L’union européenne redécouvre le fil à couper le beurre, ou plutôt l’entente patronale.
A la différence d’un syndicat salarié qui ne passe guère inaperçue, car regroupant du monde, des tendances différentes, des divergences, des inimitiés, des statuts, les syndicats patronaux, qu’ils s’intéressent à leurs relations avec les salariés, ou fixent des ententes -toujours illicites- de prix sont beaucoup plus discrets, car regroupant un petit nombre "d’happy few" qui n’ont besoin ni de statuts, ni d’organismes pour s’entendre et tenir un temps, prix, salaires, et autres.
Pour y arriver, un simple repas suffit souvent.
Bien sûr, ces cartels ne sont pas éternels. Les renouvellements, les mésententes existent aussi, mais on ne s’en aperçoit, finalement, que quand le cartel, pour une raison ou une autre, expire.
Comme un chef mafieux, on s’aperçoit qu’il était, une foi qu’il n’est plus. Après, les cris d’orfraies reprennent : "ça n’existe plus". Jusqu’à la prochaine fois, bien entendu.
Ces ententes ne reposent que sur la force et sur la parole donnée.
Ententes dont le caractère mafieux est donc patent. la lutte des états contre les syndicats salariés a toujours été très efficace, par contre très formelle contre ces ententes patronales et en tout cas, n’ont jamais prêté à sanctions, sinon très lénifiantes.
Samedi 13 décembre 2008