La progression de la production de charbon s’emballe. Alors que l’AIE (agence internationale de l’énergie) prévoyait une hausse somme toute modérée de la production (de l’ordre de 2 % l’an jusqu’en 2030), la hausse constatée de 2003, 2004 et 2005 est de 7, 8 et 5 %. Pour rester à la progression prévue, il faudrait désormais un miracle.
"Produire de l’électricité et s’affranchir de l’insécurité", tel est le slogan, auquel, on pourrait rajouter facilement "avoir une énergie abondante et inépuisable", toujours la même lubie…
Cette progression est marquée aux Usa et en Chine, qui possédent de gros stocks.
Le recours donc au charbon pour produire de l’électricité est donc massif aux Usa, en Chine, plus problèmatique en Europe (fermeture de centrales nucléaires et protocole de Kyoto oblige).
Cette menace est à la fois une chance aussi. L’Europe et ceux qui le voudront, auront toute latitude, non pas de propulser la production et la consommation au sommet, mais d’enclencher un cercle vertueux d’énergies renouvelables, mixé à une politique forte d’économies d’énergies, condition réelle d’une vraie compétivité industrielle et commerciale.
Cette possibilité est vraisemblable, mais bute sur le fait que s’il y a bien un lobby pétrolier, un autre gazier, un autre électrique et un dernier charbonnier, il n’existe pour le moment pas de lobby industriel adossé aux énergies renouvelables.
Ce dernier est visiblement en train de naitre, mais sa maturation sera longue.
