Une tempête aujourd’hui, une tempête qui a fait pas mal de dégâts, assez pour priver 400 000 foyers d’électricité, et à l’heure actuelle, assez pour en priver encore 20 000.
Mais là encore, est-ce la bonne question, ou la question est elle d’une certaine forme de développement choisi par EDF ?
Explications. Edf a le choix entre 2 technologies pour ses lignes électriques. La compagnie peut soit les enterrer, soit les poser en aérien. au niveau de la faisabilité, il y a deux cas de figures :
– la basse et la moyenne tension sont enterrables, c’est effectivement plus cher que les lignes aériennes, avec le bonus d’être plus en sécurité une fois enterré. Donc une dépense et un surcoût immédiat et une économie, plus tard. 90 % des lignes dépendent de ce cas de figure. Désormais et depuis la tempête de 1999 on les enterre, à un train de sénateur…
Cette politique pose un probléme de relations avec ses fournisseurs. L’armement pour lignes électriques (aériennes) est l’oeuvre de pme/pmi, plus ou moins esclavagisés par Edf, le client principal. Les cabliers sont de trés grandes entreprises, plus difficilement manipulables.
– Pour la haute et la trés haute tension, effectivement, c’est ardu, sinon impossible. Mais il est à remarquer que cela concerne une petite partie du réseau. On pourrait très bien s’occuper prioritairement du possible en laissant le souhaitable de côté, au moins pour un temps. Ce qui serait logique.
De plus ce problème des lignes à haute tension correspond à une politique énergétique particuliére, celle des centrales nucléaires, qui en France ne peuvent être que sur le déclin.
Mais une autre donnée du problème consiste en la réduction des coûts chez les électriciens.
Dans tous les pays du monde où il y a eu des coupures massives et générales, elles obéissent aux schéma suivant : on supprime ou on réduit les équipes de maintenance et particulièrement d’élagages, pendant quelques années rien ne se passe. Puis un jour, un petit arbre devenu grand tombe sur la ligne…
Vous pouvez voir sur la photo, prise par mes soins, l’illustration de ce genre de problème en cours… de pousse… Gardez en souvenirs, toutes ces bourgades, grandes ou petites restés sans électricité quelquefois plus d’une semaine en 1999.
Néanmoins, il leur restait une consolation : à défaut d’électricité, ils avaient beaucoup de bois pour se chauffer… Et pendant une semaine, ils ont pu retrouver les traditions de la veillée, avec un sujet de conversation : dire tout le mal qu’ils pensaient de la politique énergétique…
