Le cauchemar britannique est en train de prendre forme, et la crise géorgienne en a été la cause.
Ce nouveau "concert européen", se ferait, en effet, sans partie britannique, ou du moins, avec un partenaire britannique réduit à la portion congrue, sans guère d’influence sur les choses.
La donne, est très simple.
L’est et l’ouest du continent sont complémentaire (France-Allemagne-Russie), les tenants ont ce qui intéresse les autres.
Les russes ont l’énergie et la possibilité d’assurer la sécurité du continent, et les puissances industrielles, les équipements qui manquent à la Russie.
On le voit, le pouvoir britannique pour agir sur l’équilibre continental devient nul.
C’est la conjoncture crée de 1482 à la fin du 17° siècle qui revient : la Grande Bretagne redevient un état marginal et sans importance.
C’est pour cela que la virulence britannique est extrême, dans la crise géorgienne, dépassant même celle des USA, et, si elle joue encore, c’est à travers des états marginaux, eux aussi (Pologne, république tchéque), ou à travers des personnages discrédités (Ioutchenko).
Le changement est extrême. On est passé d’une lutte, il y a trente ans, d’un système contre un autre, à des luttes pour les lignes d’ approvisonnements.
La position grande-bretonne, axé sur un tout marché est devenue problématique désormais et se ressent sur les factures en tout genre des citoyens.
Le passage de Schroeder de la chancellerie allemande à une société gazière est, elle aussi significative. Il n’a pas réellement quitté le pouvoir, il l’ a investi d’une autre manière, dans un autre poste.
Tout cela, pour pouvoir dire "merde au roi d’angleterre"… qui ne peut même plus déclarer la guerre…
Dimanche 28 septembre 2008
