Comme cela était prévisible en raison de la rigueur météorologique du mois de Janvier et du déficit de génération nucléaire, le réseau électrique français a dû faire appel massivement à des importations de puissance électrique en provenance d'Allemagne, de Grande-Bretagne, de Belgique ou d'Espagne. Le solde de ces échanges avec l'ensemble de nos voisins en Europe ressort sur le mois en négatif pour la deuxième fois depuis le mois d'Octobre 2009 (FIG.).
Ce résultat assez pitoyable pour un des pays leaders mondiaux de l'énergie électronucléaire, illustre les piètres performances opérationnelles de notre champion électricien national et le déficit d'investissements dans la génération électrique en France en raison d'un manque de compétitivité des tarifs appliqués. Il est beaucoup plus rentable pour un électricien européen d'investir dans la génération électrique en Italie, aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne. C'est ce qu'ont bien compris EDF et ses concurrents immédiats.
Il manque à la France une capacité de génération souple, de type centrale à gaz à cycle combiné, de 2000 à 4000 MW supplémentaires qui permettrait d'éviter de faire trop appel à nos voisins. Un tel outil participerait à la création de valeur ajoutée de notre pays, il créerait de bons emplois et éviterait à l'Allemagne de brûler du lignite dans ses vielles centrales polluantes. Mais cette opportunité est-elle peut-être trop évidente pour devoir être encouragée.
LIRE le rapport mensuel détaillé du mois de Janvier de RTE.
Le 20 Janvier 2010





