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  • Le barnum de Copenhague illustre le besoin impératif de politiques énergétiques au sein de l’Europe et de l’OCDE

    Le barnum de Copenhague illustre le besoin impératif de politiques énergétiques au sein de l’Europe et de l’OCDE

    Oco-satellite-NASA On aurait pu croire, il y a une semaine de cela, que les dirigeants chinois et américains avaient tout arrangé lors de leur rencontre en tête à tête sur la menace climatique et que la réunion de Copenhague allait être une formalité amusante, où tout aurait été joué et préparé à l'avance. Le résultat montre qu'il n'en a rien été. La Carpe démocratique américaine a été roulée dans la farine par le Lapin totalitaire chinois. Le miracle incestueux n'a pas eu lieu. Il ne reste plus au jeune Président débutant Obama, humilié, qu'à tirer les leçons de l'aventure et peut-être de regretter de n'être pas venu aux cérémonies d'anniversaire de la chute du mur de Berlin. Il est évident que l'Europe peut profiter de ce nouveau couac entre Chine et Etats-Unis pour relancer une nouveau dialogue avec la démocratie américaine qui porterait sur les problèmes énergétiques et climatiques. Les pays développés de l'OCDE n'acquerront une force de persuasion nécessaire vis à vis de la Chine et de l'Inde qu'à condition de se présenter avec un plan d'action énergétique et climatique crédible et en cours de mise en oeuvre. Or qu'avons-nous pour l'instant? D'un côté, une réflexion américaine sur le sujet largement insuffisante, se concrétisant par des aides financières ponctuelles du DOE destinées à une multitude de projets, dans un contexte sans plan, sans axe majeur clairement défini. De l'autre côté, une Europe désunie, ne possédant pas au niveau de la Commission les compétences pour élaborer la moindre amorce de politique énergétique, incapable de bâtir un cadre cohérent de fermeture progressive des centrales électriques au charbon accompagné d'une politique d'approvisionnement en gaz naturel indispensable à l'alimentation de nouvelles centrales en secours des énergies intermittentes renouvelables non subventionnées. Ce plan définirait également la place de l'énergie électronucléaire et les grandes actions de progrès à conduire dans ce domaine. Bien sûr, dans ce cadre, les Etats-Unis et le Japon devraient être associés à la réflexion pour déboucher sur de possibles alliances entre entreprises. Que les pays membres de l'OCDE aient quelques années d'avance sur les pays en développement est dans l'ordre des choses. Il ne sert à rien de vouloir imposer à ces derniers des contraintes qu'ils ne sont pas prêts à accepter. 

     Enfin apparaît l'absence cruelle du satellite OCO ou équivalent qui mesurerait en temps réel les teneurs en CO2 sur tous les points de la planète. La connaissance et la cartographie des sources de CO2 permettraient l'établissement d'un dialogue plus musclé avec certains pays qui préfèrent rester pudiques sur leurs émissions de CO2.

     Il semble indispensable aujourd'hui que le milliard d'hommes de l'OCDE voient leurs gouvernants travailler sérieusement à l'élaboration de politiques énergétique et climatique cohérentes et porteuses de progrès, même s'il faut durant quelques années laisser tomber l'espoir d'une grande politique énergétique et climatique mondiale inaccessible en l'état. Alors, le barnum de Copenhague aura au moins servi à quelque chose: le retour des démocraties au réalisme indispensable.

    Le 19 Décembre 2009

  • Les pays de l’OCDE ont poursuivi leur mouvement de baisse de consommation en produits pétroliers au mois d’Août

    Les pays de l’OCDE ont poursuivi leur mouvement de baisse de consommation en produits pétroliers au mois d’Août

     La baisse mondiale des consommations en produits pétroliers attendue dans les années à venir et qui accompagnera tout naturellement la lutte contre les émissions de GHG, proviendra dans un premier temps des actions menées contre le gaspillage énergétique engagées dans les pays de l'OCDE. Ces pays devront réduire leurs consommations de pétrole pour compenser et même dépasser l'accroissement des consommations dans les pays NON OCDE. Ces baisses annoncées proviendront de la fermeture des raffineries les moins productives, du développement des biocarburants, de l'abandon progressif du fuel comme moyen de chauffage domestique, des nombreuses mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique dans les transports de toutes sortes et de la lente mais inéluctable substitution des carburants pétroliers par l'électricité dans les véhicules électriques. Le maximum OCDE des consommations cumulées sur 12 mois date de 2005 (FIG.I). Quatre ans déjà!

    Conso-pétrole-OCDE-2005-2009-08 

      L'Energy Information Administration américaine tient à jour les consommations mensuelles moyennes des pays de l'OCDE. Ce suivi, très instructif, montre qu'au mois d'Août de cette année ce sont les consommations des pays européens de l'OCDE qui ont affiché la meilleure performance avec une baisse des consommations de 1,24 millions de barils/jour par rapport à celles du même mois en 2008. L'Allemagne (-0.37), la France (-0.26) et l'Italie (-0.12) faisant la course en tête. Pour l'ensemble des pays OCDE, cette baisse des consommations moyennes de pétrole au mois d'Août ressort à 1,86 millions de barils/jour pour afficher une consommation de 44,4 millions de barils/jour.

     Sur l'ensemble des premiers 8 mois de 2009 la consommation moyenne OCDE ressort à 45,2 millions de barils/jour en baisse de 2,6 millions de barils/jour par rapport à la même période en 2008. Les baisses de consommations du Japon et de l'Europe représentent près de la moitié du résultat (FIG.II).

    Conso-pétrole-OCDE-2009-08
     
      

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    Le 9 Décembre 2009