Quand la girouette elle tourne, ce n’est pas de sa faute, mais de celle du vent.
Le prix du baril peut être aussi volatil que la girouette. En effet, si à terme, la production pétrolière aura du mal à se maintenir, le prix n’est que le rapport entre la production et la consommation.
Et le Fmi nous dit : "le ralentissement Us, n’est pas contagieux et ne devrait pas durer". Cela reléve plus de l’article de foi que de l’avis documenté. En effet, on apprend :
– qu’il y a un ralentissement US, notamment en matière immobiliére,
– que le dit ralentissement ne se propage pas à la consommation et à l’investissement.
Pourtant, il est une chose sûre, c’est que le Btp est fortement consommateur d’énergie et de main d’oeuvre. La crise du btp, naturellement devrait entrainer licenciements (donc mécaniquement baisse de consommation, y compris énergétique), baisse de l’investissement (même si l’on utilise encore pas mal de petits bras musclés dans ce secteur), contraction des encours de prêts.
En clair, pour les prix de l’énergie, un grand écart avec déchirements des adducteurs est fort possible. Le prix du baril de pétrole est sans doute amener à dévisser dans des proportions importantes, d’autant plus fortement que la récession sera importante.
Néanmoins, il ne faut pas oublier que l’investissement énergétique est un investissement à long terme. Si les énergies renouvelables venaient à être pénalisées (elles le seront certainement) ce serait sans doute très provisoirement (cas du bioéthanol brésilien).
Par ailleurs, toute récession Us serait, contrairement à ce qui est dit, trés contagieuse, par l’intermédiaire du colossal déficit extérieur. Le point positif pour les états-unis (et le monde) en serait la mise à plat de la surconsommation énergétique, une période de récession étant aussi une période où l’heure est aux économies (d’énergies, entre autres).
