je me permets de publier in-extenso l’intervention d’un internaute :
" On parle beaucoup de réacteurs en construction dans le monde, mais les chiffres annoncés doivent beaucoup être relativisés, ne serait-ce qu’en tenant compte de la durée de construction d’un réacteur : cinq ans lorsqu’il n’y a pas de retard. Certains réacteurs sont en construction depuis plus de trente ans, d’autres sont de faible (200 MWe) ou de très faible puissance (30 MWe). Onze réacteurs sont en construction depuis plus de 20 ans, dont deux depuis plus de 30 ans. Deux autres le sont depuis 10 ans. Au cours des six dernières années, seulement 23 réacteurs ont été commencés, soit une moyenne de 2,5 réacteurs de 1.000 MW par année (monde entier). En contrepartie, les réacteurs les plus anciens sont arrêtés et leur nombre va beaucoup augmenter à mesure que les réacteurs construits dans les années 1970 et 1980 arriveront en fin de vie. Voir la liste complète : Les réacteurs nucléaires en construction Une comparaison intéressante est celle de la puissance des nouvelles installations en éolien et en nucléaire, mais surtout de l’énergie (électricité) qui sera fournie par ces nouvelles installations. A voir dans ce dossier : Electricité : nucléaire, carbonée, renouvelable Depuis cinq ans, l’énergie éolienne progresse plus vite que l’énergie nucléaire au niveau mondial, non seulement en nouvelle puissance installée (62.770 MWe pour l’éolien contre 13.620 MWe pour le nucléaire) mais aussi en énergie supplémentaire qu’il est possible de produire à partir de ces nouvelles capacités (125.600 GWh/an pour l’éolien contre 98.000 GWh/an pour le nucléaire). L’année 2007 est particulièrement défavorable au nucléaire puisque les éoliennes installées produiront trois fois plus d’électricité que les réacteurs nucléaires mis en service avec 39,6 TWh en éolien pour 13,3 TWh en nucléaire. Mais l’écart se creuse ensuite, au détriment du nucléaire, puisque entre 2008 et 2012 la production supplémentaire d’électricité sera de 381 TWh pour l’éolien et 155 TWh pour le nucléaire, sur les cinq ans. "
A cela, on peut ajouter quelques remarques.
La construction de centrales non encore terminées s’est arrêtée pour beaucoup sous le coup de politiques néolibérales de rentabilité immédiate, et visiblement, on peut douter qu’un certain nombre soient jamais terminées.
D’ailleurs, sauf exceptions, la plupart des pays n’ont pas envie de se donner les moyens financiers et humains de la construction de centrales et même les compagnies sont réticentes à assumer ces dépenses.
En ce qui concerne les centrales, les compagnies préfèreraient faire fonctionner celles existantes (totalement amorties) plus longtemps.
Et il est totalement vrai que désormais l’éolien a pris le pas en capacités installées, en même temps qu’en production nouvelle, sur un nucléaire qui devient symbolique, hors effet d’annonces.
Le nucléaire ? C’est du vent !
