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  • Devant l’ampleur des stocks chinois, les prix des terres rares dégringolent

    La pénurie artificielle en terres rares dans le monde, jusque là entretenue par les autorités chinoises et la mise brutale sous quota des exportations de ce pays, est en-train de se fissurer. L’extraction mondiale de ces métaux particulièrement utiles dans la production d’aimants permanents, de batteries Ni-MH ou de divers « phosphors » pour LEDs à la mode, a été accompagnée, durant ces dernières années, d’une montée des prix qui a défrayé la chronique.

    Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, les prix des métaux non plus. La stimulation par les prix des extractions des minerais  a conduit les autorités et les producteurs chinois , premiers mais non uniques producteurs mondiaux,  a constituer d’importants stocks, devenus depuis difficiles à commercialiser sur le marché de ces métaux. Les industries utilisatrices comme celles productrices d’aimants permanents, ont, pour leur part, optimisé les quantités de terres rares mises en œuvre dans leurs produits ou diversifié  les recettes d’élaboration. Les batteries Ni-MH ont été largement concurrencées et remplacées par les batteries d’accumulateurs de type Li-Ion plus compactes et plus légères.

    Il en résulte, selon le Nikkei, que les prix de ces métaux sont maintenant au plus bas observés depuis dix ans, les prix ayant amorcé, depuis le début de l’année, leur décroissance , accompagnée d’une forte reprise depuis 2015 des exportations chinoises (FIG.)

    Pour certains métaux comme le Néodyme ou le très onéreux Dysprosium les prix auraient été réduits de moitié.

    LIRE le papier du NIKKEI sur le sujet.

    Le 6 Avril 2016

  • Fuite de gaz: la Californie serait-elle en graves difficultés énergétiques?

    Fuite de gaz: la Californie serait-elle en graves difficultés énergétiques?

    Les États-Unis utilisent de plus en plus leurs centrales alimentées au gaz naturel pour subvenir à leurs besoins en électricité (FIG.). Cette évolution des moyens de génération d’électricité présente, pour ce pays, un triple intérêt:

    -un intérêt économique en raison du faible prix d’approvisionnement en gaz de ce pays producteur,

    -un intérêt écologique et économique, le gaz naturel brûlé dans des centrales à cycle combiné, se substitue aux centrales au charbon polluantes  et qui nécessitent de complexes équipements de traitements des rejets gazeux,

    – un intérêt énergétique, les centrales au gaz, de par leur flexibilité de mise en œuvre,  constituent les compléments  adéquats et nécessaires aux ressources intermittentes d’électricité solaire ou éolienne.

    La Californie, État modèle du Continent Nord-Américain, largement dotée en moyens de générations intermittents d’électricité, brûle de ce fait beaucoup de gaz naturel  pour alimenter et stabiliser son réseau électrique avec un pic de consommation en été, période où les équipements d’air conditionné sont les plus sollicités.

    La fuite de gaz, détectée depuis Octobre 2015,  d’un des grands réservoirs  de stockage du Canyon Aliso,  géré par une filiale du groupe Sempra Energy, a déjà  relargué des milliers de tonnes de méthane et d’éthane dans l’atmosphère. Les essais de colmatage s’étant avérés infructueux, ce lieu de stockage de gaz va devoir être abandonné.

    Certains s’inquiètent déjà de possibles black-out, durant l’été prochain, en Californie. Les communautés concernées par les problèmes environnementaux s’en émeuvent déjà, occasion inespérée, pourtant, d’un sain retour à la Nature.

    LIRE l’histoire détaillée de la fuite du Canyon Aliso et le rapport de Bloomberg sur les risques de black-out.

    Le 6 Avril 2016

     

     

  • Facture énergétique de la France à fin Janvier 2016

    Une amélioration du solde exportateur d’un milliard d’euros à fin Janvier 2016, pour un solde négatif de 44 milliards sur les douze derniers mois. Effet de la baisse des prix des produits pétroliers (TAB.).

