Pour répondre à un certain nombre d’objections, je tiens à signaler un certain nombre de lignes de forces dans l’organisation du monde depuis le 16° siècle, ce n’est pas nouveau, et pourtant méconnu.
Ce concept, braudelien, est celui de l’économie-monde.
Une économie monde est constitué par un pays dominant, et surtout une ville dominante, et des périphéries, plus ou moins, et en vérité, de plus en plus dominées.
Jamais un certain nombre de pays n’ont refusé de vendre ou commercialiser leurs productions, notablement pétrole et gaz, mais ce qui est demandé par le centre dominant, ce sont des vassaux.
La Russie, par exemple, est un partenaire on ne peut plus fiable dans les accords internationaux, elle fournit le gaz et le pétrole et d’ailleurs, comme beaucoup de pays producteurs, n’aurait pas les moyens de ne pas les fournir.
Un certain nombre d’évènements politiques ont été dû, à la volonté de satelliser un certain nombre de pays, trop indépendants du "centre" US et le rapprocher de celui-ci.
On peut citer la conquête US de l’Afghanistan, l’accession au pouvoir de Saakachvili en Géorgie et de Ioutchenko en Ukraine.
Non pas que les dirigeants de ces pays, notamment la Géorgie et l’Ukraine aient été favorables à la Russie, mais ils essayaient d’établir des règles de coexistences avec leur ancien centre.
La politique US a consisté à essayer d’ accéder aux ressources fossiles par des états-fantoches à leur botte, en tournant la Russie par le sud.
Bien entendu, la réthorique de guerre froide réapparait en Occident, qui est comme il est bien connu, sans aucune arrière pensée, ni politique, ni énergétique, ni militaire.
En réalité, on ne peut pas parler "d’arrière-pensées" dans le cas des USA.
L’énergie c’est plutôt leur obsession.
Image : à réutiliser immédiatement pour diaboliser la Russie.
samedi 23 août 2008
