La reprise en main se poursuit en Russie. Entendons nous bien, la reprise en main des ressources énergétiques et miniéres.
Gazprom, remet en question les prétentions d’Exxonmobil d’exporter du gaz de Russie, vers la Chine.
La société veut en effet racheter le gaz produit par Exxonmobil, en Russie, et non lui laisser exporter. Remise en question du "tout marché", cette perspective est peu attrayante, le prix en Russie, même s’il doit doubler bientôt, n’atteint que 40 $ les 1000 M3, contre un prix prévu de vente dudit gaz à la Chine de 100 $ les 1000 M3.
Pour M Medvedev, "Que signifie vendre du gaz à la chine en l’absence d’un gazoduc ?" De plus, la loi de 2006 sur le monopole de l’exportation ne concerne pas la forme juridique présente ici (un accord de partage de production : PSA), entre Exxonmobil (30%), Rosneft (20%), ONGC (20%) et Sodeco (30%). Le gazoduc reste à construire et Gazprom a son propre projet.
En réalité, le choix est plutôt clair : ou Exxonmobil s’entend avec Gazprom sur les bases Gazprom, ou Exxonmobil plie bagage. Dans un contexte, ou la production russe plafonne, la consommation intérieure augmente, il apparait trés peu probable que le "tout marché" soit gérable. Comment justifier, d’ici 2011, le doublement du prix intérieur, à 80 $, et les ventes à l’étranger ? Politiquement le rapprochement sera vite fait : l’étranger est responsable. La raréfaction des ressources conduit donc naturellement à un recentrage sur le marché interne…
Fin du "marché"…Retour du politique…
