Dans les statistiques pour 2020, le moyen orient est sensé prendre le relais des autres gisements declinants. Dans ce cas de figure, l’Arabie saoudite fait figure de poids lourd incontournable, de reserves ultimes.
Or ce réservoir, s’il est et reste impressionnant pose quand meme certaines inquiétude lourde.
Ses réserves sont estimées à 267 Gbarils. Ce chiffre est déjà contesté, il n’y a pas d’harmonisation des méthodes de comptage, et les réserves sont des secrets d’état.
Même en partant sur ce chiffre, il n’apparait guére possible d’exploiter plus de la moitié d’un gisement. Les réserves exploitables tombent dont à 134 Gb, et le pic oil survient à la moitié de ce chiffre soit 67 Gb. Ce chiffre est à comparer au montant déjà extrait (55Gb),
On voit donc que si une marge existe encore, elle n’est plus trés élevée, et qu’elle est surtout due à la politique des princes saoudiens qui ont, par le passé déjà
beaucoup réduit leur production pour éviter l’effondrement des prix du pétrole (notamment dans les années 1980). Cela a eu pour effet d’économiser ces réserves. Mais n’importe qui verra que, s’il est possible à l’Arabie de "faire durer" ces réserves considérables, il est beaucoup plus illusoire de leur demander d’accroitre significativement leur production dans les proportions escomptées (de 9 millions de barils jours à 20 millions en 2020). Cet effort apparait comme impossible.
Pire encore, le bruit circule que le gisement géant de Ghawar (60% de la production) aurait commencé son déclin.
De plus, il faut se mefier des réserves estimées. Elles sont en général SURESTIMEES. Il faudrait que cette surestimation soit minime pour que la production saoudienne ne décline pas rapidement.
Explication : partons à l’envers 55 Gb déjà exploités, X 2 (date du pic-oil) soit 110 GB X 2 (part non récupérable) soit 220 Gb. A comparer aux 267 Gb de reserves officielles. la marge de manoeuvre n’est donc que de 47 Gb… Quelques années au rythme actuel…
Continuez à dormir, braves gens.
