Aujourd’hui, c’est la FAO (après bloomberg) qui montre du doigt l’impact de la crise financière sur la production agricole.
Alors que les prix alimentaires n’ont pas baissé dans les pays sous développés, La FAO reconnait en termes diplomatiques et feutrés que, oui, il y aura un impact, et elle ne le reconnait que sur les pays pauvres.
En réalité, les agriculteurs entrepreneurs agricoles, notamment dans les pays développés sont très dépendants des banques, et plus que les agriculteurs traditionnels, sont captifs totalement du marché du crédit.
Certains pays devraient d’ailleurs connaitre une crise profonde et générale, le bloc BRIC (brésil, Russie, Chine, Inde) auquel on peut rajouter l’Argentine, étant particulièrement touché.
On parle d’ailleurs d’une récolte brésilienne en recul de 20 %.
Les problèmes locaux devraient d’ailleurs s’accroitre, l’Inde et son épidémie de suicide des paysans (les semences OGM, se sont révélés pas aussi productive qu’ annoncées), le Brésil et sa canne à sucre (la baisse des cours du pétrole le touchera de plein fouet), renouant avec ses "cycles" de prospérité tournant à la déroute et emportant le secteur complet avec lui.
La Chine dont les troubles sociaux s’accroissent chaque jours (les gigantesques émeutes sanglantes contre les autorités locales sont explosives) et la Russie, qui n’arrivait pas déjà à mettre toutes ses terres arables en culture (et qui devraient diminuer encore), auront aussi du mal à redresser la situation.
Bien entendu, les agricultures des pays développés ne seront pas exempts de troubles. La faillite des entreprises de "bio" éthanol va entrainer la faillite de cultivateurs de maïs aux USA. En même temps, la baisse des cours va prendre en ciseau les agriculteurs des pays développés dont les prix des intrants avait passablement flambé.
Que du bonheur ! Bien entendu, une sirène d’alarme bien plus puissante aurait du être déclenché, et si l’on parle d’une crise pire encore, on n’a pas encore eu le courage de parler vrai.
La pauvreté absolue et la faim ne touchent pas "que" 900 et quelques millions de personnes, mais sans doute la moitié de la population mondiale. En effet, si le seuil de pauvreté était fixé à 1 $ par personne et par jour, peu au dessus, il y avait quand même beaucoup de monde…
Samedi 8 novembre 2008