Le poids énergétique mesure aussi le poids politique et militaire. Les deux grands gagnants de la seconde guerre mondiale, USA et URSS sont ceux qui bénéficiaient des barils de pétrole. L’après guerre n’a rien changé, et la chute du mur de Berlin, encore moins.
Le poids militaires des USA était du à deux choses essentiellement : la marine et notamment sa pièce maitresse, l’aéronavale et l’aviation, subsidiairement, la capacité à produire plus vite de l’équipement que l’adversaire ne le détruisait.
La bataille de Normandie en 1944 fut une caricature. Pendant que les anglo-américains perdaient 8000 chars, les allemands en perdaient 600.
Mais la marine, et surtout l’aviation, grand gaspilleur de carburant devant l’éternel devient le grand malade de l’histoire.
La crise actuelle est américaine, et le coeur de la crise est le pentagone, et sa capacité à maitriser les couts.
Ou plutôt désormais, sa non-capacité à maitriser les couts.
Après l’abandon du nouveau ravitailleur en vol, on a abandonné la refonte des anciens, et on revoit la taille des flottes : de 1800 à 1500 avions de combats à l’horizon 2010.
On donne comme favori à l’élection présidentiel B. Obama, présenté comme pacifiste. Or, d’après certaines déclarations, il est pire que son concurrent Mac Cain, présenté comme le traineur de sabre par excellence.
B Obama veut intensifier la guerre en Afghanistan en y envoyant des renforts.
Le seul moyen d’y arriver, c’est d’évacuer l’Irak. Car la dérive bureaucratique, paperassière et parasitaire du pentagone n’est visiblement pas amendable du tout.
Aucun complot la dessous, c’est pire. C’est un organisme qui métastase à tout va, et où personne ne contrôle plus rien. Les rallonges budgétaires depuis 10 ans, n’ont fait que propager la maladie.
L’option qui restera au prochain président, qui déjà se fait jour avec Gates, option inimaginable ne serait-ce qu’au début de l’année, c’est une hypothèse gorbatchévienne de plus en plus vraisemblable.
Plus de 50 % du budget militaire mondiale est consommé par les USA. Dans le coeur de la crise, il sera tentant -et inévitable- de remettre en cause la sanctuarisation de ce budget.
Encore quelques millions de barils/jour qui vont encore encombrer le marché pétrolier…
Lundi 27 octobre 2008.
