L’industrie du recyclage traverse une crise de surproduction d’une violence inouïe.
Un chiffre le fera mieux comprendre.
La moitié de la matière première utilisée pour la sidérurgie, c’était de la ferraille recyclée, soit, pour donner un ordre de grandeur, une dizaine de millions de tonnes sur 20, or, en décembre, la production française d’acier a baissé de 52 %.
Dans ce cas là, et dans le cas de bien d’autres productions, la récupération dépasse désormais les besoins.
Le cas de la pâte à papier est à part, à chaque recyclage, 20 % des fibres disparaissent.
On peut le comprendre, la rentabilité économique du secteur a complètement disparue, il surnage avec une trésorerie réduite de jour en jour et souvent parce qu’ils ont une source de financement qu’il ne faut pas cacher : les collectivités locales.
En effet, les ordures ménagères notamment, sont grassement subventionnées par les impôts locaux.
On peut aisément dire que si le recyclage des ferrailles, activité ancienne et quasi noble dans l’industrie du recyclage souffre, les autres catégories souffrent encore plus.
Désormais, il faudra aussi compter avec l’impact des frais de transports. Les localisations, judicieuses ou non des sites de productions vont se révéler cruellement.
Quand le prix du produit chute fortement, la donne "transport" devient cruciale.
On ne transporte pas, ce qui ne vaut rien. On le trouve sur place.
Samedi 24 janvier 2009
