Le porc est en crise, ou plutôt, une certaine économie du porc, basée sur un élevage intensif, sur des consommations "d’intrants" de plus en plus élevés qui sont de plus en plus cher.
Aux temps pas si lointain où beaucoup de personnes élevaient un porc, c’était un animal facile, il se contentait de déchets. Les déchets domestiques, et les déchets des jardins, impropres à la consommation humaine, et dans le porc "tout est bon".
Aujourd’hui, le porc, animal concentrationnaire, vit dans une usine, construire à grand frais, est nourri de céréales, bourré d’antibiotiques (les grands élevages font les grandes épidémies), et les élevages sont concentrés dans quelques régions françaises.
C’est ce principe de développement qui est pris en défaut par le pic-oil (PO).
Car ce n’est plus du porc que l’on mange, c’est du pétrole à 80 %. Pétrole pour les bâtiments, carburants pour les transports (d’aliments à l’aller, de porcs au retour). On peut dire sans se tromper que c’est un mode de développement incohérent.
Il ne s’appuie, ne s’est développé que dans un monde d’énergie, sinon bon marché, du moins abondante. Ce n’est plus le cas. De nourriture du pauvre, élevé en auto-subsistance, la crise frappe désormais une production industrialisée. Et ne nous y trompons pas, elle est beaucoup plus grave que les "cycles du porc", étudiées en économie.
