Trois organismes dans le monde publient chaque mois leur meilleure vision de la variation attendue des consommations de pétrole pour l'année suivante. Généralement c'est l'agence Internationale de l'Energie qui représente les intérêts de l'OCDE qui est la plus "bullish" et qui a dans le passé publié des prévisions stupides qui ont participé à la création de la bulle de 2008. L'OPEP réalise ses propres pronostics à partir d'une connaissance de terrain du marché et ses prévisions sont souvent en retrait par rapport à celles des autres Agences. Enfin, le troisième larron qui est l'Energy Information Administration américaine, publie des prévisions qui sont généralement entre celles des deux premières. Un examen des prévisions pour 2010 réalisées mois après mois, montre que cette classification est toujours d'actualité (FIG.). Au mois de Décembre l'IEA a remonté ses prévisions à 1,47 mbl/j (?), l'EIA les a baissées pour tenir compte de la faible demande dans les pays OCDE à 1,1 mbl/j et l'OPEP a conservé les siennes stables à 0,82 mbl/j.
Mais que pensent les grandes maisons de négoce du pétrole mondial comme Vitol, Glencore, Trafigura, Gunvor ou Mercuria qui commercialisent chaque année 15% du pétrole mondial. Dans l'ensemble elles envisagent une reprise molle (sluggish) de la demande en pétrole en 2010. Au mieux certains voient un certain accroissement au cours du deuxième trimestre 2010. Mais dans l'ensemble ces traders ne rejoignent pas les prévisions de l'IEA qui les ont toujours un peu fait sourire.
Tout ceci n'empêche pas certains analystes de banques comme Frank Shallenberger de la Landesbank de prédire pour 2010 une demande de pétrole surpassant l'offre d'un million de barils/jour. Que d'âneries prononcées pour maintenir des cours artificiellement élevés.
A titre personnel, une prévision d'accroissement de la demande de pétrole en 2010 comprise entre 0,4 et 0,8 millions de barils par jour me semblerait plus réaliste.
LIRE le papier du Financial Times sur ce sujet.
Le 21 Décembre 2009






