Le Zimbabwé vit une grave crise économique, politique, sanitaire, et devant l’accumulation de maux divers pourrait nous montrer une partie de notre avenir. En effet, que ce soit pour le jatropha, destiné à faire de l’huile, ou pour l’utilisation de la hyacinthe d’eau, le zimbabwé est pionnier dans ces deux domaines. L’huile est destinée à faire tourner les moteurs, on en parle éventuellement pour la cuisine, l’autre sert de combustible. Donc le marais, et la zone désertique se complétent. Quoique avec n’importe quelle biomasse, il est possible de faire du carburant.
Enfin, pour les populations locales, c’est la débrouille totale, pour tous les aspects de la vie. On voit donc que la mondialisation est un phénomène autement réversible, au moins à cause du manque d’essence. Le quotidien de l’habitant est de produire locale. Nourriture, engrais, carburant. C’est d’autant plus méritoire que le zimbabwé est le pays le plus touché par le sida, qui réduit considérablement sa force de travail. De même, la réforme agraire a beaucoup réduit les excédents de l’agriculture commerciale.
Subsitance partout, semble être le mot d’ordre.
Parallélement, si le Zimbabwé est le pays le plus touché d’Afrique, tous les autres pays sont touchés par des pénuries plus ou moins graves : essence, gaz, tous liés au pétrole. Souvent, pas par manque d’argent (même avec l’argent, les pénuries sont là), mais parce que les multinationales du pétrole accordent la priorité à d’autres pays, au plus large marché. Pourtant, l’Afrique en général paie son carburant hors de prix…