  • Shell et Kawasaki Heavy vont coopérer dans le transport d’hydrogène liquide

    Kawasaki Heavy veut travailler avec Shell pour assurer le transport par mer d’hydrogène liquide d’Australie vers le Japon. Ce nouveau combustible, stratégique pour le Japon et ses piles à combustible fixes ou embarquées sur un véhicule,  serait produit en Australie, à partir de lignite abondant et peu coûteux ce qui permettrait d’obtenir un gaz dont le coût au kWh  serait 20% plus cher que celui du gaz naturel actuel, mais moins onéreux que celui du pétrole ou des produits pétroliers importés.

    Dans le bilan de la réaction, invoquée ici

    C + 2H2O  ——-> CO2 +  2H2

    c’est l’Australie qui gardera le CO2 et c’est le Japon qui, vertueux, utilisera le seul hydrogène (660 mille tonnes importées  sont programmées pour 2030…et 11 fois plus, en masse, de CO2 resteront sur place).

    Espérons que, dans ce partage inéquitable,  l’Australie fera le nécessaire pour valoriser le CO2 produit, mais l’histoire ne le dit pas.

    Les fables écologiques, destinées aux enfants, sont souvent très pudibondes.

    ACCEDER à cette nouvelle du NIKKEI.

  • Vers une décroissance des capitaux engagés dans l’exploration-production de pétrole dans le monde

    Vers une décroissance des capitaux engagés dans l’exploration-production de pétrole dans le monde

    Les principales leçons que l’on peut tirer de la baisse actuelle des cours du pétrole, observée depuis quelques mois, portent, sans nul doute, sur l’ampleur des investissements massifs réalisés dans le secteur pétrolier et gazier depuis plus d’une décennie et sur leur impact économique mondial.
    Les réserves de pétrole et autres hydrocarbures dans le monde sont loin d’être épuisées, les dynamiques extractions américaines,  saoudiennes et russes actuelles en attestent.
    Ces extractions, pour assurer un flux économiquement satisfaisant,  nécessitent cependant des moyens technologiques de plus en plus sophistiqués et qui donc dépendent de plus en plus des investissements réalisés dans l’exploration et la production de ressources brutes, c’est à dire dans l’amont du processus industriel.

    Bien entendu, ceci n’enlève aucune des obligations d’investir également et en parallèle dans l’aval de ces industries pétrolières, domaine qui va des moyens de stockage de ces ressources brutes, à leur acheminement  (navires pétroliers ou de transport de GNL,  oléoducs et autres gazoducs ou transport ferroviaire), ceci  jusqu’aux raffineries puis à la distribution de ces fractions pétrolières valorisées mais aussi aux multiples équipements de pétrochimie qui apportent une part des matières premières indispensables à l’ensemble des industries modernes. Enfin dans le cadre d’une moindre dépendance du monde aux ressources fossiles, il faudrait également prendre en compte les investissements  réalisés dans la production et la mise à disposition de biocarburants et autres carburants de synthèse à partir de gaz, de charbon, de CO2 et de biomasse.

    Cet inventaire complexe conduit l’UFIP, à la suite de rapports mondiaux les plus prestigieux, à rappeler, après les rêves éveillés parisiens de la COP 21 ou « du monde tel qu’il devrait être », que les ressources pétrolières et gazières constitueront  la base des ressources énergétiques mondiales à l’horizon 2040.  Je rajouterai, à titre d’inventaire  exhaustif, qu’à cette date, à moins d’un hypothétique, audacieux et révolutionnaire programme électronucléaire chinois à venir, il est probable que les consommations de charbon dans le monde, prévues par l’IEEJ japonais (organe technique du prestigieux MITI) à 9,4 milliards de tonnes par an en 2040, n’auront pas encore amorcé leur phase de décroissance. (l’IEEJ estime ces consommations de charbon  en 2016 autour des 8,2 milliards de tonnes).

    Mais revenons aux consommations de pétrole et de produits pétroliers.

    L’EIA américaine nous apprend que les consommations annuelles de produits pétroliers et autres biocarburants dans le monde avaient atteint en 2014 les 33,7 milliards de barils.  Avec les ressources dégagées de ces ventes, les industries pétrolières, nous dit l’UFIP, avaient investi dans l’amont  autour des 683 milliards de dollars, ce qui correspond à une dépense de plus de 20 dollars par baril de produits pétroliers commercialisés en sortie de raffineries (TAB.). Ceci représente un triplement des capitaux engagés par baril en une décennie, compatible avec une croissance moyenne de 11% par an.

