La crise africaine est intéressante. Elle précéde et annonce la notre.
Les très diminués intellectuellement parlant de l’OMC, du FMI et de la BANQUE MONDIALE (les experts qui se sont toujours trompés), leur avaient doctement expliqué et imposé leur évolution : ils importeraient la bonne nourriture d’ailleurs, et exporteraient leurs produits tropicaux.
Bien entendu, le vivrier serait sacrifié.
Les africains d’ailleurs préféraient le riz asiatique au leur, il était mieux raffiné.
Ils se mirent au pain.
Il y a eu le nécrocarburant, l’explosion des frais de transports, la conjoncture toujours déprimé de leurs propres produits. En bref, le deal du FMI, de L’OMC et de la BANQUE MONDIALE s’est avéré faux. Comme toujours.
Le Nigéria est pétrolier, mais les prix flambent sur les marchés, car les prix des transports flambent aussi.
Fait extraordinaire pour l’Afrique, mais le degré de misère est tel, que les enfants sont chassés, priés d’aller mendier, tel poucet.
Le taux de fécondité est sans doute proche de l’implosion et de la chute libre.
40 morts au Cameroun dans des émeutes ininterrompus.
L’évolution et l’intégration au marché mondial était finalement dépendant de deux éléments : des moyens de transports bon marché, et des produits alimentaires bon marché, fruit de la mécanisation de l’agriculture.
On peut dire que l’un et l’autre sont malades sous la poussée du prix de l’énergie.
Mais l’Afrique avait l’habitude de la pauvreté. Elle avait donc plus de résistance et d’entrainement vis-à-vis de ces problèmes.
Pour les sociétés occidentales, même si l’alimentation est une part moins importante du budget des ménages, le taux de tolérance à une flambée sera moindre.
Cette habitude devant l’adversité, cet "entrainement" n’existe pas. Les pauvres des pays riches sont obèses. Même l’habitude de jardiner avait disparu. Et les économies sont beaucoup plus monétarisées.
La fabrication de l’éthanol précipite la crise, mais elle était inévitable. Le système économique ne reposait que sur les énergies fossiles, sans leur caractère bon marché, il est moribond.
