négligeables.  Elles ne seront supportables par les réseaux que tant qu’elles n’interviendront que marginalement dans le bilan des générations.

    En Europe , de par sa position géographique, mal interconnectée au réseau européen, et après des investissements massifs dans les énergies intermittentes, c’est probablement l’Espagne qui rencontre le plus de difficultés dues à l’intermittence. Il suffit de remarquer le plafonnement de ses productions d’énergies renouvelables pour s’en convaincre (FIG., courbe brune). Rappelons que l’Espagne n’a installé aucun générateur éolien sur son territoire en 2015.

    Après des années de douce crédulité dans les énergies intermittentes et de propagande étatique, il faut anticiper des politiques d’investissements dans ce domaine beaucoup plus restrictives de la part des dirigeants des pays les plus avancés. Bien sûr ils ne le clameront pas sur les toits, il n’est pas agréable de se déjuger, mais la stabilité des réseaux électriques sera en jeu ainsi que la gestion saine des budgets d’investissements énergétiques de ces contrées.

    Accéder aux données historiques mensuelles de l’IEA.

    Le 21 Avril 2016

     

  • Annuellement, quatre mille tonnes de Lithium devraient permettre de produire autour de 1,5 million de véhicules électriques.

    Dans la littérature journalistique du moment il est possible de lire de superbes âneries au sujet du Lithium et des batteries pour les futurs véhicules électriques. Certains vont même jusqu’à assurer que le Lithium sera le pétrole du siècle, comme si ces ions de lithium, issus du métal léger et mobilisés dans les composants de certaines batteries d’accumulateurs électriques ( masse positive et électrolyte) étaient un combustible énergétique. Un tel concept abscons, nie la possibilité de recyclage du métal et de développer ainsi une économie circulaire du Lithium; tout comme existe depuis près d’un siècle, bien avant la formulation du concept néo-écolo, une économie circulaire du Plomb, favorisée par la taille et la lourdeur des batteries de démarrage de voitures ou de camions du moment. La taille et la masse favorisent le recyclage, elles justifient le recyclage simple et rentable de l’objet. Majoritairement ce sont les petites batteries au plomb de quelques Wh pour motocycles qui sont retrouvées dans les décharges publiques.

    Sans m’occuper de son origine, j’ai essayé de calculer les masses annuelles de Lithium pour un volume global de production  de 1,5 million de véhicules électriques dont:

    -un tiers d’entre eux seraient des véhicules haut de gamme, inspirés des futurs véhicules Tesla, qui présenteront une autonomie moyenne à pleine charge de la batterie autour des 250 miles. Avec une hypothèse de consommation d’énergie de 15 kWh aux cent kilomètres, le calcul conduit à une batterie de 60 kWh, d’un coût de plus de 10 mille dollars et contenant pour 350 dollars de Lithium (FIG.I) pour un prix du carbonate de lithium de 12000 euros la tonne, soit près du double des prix actuels.

     

     

    TAB.I Batterie pour véhicule électrique de haut de gamme de type Tesla modèle 3. Exemple de production mondiale de 500 mille véhicules par an. Remarque: les données choisies et modifiables  sont en rouge sur fond jaune.

    A titre de référence la TESLA 75D proposée aujourd’hui en modèle d’entrée de gamme possède une copieuse batterie de 75 kWh et annonce une autonomie de 381 km en pleine charge de batterie. Ces chiffres conduisent à une consommation énergétique annoncée de 19,7 kWh aux cent kilomètres.  J’ai choisi dans mes calculs, une valeur bien plus performante de 15 kWh aux cent kilomètres qui me semble être un objectif raisonnable à atteindre pour les futurs véhicules hauts de gamme à venir qui voudront afficher une autonomie la plus grande possible. L’emploi annoncé par de grands constructeurs de matériaux composites, par exemple, participera à cette recherche d’une plus ample autonomie par un allègement du véhicule.

    -Les deux-tiers des véhicules produits seraient de type urbains, plus légers (TAB. II) et plus modestes avec une autonomie en pleine charge de 66 miles ( un peu plus de 100 km) équipés d’une batterie de 15 kWh, soit 4 fois moins que le cas précédent.

    TAB.II Batterie pour véhicule urbain de 100 km d’autonomie. Exemple de production globale annuelle d’un million de batteries.

