L’EPR, vous savez, cette crotte de brontosaure, prend du retard, explose les budgets et constitue désormais, la parfaite vitrine de l’industrie nucléaire française.
"un manque de rigueur inacceptable " et "Ils ne savent pas construire un EPR dans les délais et le budget annoncés. Ce retard va entraîner un dépassement budgé taire : qui va payer la facture ? Combien va coûter cet EPR aux Français ? On n’en sait rien. Et on s’entête à le construire. Nicolas Sarkozy ose même annoncer qu’on va en faire un deuxième ! ".
En outre, on semble oublier que l’EPR français n’est pas le premier, mais le second.
L’EPR finlandais connait les mêmes déboires, la même absence de professionnalisme, la même légèreté
dans le traitement du dossier.
La centrale d’Olkiluoto est un gouffre. Permettra t’ elle le moindre soupçon de retour sur expérience ?
C’est douteux. Quand on veut aller trop vite, en construire un deuxième puis un troisième, sans avoir digéré les enseignements du premier, il est logique d’aller à l’échec, de refaire les mêmes bêtises et "d’acquérir, à grand frais, beaucoup de regrets ".
N’ayez crainte pour Areva, la firme ne supportera pas le cout des foirages des chantiers Finlandais et de Flamanville, c’est vous.
D’autant que si l’EPR Finlandais, qui devrait désormais être fini en 2011, a déjà dérapé de 1.5 milliards, il dérapera encore d’un autre milliard et demi, d’ici là.
Areva aurait mieux fait d’entretenir son parc existant, au lieu d’accumuler les impairs et les contaminations normales et non plus accidentelles, tellement elles étaient courantes.
L’explosion des couts se poursuivra et se retrouve finalement caricaturale. C’est l’augmentation des prix de l’énergie classique qui plombe et plombera de plus en plus le nucléaire.
Jeudi 28 août 2008.
