La globalisation, finalement, c’était simple, une économie à la Ponzi, du nom du célèbre escroc (destiné à être remplacé par Madoff).
On est dans une pyramide, et quand la pyramide est incapable d’agrandir sa base, elle s’écroule.
Financièrement, c’est on ne peut plus risible : les $ des uns sont entassés par les autres et si ceux-ci arrêtent le mouvement, c’est la fin.
La ruine conjointe des deux.
Mais le marché pétrolier, visiblement obéi aussi à une pyramide de Ponzi.
On imagine les consommateurs sous la coupe des producteurs, mais l’inverse est vraie aussi.
L’alternative a toujours été de ne pas consommer, et beaucoup de techniques existent pour cela.
Il a fallu une politique tenace des états pétroliers pour bâtir l’économie telle que nous la connaissons, avec un dollar assis sur le pétrole (comme monnaie de négoce).
Bien entendu, pour la puissance tutélaire, le pétrole était gratis, il ne coutait que les frais pour fabriquer la monnaie.
La chute actuelle des cours du pétrole est causée, non seulement par le déclin de la spéculation, mais aussi par le décrochage économique violent des puissances anglo-saxonnes, souffrant le plus d’addiction au pétrole.
La fin de la tension sur les marchés pétroliers entraine logiquement la baisse des prix, sans que cela porte remède à l’économie réelle.
Les emplois perdus sont perdus, et il faut longtemps pour en créer d’autres.
En outre, les dépenses superflues sont sabrées.
Et on vient de s’apercevoir qu’en matière de pétrole, il existait beaucoup de superflu.
Le "normal" d’une époque passe brutalement au mode "passé", comme le tour de ville en voiture des jeunes américains.
C’est, assez largement, un changement culturel. Et contre cela, l’OPEP ne peut rien.
Vendredi 19 décembre 2008