    Le calcul conduit à une batterie de 15 kWh pour un prix estimé autour des 3000 dollars et contenant pour 85 dollars de Lithium acheté sous forme de carbonate.

    La somme des deux types de véhicules conduit à une production annuelle globale de 1,5 million de véhicules électriques pour une utilisation  de 4000 tonnes de Lithium par an.

    Durant les 10 premières années les ressources en carbonate de Lithium proviendront des productions primaires existantes, plus tard une partie du Lithium, recyclé et issu des batteries hors service, participera au bilan global de fourniture.

    Pour éviter de pédaler dans la semoule, il faut imaginer une économie circulaire du Lithium qui sera la conséquence du recyclage des batteries. Leur taille imposante s’y prête.

    Le 13 Avril 2016

     

     

     

  • OCDE: une image de la longue marche vers la transition énergétique

    Au sein des pays riches de l’OCDE la part de génération électrique  des énergies renouvelables, pour une large part intermittentes, est passée de 6,5% du total en 2014 à 7,5% du total en 2015. Cette part, réseau par réseau, est encore trop faible pour voir apparaître les vrais ennuis de l’intermittence et de l’insuffisance des moyens de stockage. Ils devraient cependant commencer à se révéler sur les réseaux isolés et mal dotés en modes traditionnels de génération à machines tournantes. Nous avons abordé dernièrement la possibilité de ruptures d’approvisionnement en électricité, cet été, en Californie par exemple.

    Les ventes d’onéreuses  batteries installées en tampon, moyen le plus rapide d’installation d’un stock de puissance électrique permettant de stabiliser le réseau, devraient se développer rapidement et renchérir, ainsi, le prix du MWh.

     

    Le 11 Avril 2016

    ACCEDER aux données de l’IEA

  • 80% des investissements à venir dans les infrastructures en Asie seront affectés à l’énergie électrique et aux réseaux routiers

    Si certains doutent encore de la poursuite de la formidable croissance des économies asiatiques et de leur besoin en ressources énergétiques, poussés par la croissance démographique de ces pays et le dynamisme des populations de plus en plus éduquées et formées, il est temps, pour eux, de mesurer les projections d’investissements dans les infrastructures qui vont être réalisés d’ici à 2020 dans cette région du monde.

    Le NIKKEI publie des données qui estiment les montants dans ces investissements à venir, entre 2015 et 2020, dans les infrastructures en Asie autour des 6500 milliards de dollars dont les quatre cinquièmes seront affectés à la génération et distribution d’électricité et à la construction ou la modernisation des réseaux routiers (FIG.). Tout cela augure bien de la croissance des consommations de carburants et de ressources d’énergies primaires dans ce continent.

    Ces données ont une vertu: elles concernent l’ensemble des pays asiatiques qui représente sensiblement plus du double parfois de la seule Chine, objet de tant d’attentions et d’estimations en Occident.

    Par exemple pour les consommations de produits pétroliers en 2016  l’EIA annonce 11,5 millions de barils par jour pour la seule Chine, mais aussi 12,6 millions de barils par jour pour le reste de l’Asie, hors Japon et 17,3 millions de barils par jour avec le Japon. Il est vrai que dans le processus de développement des Nations, les consommations de pétrole sont des indicateurs en retard par rapport à celles d’autres matières premières comme l’acier ou le ciment pour lesquelles la Chine possède une très forte position.

    Une large part de l’Asie, dont la Chine, va rattraper son retard, par rapport aux pays de l’OCDE, dans la consommation de produits pétroliers que ce soit pour alimenter en carburants les divers moyens de transport ou pour alimenter en fractions pétrolières les industries de la pétrochimie. Il est peu probable que les énergies intermittentes solaires ou éoliennes, trop aléatoires, aient une part significative dans ce processus de premier équipement de l’Asie. Les énergies intermittentes, réduites à un rôle marginal, ne sont acceptables que dans les régions, comme l’Europe, largement suréquipées en modes de génération conventionnels.

    Quant aux véhicules électriques urbains (hors deux-roues), il faudra attendre des réseaux électriques disponibles et largement  alimentés en puissance pour que ces modes de déplacement occupent une part significative du parc automobile.

    Consulter le papier du NIKKEI sur ce sujet.

    Le 7 Avril 2016