On peut dire que la poule (comme disait les soldats germaniques) fait de la gonflette, et que pour l’éolien, c’est pas du chiqué.
En effet, la production d’énergie éolienne est une industrie qui arrive à maturité, et qui n’attends plus que sa diffusion.
Produisant 3 % de l’énergie renouvelable dans le monde (100TWh sur un total de 3283), son envol n’en est pas moins spectaculaire.
Elle est d’autant plus spectaculaire qu’elle est concentrée sur l’Europe occidentale, et principalement 2 pays, l’Allemagne et l’Espagne (sans doute un leg de don quichotte, qui aimait bien les moulins).
L’Europe de l’ouest fournit donc 70 % de cette énergie (dont
27 TWh en Allemagne, 21 en Espagne), seul les USA suivent le mouvement déclenché par le vieux continent.
Ils produisent en effet 15 TWh avec des dynamiques par régions trés inégales : choix délibéré et fort dans certains états, obéissant à des impulsions locales. L’Asie en général et la Chine en particulier suivent avec plus de distance et une technologie qui leur est propre.
La maturité arrive en Allemagne, où désormais, même si, dans l’absolu, les quantités produites supplémentaires sont importantes, leur importance relative décroît. On arrive, au moins en Allemagne à une phase de maturité, la croissance reste là, mais tombe à un taux "normal". ( 26.5 contre 25.5 l’année précédente soit 4 %). Le prochain "souffle" allemand de développement viendrait des éoliennes en mer.
Si la production éolienne décolle fortement dans certains pays, La France continue encore de différer et le pinaillage administratif, législatif et autre… Si sa production augmente de 66 %, c’est à partir de bases ridicules (0.629 TWh à 0.986TWh), faisant moins bien que Grêce, Portugal, Irlande ou Pays-bas…
Comme on voit, une sortie de la confidentialité, une industrialisation qui devrait se propager au monde entier.
