Airbus vient de suspendre la montée en puissance de sa production, qui devait passer à 40 appareils par mois, pour redescendre de 36 à 34 appareils mensuels pour les A 320 et sera maintenue à 8.5 contre 10 prévus pour les A330 et A340.
Seuls les gros porteurs verront leur nombre s’accroitre, mais ils sont marginaux : 18 prévus à l’année, contre 12 en 2008.
400 commandes étaient escomptées cette année, contre 777 en 2008.
Pour le moment, janvier s’est mal déroulé, avec seulement 4 engrangées et 12 annulations.
Pire, chose inouïe, des stocks de produits finis se constituent.
Plus tardivement, l’aéronautique est rentré dans une phase "General Motors". La production décroit, les stocks gonflent, et le carnet de commande n’inspire visiblement aucune confiance.
Il faut dire que cela semble justifié.
Qu’est ce qu’une compagnie aérienne, l’utilisateur des avions, à l’heure actuelle ? En gros, une coquille vide.
Ses appareils ne lui appartiennent pas, elle dispose, parfois, d’un peu de trésorerie, mais ce sont, d’une manière générale des mastodontes sans profondeur stratégique.
De toute façon, il faut s’attendre à d’autres réductions de production : "Je n’exclus pas de réduire encore davantage les cadences de production, le cas échéant ".
Mais visiblement, on se berce encore d’illusions chez Airbus ou au gouvernement, en sous estimant la portée de la crise.
L’équipementier Safran, lui, parle de réduction sévère de commande (- 8 % pour le moteur CFM), qu’un économiquement correct châtre et édulcore sous la forme de "Safran table sur des ventes stables en 2009 ".
Bien entendu, nous ne sommes qu’en Février, et le montant des annulations a encore le temps de gonfler d’ici décembre.
Jeudi 19 février 2009
