Les algues et le Jatropha sont les deux solutions bio-carburants vraisemblables à l’heure actuelle. Le Jatropha dont on utilise la graine pousse dans des zones semi désertiques, et n’est pas une huile de consommation. Il a donc l’avantage de ne pas faire d’ombre aux cultures vivriéres. De plus, luttant contre l’érosion, le Jatropha, à la différence de l’huile de palme, ne provoque pas une déforestation, mais une reforestation.
L’huile ainsi obtenue serait commercialisable à 500 $ la tonne, largement au dessous du prix de l’huile de palme.
Madagascar semble bien placé pour produire cette huile (le Jatropha y pousse naturellement) et, à part une petite utilisation médicinale, cet arbustre n’avait vraiment que peu d’intérêt. Mais les graines de semence de cette arbustre voient leur prix s’envoler : 1000 $ la tonne. A l’image de ce qui existe pour les autres biocarburants, l’effervescence gagne ce secteur, et pour ne pas dire, la bulle énergétique.
Mais il est clair que l’on ne voit pas du même oeil, ce projet pour des pays du sud, que pour les pays du nord qui eux, sacrifient l’alimentation. Bientôt Madagascar un émirat ? Il faut dire que les terres utilisées à cet effet étaient des patûres de peu de valeur : semi désertique, quelques kilos de viande par an sur cent hectares ?