    Bien entendu, avec un pétrole brut à 30 ou 40 dollars le baril, les compagnies pétrolières ne savent plus investir de tels montants par baril dans l’amont et donc tenir ce rythme de croissance.

    Les données établies depuis 1985 et publiées par l’IEA (FIG.) montrent que les investissements par baril dans l’amont ne s’élevaient jusqu’en 2004 qu’à quelques dollars. Ce n’est qu’à partir de cette date, où l’on a vu arriver en masse  les consommations chinoises de produits pétroliers,  que se sont accélérés les investissements dans l’amont. Dix ans après, 2014 marque le maximum de ces dépenses qui maintenant ont tendance à décroître et sont revenues vers les 14 dollars par baril en 2016.

    et suite actualisée du graphique précédent:

    Compte tenu de l’inertie du processus de production  et des mécanismes de fixation des prix, de la poursuite de nouvelles productions de pétrole démarrées il y a quelques mois à partir des investissements réalisés durant les années fastes, compte tenu de l’amplitude des stocks disponibles, il me semble raisonnable de penser qu’il faudra attendre près d’une décennie pour que l’offre de pétrole à la baisse dans le monde s’adapte à une demande en croissance et conduise les prix vers les cent dollars le baril. Ceci nous conduit allègrement vers le milieu des années vingt de ce siècle.

    En attendant, les dépenses en investissements dans l’amont devraient poursuivre leur décroissance et rejoindre les 10 dollars par baril maximum (FIG.) qui représentent la tendance longue des années 1985-2005 actualisées à aujourd’hui.

    En résumé, la persistance de cours du pétrole déprimés durant les années à venir condamnera les industries pétrolières et gazières mondiales à limiter leurs investissements dans l’amont  autour des dix dollars le baril.

    Vous avez le droit d’être en désaccord avec cette projection pessimiste qui jette un froid évident de plusieurs années sur l’avenir des Sociétés parapétrolières et qui apportent leurs services à l’industrie pétrolière amont, mais je ne vois pas comment l’ensemble de ces industries pourra éviter ce remède de cheval nécessaire. Les pétro-dollars ne tombent pas du ciel.

    CONSULTER la présentation de l’UFIP sur ce sujet.

    Le 12 mars 2016

  • En 2015 le solde des échanges énergétiques de la France voit sa facture se réduire de près de 15 milliards

    En 2015 le solde des échanges énergétiques de la France voit sa facture se réduire de près de 15 milliards

    Selon les relevés douaniers, établis à fin Décembre 2015, la facture énergétique de la France, avec un solde exportateur déficitaire annuel de 45 milliards, faisait apparaître par rapport à celui de 2014, une sensible amélioration de près de 15 milliards d’euros (TAB.)

    Dans ce bilan, bien peu est attribuable aux lancinants discours écolo-bien-pensants de ceux et celles qui dirigent notre pays et nous menacent de l’enfer carbonique.  Les consommations de carburants sont toujours soutenues et les taxes prélevées sur ces consommations se sont insidieusement accrues. Mais ces progrès sont imputables à la baisse des cours des produits pétroliers et gaziers dans le monde, cours qui actent les surcapacités de productions développées au cours de ces dernières années, par les investissements massifs réalisés dans l’industrie pétrolière et gazière mondiale.

    Notons également les résultats en progrès des exportations d’énergie électrique vers nos voisins européens dont les ressources électriques, parfois intermittentes, les obligent à faire appel à nos robustes ressources de base.

    Ces baisses de prix des ressources énergétiques mondiales sont en-train de se tasser et seront suivies par des remontées de cours durant les années et les décennies à venir. Pour devenir moins sensible à ces aléas tarifaires, notre pays devrait s’appuyer plus encore sur la ressource électrique dont il a la maîtrise et, pourquoi pas, sur les biocarburants dont l’intérêt énergétique et l’attrait financier reviendront rapidement d’actualité.

