La vague de froid qui a amené un record de consommation, doit amener à certaines conclusions.
Un pays ne peut, année après année, battre des records de consommation.
Un jour ou l’autre, c’est bien le niveau de consommation qu’il faudra abaisser, par des mesures dirigistes (dans le bon cas) ou sauvages si le pire se produit.
Le réseau en lui même a été au bord de l’asphyxie, et l’éolien a même été indispensable.
La grande escroquerie du chauffage électrique devra être réglé.
Il n’a été imposé que pour justifier le choix d’un nucléaire hypertrophié.
Bien sûr on pourra construire des unités supplémentaires, mais pas énormément plus, bien sûr on pourra améliorer le réseau.
Mais le problème est que cela nécessite des budgets dévorants, que l’on gagne en complexité et que l’on fragilise l’ensemble par une redondance et un effort marginal et colossal.
Le réflexe d’économie d’énergie n’est pas rentré dans les moeurs des ménages. Il faut dire que le coût de l’électricité est relativement bon marché, qu’on ne voit pas ce que l’on consomme et que les quantités ne disent rien à personne.
On peut dire aussi que beaucoup d’équipements vieillots et consommateurs encombrent les familles.
Si le téléviseur noir et blanc a disparu, beaucoup de machines sont en double ou en triple exemplaires.
La télévision étant, bien sûr, le suréquipement type.
Bien entendu, si le dernier acheté est souvent de classe "A", les anciens sont beaucoup plus gourmands.
Enfin, c’est que depuis 25 ans, il n’y a pas eu ni de volonté politique de limiter la consommation, ni de politique d’économie d’énergie, pire, une complicité.
Le "marché" devait tout régler, et en France, il fallait sauver le soldat EDF qui s’était mis dans le merdier d’une dette de 1000 milliards de francs, pour construire le parc nucléaire.
Promouvoir encore le gigantisme du système produit souvent le contraire : son effondrement. Les civilisations meurent toujours d’une trop grande perfection, quand l’utilité et la sagacité n’y sont plus.
Le secteur énergétique a rencontré une vieille loi économique : la loi des rendements décroissants.
Samedi 17 janvier 2009