En effet, une politique d’économie d’énergie peut utiliser et utilisera deux ressorts, la contrainte par le prix et la contrainte légale.
La contrainte par le prix, nous la connaissons tous ; c’est la tipp, (taxe intérieure sur les produits pétroliers), qui a fait des européens des gens beaucoup plus vertueux sur le plan automobile que leurs cousins d’Amérique.
Mais cette contrainte a des limites, notamment pour les plus riches, qui n’y sont pas soumis. De plus, à partir d’un certain seuil, elle est politiquement ingérable, peut générer des troubles, voire des insurrections (Cochabamba en Bolivie, il y a quelques années).
Aussi, le législateur souvent intervient-il par d’autres biais : interdiction du chauffage électrique par effet-joule, dans certains pays européens., mais aussi, obligation de réparation, interdiction de réparation… Et la liste peut s’allonger.
L’Espagne, quand à elle a choisi d’imposer le solaire thermique à toute nouvelle construction.
Mais, les années à venir verront elles sans doute les coercitions légales s’allonger de plus en plus.
Il est clair que sur le continent européen, l’interdiction du chauffage électrique par effet-joule, est appelé à s’étendre. Cette interdiction aura son pendant positif : l’obligation du chauffage électrique thermo-dynamique (pac), comme chauffage électrique.
Seront spécialement visés aussi, les chaudiéres fioul et les chaudiéres propane. Le Fioul est d’ailleurs en plein déclin. Politiquement, on achéve l’ennemi à terre.
D’autant que la disparition de certains sont considérés comme inéluctable. Ceci se fera donc sans risques politiques.
Dans quelques années, ce qui n’est qu’une possibilité, puis est devenu une possibilté subventionnée, deviendra une obligation :
– obligation de produire de l’électricité, par photovoltaïque, par éolien,
– obligation de récupérer ses eaux (on y pense déjà).
L’instrument de cette coercition existe déjà pour le neuf, c’est le Dtu.
Pour l’ancien et le déjà bâti, on utilisera une carotte (le crédit d’impôt), allié à un bâton. Ce bâton revêtira différentes formes. En ce qui concerne les entreprises, ce sera simple aussi : les rêgles d’amortissements du matériel seront utilisées, ainsi que ce qui se fait déjà : les visites techniques.
Pour les véhicules, il faut s’attendre à voir notablement se durcir les rêgles de contrôle technique (c’est déjà prévu), peut-être compensé là aussi par des crédits d’impôts. Cette coercition, de plus, ne devrait pas être trop impopulaire.