    Par ailleurs, la recherche de ressources gazières dans le sous-sol de notre pays ne serait pas obligatoirement stupide.

    Le Jeudi 3 Mars 2016

  • La Chine veut réduire la teneur en manganèse de ses carburants

    Le marché mondial de l’essence est en cours de connaître de profondes perturbations. Hier, par exemple, le cours à New York  est passé en quelques heures de 105 à 132 cents-dollar par gallon ce qui a conduit les cours de l’essence  à s’apprécier de plus de 30% en quelques jours sur le marché mondial.

    Il semblerait, si l’on en croit l’agence Bloomberg, que ces mouvements sur les cours proviendraient d’une forte demande des raffineries chinoises  qui rechercheraient de l’essence ou des additifs, fractions de distillations à fort indice d’octane, qu’elles ne savent pas produire. Les stocks à Amsterdam s’en trouvent fortement sollicités.

    Selon toujours  Bloomberg , ce phénomène serait du à la décision des autorités chinoises de modifier, au départ dans les Provinces de l’Est et les grandes villes, à partir de 2017, des essences chinoises les quantités d’ additifs à base de Manganèse (tel que le méthyl-cyclopentadienyl-tricarbonyle de manganèse ) ersatz du plomb tétraéthyle  beaucoup plus connu, lui,  comme additif à l’essence.

       Ces additifs de types ligands du manganèse ont la propriété     d’accroitre l’indice d’octane du mélange, mais aussi de libérer dans l’air des particules contenant des dérivés du manganèse qui à fortes doses sont neurotoxiques (manganisme ou maladie du soudeur).

    Les brumes urbaines chinoises seraient-elles donc trop riches en manganèse, ce que les dirigeants chinois voudraient corriger?

    Mais la demande de carburants par la Chine est une donnée du premier ordre pour le marché mondial de ces produits, de tels changements de recettes ne sont pas anodins sur les flux et donc sur les cours. Le marché des transports chinois (routiers, ferroviaires, aériens et nautiques) d’hommes et de marchandises va de plus en plus déterminer les cours mondiaux  du pétrole et de ses dérivés. Ce genre d’évènement anodin observé ici nous le rappelle.

    L’article de Bloomberg sur le sujet et une version plus explicite du Chicago Tribune

    Le 1er Mars 2016

     

  • La chute des prix des condensats du Nord-Dakota annonce de nouvelles capitulations

    Eloignée des côtes américaines et de ses raffineries, cette dure région désormais célèbre, est handicapée par son isolement qui conduit ses productions de liquides à des prix de marché très bas. Parmi les exploitants, seuls les plus robustes, ceux qui pourront attendre des jours meilleurs, survivront.
    November : $32.16/barrel
    December : $27.57/barrel
    January :$21.13/barrel
    Today’s (Feb 17) : $16.50/barrel
  • Quelques exemples de croissance des consommations des produits pétroliers

    Quelques exemples de croissance des consommations des produits pétroliers

    La croissance des consommations  en produits pétroliers dans le monde est aujourd’hui mal comprise par les économistes, ceci en raison de la baisse maladive actuelle des cours du pétrole et de ceux des produits pétroliers qui, paradoxalement, accompagne et encourage cette croissance, tirée naturellement  par la progression économique et démographique du monde.

    Dans le monde:

    Cette croissance des consommations des produits pétroliers,mesurées en sortie des raffineries, est monotone depuis 2010, année de rattrapage après la crise des années 2008 et 2009. Selon l’EIA américaine, elle est passée de 88,2 millions de barils par jour cette année là(courbe noire, échelle de gauche) à une estimation récente de 95  millions de barils par jour en 2016 soit une progression de 6,8 millions de barils par jour en 6 ans (FIG.I). Les croissances annuelles de ces consommations,( piles colorées, échelle de droite), sont, année après année, en croissance moyenne de plus d’un million de barils par jour. Les projections de consommations mondiales par l’EIA pour 2017, avec une progression annuelle  prévue à 1,46 million de barils par jour, poursuivent cette tendance.

