Avec le turkménistan, on arrive à un état absurde : riche de gaz, mais d’une population peu importante ( moins de 5 000 000 d’habitants), il est coincé entre 3 voisins, à qui l’idée pourrait prendre de lui faire subir le sort du melon.
"Le Turkmenistan a un taux de mortalité infantile proche de celui de l’Afghanistan qui a connu 25 ans de guerre. Un turkmène sur trois a connu la prison, 20 % des détenus meurent. Le niveau de corruption y est d’un des plus élevés de la planète. La peste et la tuberculose y sont réapparues. Il y avait 40 000 étudiants il y a dix ans, il en reste 3500 aujourd’hui. La plupart des enfants croient que les Turkmènes ont inventé la roue et l’écriture. Liste non exhaustive." Le livre saint est le runhama, que chacun doit connaitre par coeur, peut on ajouter.
D’autant que le gaz turkméne pourrait constituer une tentation irrésitible… 38.6 milliards de métres cube de gaz en 2006, des réserves importantes en bordure de l’amou-daria. Le gaz reste aprés le départ plus ou moins forcé de 200 000 russes, le seul secteur économique qui fonctionne, et qui engendre une corruption maximale…Des politiques agressives vis à vis des minorités (23 % de la population) notamment ouzbek. Il est clair que seule la ressource gaziére permet à ce régime de se maintenir… Dans un contexte marqué par une reprise en main de la région par Moscou, et le repoussoir constitué par un Caucase voisin, marqué par les massacres, les épurations ethniques, et le naufrage économique.
Non, pour les populations de ces contrées, les ressources gaziéres et pétrolières s’apparentent davantage à l’or du diable qu’à une ressource de développement. D’autant que l’exportation de ces ressources de gaz nécessiteraient de considérables investissements, on peut toujours réver…La longueur des gazoducs nécessaires rendent ces projets grandements fictifs. On peut penser aux problèmes du pipeline azéri-georgiens (pourtant beaucoup moins long)…
