Les grands écrans plats qui ont remplacé les étranges lucarnes, reçoivent tous les jours leurs cohortes "d'experts" écolo-bobo-intellos qui viennent nous expliquer, avec forces approximations et autres raccourcis, que la culture du chanvre indien va venir remplacer définitivement l'exploitation des énergies fossiles et créer les millions d'emplois qui nous font tant défaut. Que ce n'est qu'une question de volonté et qu'après la vie sera plus belle. Bien sûr devant tant de convictions et d'enthousiasme, sous la menace de l'enfer climatique qui nous guette, même l'âme la plus endurcie ne peut qu'adhérer aux propos uniformes qui égrènent ces émissions oecuméniques. Le prosélytisme écologique béat envahit nos esprits, révélation collective, évidence dévoilée que plus tard les sociologues appelleront probablement le nouveau Syndrome de Copenhague. Les Peuples vont devoir se préparer à financer la Grande Croisade écolo, sous formes de taxes carbones diverses, de Cap & Trade, de tarifs préférentiels, d'ampoules basses consommation hors de prix et autres subventions à des technologies dont la pérennité et l'efficacité restent à démontrer.
Mais tout n'est pas négatif dans ce tapage, certains vont tirer leur épingle du jeu et accélérer leur développement. D'autres renards vont les suivre et même amplifier le mouvement, je veux parler des acteurs de la spéculation boursière. Avec la crise et la pénurie de liquidités le greenbusiness mondial a connu un formidable coup d'accordéon. Les prix des actions des Sociétés concernées se sont effondrés. En 2008 le chinois Suntech avait perdu 87% de sa valeur, le norvégien REC 77%, l'allemand Q-Cells 76% et le danois Vestas dominait le lot avec une perte limitée à 44%. Des chiffres illustrant l'ampleur du marasme le plus complet. Mais depuis le moral est revenu pour certains, mais pas tous. Le photovoltaïque allemand souffre encore, l'éolien se maintient. Par contre le photovoltaïque asiatique coté à New York est en plein boom (TAB.).
En un an Trina Solar a vu son cours sextupler, celui de Canadian Solar a été multiplié par cinq et celui de Yingli a été multiplié par quatre et celui de Suntech par deux. Le taïwanais Motech a également vu son cours être multiplié par 2,6 en un an.
Bien sûr, si ce mouvement se poursuit, alimenté par les taux zéro de la FED et rejoint par les éternels attardés du second tour, allons-nous assister à la création d'une bulle spéculative sur les cours des actions des Sociétés du photovoltaïque asiatique? Ces entreprises vont profiter des largesses de tous les pays qui voudront à peu de frais s'acheter une bonne conscience verte, en mettant quelques tunes dans le solaire, pour en faire ensuite cadeau à quelque contrée africaine démunie. Tout cela va se faire sans plan, sans hiérachisation, sans politique énergétique cohérente. Normal, les Dirigeants politiques, en quette incessante de popularité, ne peuvent que rejoindre le mouvement et faire semblant de le précéder. Soyez en sûrs, ils seront tous à Copenhague…pour la photo!
Le 5 Décembre 2009







