Le problème, avec les "experts", c’est qu’ils partent d’une expérience passée, qu’ils projettent dans l’avenir, sans jamais deviner les points de rupture, ou sans jamais vouloir les voir.
L’INRA parle des campagnes françaises en 2030 et se contente de parler de ce qui est déjà arrivé : péri-urbanisation et mitage agricole, exode rural et espaces agricoles "destructurés".
C’est plutôt l’esprit des "experts" qui est destructuré.
En effet, la pression démographique sera, en 2030, envolée, le schéma d’exode rural, de développement économique s’appuie sur UN paramétre et UN seul, c’est l’énergie fossile bon marché.
En outre, pour habiter en ville, il faut y avoir un intérêt.
L’emploi était en ville, mais l’emploi industriel a été délocalisé et l’emploi tertiaire, de service, s’avère très instable.
La situation actuelle alimentaire en effet, va perdurer, et il ne sera pas forcément un bon calcul de vivre dans une ville au chômage, difficilement approvisionnée, ou du moins, coûteusement approvisionné.
L’Opep, quand à elle voit une consommation de pétrole en recule en 2030, par rapport aux dernières projections.
Et il y aura concurrence entre le terrain occupé par la construction et l’alimentation. Il n’est pas dit que le meilleur rendement soit de louer ou d’occuper.
La France a vu une importante infrastructure urbaine et rurale être détruite depuis le début de l’exode rural en 1866.
Le mitage et l’expansion urbaine ne sont pas forcément appelé à perdurer et il aurait été bon, pour les "experts" de varienter leur propos, autres que les variantes qui existent déjà.
Mais les prévisions sont les prévisions, destinées à être fausses.
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