Étiquette : CCS

  • Siemens prend commande de quatre gazéifieurs de 500MW pour une future centrale IGCC dans l’Illinois

    Siemens prend commande de quatre gazéifieurs de 500MW pour une future centrale IGCC dans l’Illinois

    Gazéfieur-Siemens-500MW-40bars Siemens Energy vient de recevoir une commande, de la part de l'américain Tenaska, pour 4 gazéifieurs de 500MW qui seront alimentés au charbon. Ces unités (FIG.) qui peuvent engloutir quotidiennement 2000 tonnes de poudre de charbon chacune seront destinées, entre autres, à alimenter en syngas (CO + H2) une centrale électrique de type IGCC (Integrated Gas Combined Cycle) pour le Teylorville Energy Center situé dans l'Illinois. Cette unité qui devrait produire 700 MW de puissance électrique, devrait être équipée d'une unité de captage et de séquestration (CCS) destinée à piéger au moins 50% du CO2 produit lors de la formation du syngas et de sa conversion en mélange CO2 + H2. Ce taux de captage amènerait le niveau de rejets de CO2 vers celui d'une centrale au gaz naturel. Elle devrait être opérationnelle en 2014. Mais il n'est pas dit qui sera en charge de la réalisation de la partie CCS qui pourtant est la moins bien maîtrisée du process à ce jour. 

    Le projet devrait bénéficier d'une garantie de prêt de la part du DOE américain à hauteur de plus de 2,5 milliards de dollars.

    LIRE le communiqué de Siemens et DECOUVRIR que pour un industriel allemand un gazéifieur de charbon est un équipement "environnemental".

    Le 10 Novembre 2009.

  • Le projet californien BP-Rio Tinto de centrale propre au charbon gazéfié est confié à GE Energy

    Le projet californien BP-Rio Tinto de centrale propre au charbon gazéfié est confié à GE Energy

     Les producteurs de charbon, comme Rio-Tinto, s'ils veulent raisonnablement poursuivre leur business dans les décennies à venir vont devoir résoudre un immense problème: limiter les émissions d'effluents gazeux polluants des centrales électriques à charbon. Le gaz carbonique d'abord, mais aussi le mercure, les oxydes d'azote et les produits soufrés sont concernés. Quand aux pétroliers, comme BP, qui doivent impérativement accroître le taux de récupération de pétrole de leurs gisements, ils disposent d'une panoplie de technologies parmi lesquelles figure l'injection de dioxyde de carbone pour fluidifier le pétrole sous-terrain et le rendre ainsi extractible. L'alliance du charbonnier et du pétrolier était donc évidente. BP et Rio Tinto ont donc créé une JV pour mettre en place dans le Comté de Kern, haut lieu du pétrole plus que centenaire Californien, une centrale électrique alimentée au coke de pétrole ou au charbon qui a reçu 308 M$ d'aides de l'Administration américaine (LIRE). La conception et la réalisation de cette centrale de 250 MW vont être confiées à GE Energy qui propose une unité à Gazéification Intégrée à Cycle Combiné (IGCC) équipée d'un captage du CO2 du gaz intermédiaire, gaz qui par injection sous-terraine servira à accroître la récupération de pétrole (EOR).

    IGCC_Siemens

     L'objectif de GE est de capter 90% du gaz carbonique formé lors de la transformation, par l'oxygène et l'eau, du carbone en CO2 et H2. Ce procédé complexe et onéreux en capitaux, permet par purification du gaz intermédiaire de respecter les contraintes environnementales les plus strictes et permet d'accéder par combustion de l'hydrogène à très haute température dans la turbine à des rendements énergétiques acceptables (60% pour la combustion du gaz auxquels il faut défalquer l'énergie nécessaire à produire et purifier ce gaz). Mais il n'est pas économiquement évident que les coûts de la production d'oxygène, de la purification des gaz et du captage du dioxyde de carbone permettent de développer un procédé compétitif par rapport à la simple combustion du gaz naturel. Bien sûr les prix relatifs du gaz et du charbon, pondérés des émissions de CO2, orienteront par la suite les choix économiques. GE n'annonce pas la date de mise en route de cette unité qui devrait être programmée vers le milieu de la prochaine décennie.

     Remarque: GE avec Duke Energy sont en cours de développement d'une centrale au charbon de type IGCC, de 630 MW, dans l'Indiana. Elle remplacera une centrale existante et devrait être opérationnelle en 2012, mais elle ne sera pas équipée de captage et séquestration de gaz carbonique.

    LIRE le communiqué de GE Energy

    Le 1er Novembre 2009.

  • E-On et Siemens vont lancer leur pilote industriel d’extraction du CO2 des gaz d’une centrale au charbon

    E-On et Siemens vont lancer leur pilote industriel d’extraction du CO2 des gaz d’une centrale au charbon

     Le captage et la séquestration du CO2 des fumées de combustion d'une centrale au charbon ne doit pas être une mince affaire. L'opération commence par l'extraction du CO2 de ce gaz que l'on a préalablement refroidi, dépoussiéré, désulfuré et au moins partiellement déshydraté et neutralisé, à l'aide de solvants ad' hoc, peu volatils (ioniques) et inertes chimiquement. Par la suite il faut récupérer et comprimer le CO2 en utilisant le minimum d'énergie. Quand au solvant après un retraitement, il va être recyclé dans la boucle d'extraction. Les allemands E-On et Siemens ont décidé de s'associer pour mettre au point et valider un tel procédé qui serait mis à la sortie des effluents gazeux des centrales thermiques existantes.

     Parfait me direz-vous!  C'est exactement ce qu'il nous faut pour sauver la planète. Mais voila, il y a un hic: le procédé n'a été testé pour l'instant qu'en laboratoire. Alors E-On et Siemens annoncent qu'ils démarrent une unité pilote qui va tester le procédé sur une dérivation partielle des gaz d'une chaudière de la centrale au charbon de Staudinger. Le planning prévisionnel prévoit que les tests vont être réalisés jusqu'en fin 2010. Puis, si les résultats sont concluants, une première unité industrielle de validation pourrait être mise en place vers 2015, ce qui conduirait à un procédé industriel validé à partir de 2020.

    La conclusion de tout cela est que les centrales au charbon allemandes vont poursuivre gaillardement leurs émissions de gaz carbonique pendant une à deux bonnes dizaines d'années, en attendant un procédé de CCS industriel et à condition que l'on ait trouvé pour chacune d'entre elle un site sous-terrain où l'on saura stocker, en toute sécurité, le CO2 à l'aide d'un procédé de stockage validé entre temps.

    Je n'ai qu'une question simple: faut-il croire à toutes ces Fables destinées à endormir les enfants?

    CO2-1990-2008b

    LIRE le communiqué d'E-On.

    Le 18 Septembre 2009