    Dans l’OCDE

    Selon l’IEA la demande en produits pétroliers par les pays riches du monde serait en croissance depuis Novembre 2014 ( à 45,62 millions de barils par jour, minimum de la courbe verte, FIG.II) jusqu’en Septembre 2015 (maximum publié de la courbe bleue à 46,2 millions de barils par jour) Ceci représente, en 10 mois, une croissance importante de 0,6 million de barils par jour (près de la moitié de la croissance annuelle mondiale)  essentiellement liée à la croissance des consommations de carburants (essence, gazole et kérosène) qui ont progressé de 1,5 million de barils par jour, entre le minimum observé en 2013 et Septembre 2015 (FIG.III).

    Les croissances de consommations de produits pétroliers depuis 2014  proviennent  à la fois de la croissance des consommations des pays riches de l’ OCDE et de celles des pays asiatiques ou du moyen-orient NON OCDE. Ce mouvement de croissance synchronisée est une particularité du moment qui explique la bonne croissance mondiale observée.

    En Californie:

    Même en Californie, État américain hostile aux émanations de CO2 et qui promeut une politique favorables aux véhicules peu polluants, on assiste à une croissance nette des consommations de carburants routiers (FIG.IV)  pour la croissance annuelle des ventes d’essence ) alors que celles de gazole ont progressé de 3,5% entre 2013 et 2014 et de 2,5% entre 2014 et 2015 selon le BOE. Progrès de l’économie américaine, baratins écologistes en vogue confrontés à une préférence locale pour d’imposants et lourds véhicules routiers  et baisse des prix du gallon sont à invoquer pour expliquer ces progressions.

    En Europe:

    Enfin, en Europe (FIG.V), il est possible de noter la croissance des consommations de produits pétroliers depuis le mois de Novembre 2014. La aussi les consommations de carburants (essence, gazole et kérosène) expliquent ce phénomène.

    En conclusion nous vivons depuis Novembre 2014 une période de croissance des consommations de produits pétroliers dans l’ensemble des grandes régions du monde, essentiellement liées au dynamisme des transports des hommes et des marchandises.

    C’est la raison essentielle qui permet de prédire un retour des cours du pétrole vers des niveaux plus lucratifs que ceux d’aujourd’hui pour l’industrie du pétrole.

    Mais fort doué serait celui qui pourrait définir le délai nécessaire pour assurer ce retournement d’évolution des prix qui devrait se dérouler sur  plusieurs années.

    Le 09 Février 2016

     

     

     

  • D’après les marchés, le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain

    D’après les marchés, le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain

    Les élucubrations des père & fils Salman en charge du royaume pétrolier de l’Arabie Saoudite, proposent  même d’introduire en bourse la toute puissante Aramco, dans sa totalité au départ, puis de façon partielle (l’aval) par la suite. Cette opération capitalistique  permettrait de faire rentrer du cash dans les caisses du Royaume et de pouvoir maintenir la politique de dumping qui fait tant souffrir la totalité des producteurs de pétrole et de condensats de gaz dans le monde.

    Dans les faits, les milieux financiers de la planète n’accordent plus aucune confiance à ces Pieds Nickelés, ex-teneurs de marché, et fuient les marchés du pétrole qui traditionnellement servaient de couverture alternative aux fluctuations monétaires dont celles du dollar. Réduire le marché du pétrole à celui d’une matière première ordinaire qui fluctuerait avec l’offre et la demande, c’est oublier le rôle financier éminent de ce marché. Erreur grotesque  des Salman & Son.

    Une simple extrapolation des variations à la baisse du cours du panier de l’OPEP  nous indique que le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain (FIG.).

    Une nuance cependant, il faudra tout de même consigner le prix du bidon métallique qui contient les 159  litres de pétrole formant un baril.

    Tout cela ne fera que réduire  la durée du cycle des cours du pétrole, en accélérant le déclin de l’offre, déjà détectable sur les productions aux États-Unis et en Mer du Nord dont les extractions récentes sont en baisse continue depuis mi-2015 (FIG.).

     

     

     

     

     

     

     

    Le 15 Janvier 2016