Si le lancement de l’Epr est en France encore incertain, même si des hommes politiques discrédités ont tendance à vouloir en mettre à tous les carrefours, les finlandais ont la chance d’en avoir un en construction.
Pour corser l’amusement, on a noté 700 non conformités et violations des spécifications de sécurité.
De plus, le béton de sa dalle est trop poreux, et la chemise en acier (coquille intérieure destinée à assurer l’étanchéité et la protection), confiée à une entreprise allemande a été sous traité à un polonais, spécialiste… des chantiers navals et des coques de navires… Et qui livre des aciers non conforme…
Quelle est la morale de l’histoire ? Ni areva, ni son alter-ego finlandais TVO ne sont capables de mener à bien un tel projet. Perte de compétence, sous traitance à tout va, absence de recherche et de projets pendant 20 ans, disparitions des équipes, en bref, on ne s’improvise pas constructeur de centrale, encore moins de centrale expérimentale. Pour finir le tableau, on peut sans doute dire sans se tromper que le pouvoir dans de multiples firmes est passé des ingénieurs, avec une compétence technique à des financiers complétements ignares en la matière. C’est ce qui est arrivé chez les pétroliers, les gaziers et les charbonniers, le savoir faire passant à la sous traitance.
Aujourd’hui, le chantier finlandais accuse (officiellement) un an et demi de retard (en réalité trois ans), ce qui donne au minimum un budget doublé. On aurait voulu couler le nucléaire, on ne s’y serait pas mieux pris…
A propos, dans ce contexte là, vous auriez confiance dans cette centrale ?
