Étiquette : L’élection présidentielle américaine derniers néo-cons

  • Virage à 180°

    Virage à 180°

    Images_4 Les puissances anglo-saxonnes amorcent un virage à 180°.
    La Grande Bretagne, désindustrialisée, désargentée, avec une production pétrolière qui se sent mal en mer du nord, une perception des USA comme "ayant passé la main", réaligne sa politique avec Moscou.
    La déshérence énergétique du Royaume a amené ce passage au réalisme et à Canossa. Mandelson a donc été s’étonner diplomatiquement des mauvaises relations antérieures de la Grande Bretagne avec la Russie (à vue de nez, ce mauvais état des relations remonte à 1815, il en aura fallu du temps…), causé par on ne sait plus quoi…
    La Russie devient donc le nouvel-ami-de-toujours-de-la-grande-bretagne, faisant s’étouffer de rage les derniers néo-cons.

    Mais le virage à 180° murit aussi outre-atlantique. Les problèmes des investissements de défense, le coût des voies de communications amène à la solution romaine : il devient indispensable de réduire les distances, réduire les coûts, réduire les consommations.
    L’usure de l’armée américaine, l’usure du matériel, l’usure des hommes, le coût de plus en plus dispendieux de la logistique, des approvisionnements, a eu raison de la puissance, fatiguée de la distance qu’elle a dans les jambes.
    La crise financière, la crise énergétique, oubliée, mais toujours là, entraine désormais une évolution qui parait évidente : il faut réduire la voilure…
    "Il s’agirait de tenter de régler les principaux conflits et crises en cours (Afghanistan, Irak, Iran, conflit israélo-palestinien) pour permettre un repli général des USA (et des autres puissances qui lui sont associées) et une concentration sur les grands problèmes intérieurs et les crises systémiques en cours.   "
    L’élection présidentielle américaine se fera demain, mais les mouvements au saint de l’establishment a sans doute déjà décidé une inflexion de la politique.
    L’amérique abandonne aussi quelques illusions, et, en même temps, l’influence de certains cercles sur le gouvernement diminue notablement.

    Lundi 3 novembre 2008