Les réserves de pétrole de l’Orénoque sont connues depuis longtemps. Elles n’étaient au siécle dernier, pas exploitées, composées de brut lourd, elles nécessitent de coûteuses usines d’extraction, mais l’extraction elle même s’est révélée beaucoup moins ardue que prévue.
Ces réserves se montent à 1200 milliards de barils, dont 235 milliards exploitable, réléguant les réserves saoudiennes au rang de détail.
Par contre, l’exploitation classique (lagune de maracaïbo) a semble t’il amorcé son déclin.
La volonté d’économie d’énergie, l’antagonisme avec Washington, et certains milieux d’opposition interne, ont conduit le gouvernement Vénézuelien, à la nationalisation compléte et totale du secteur énergétique.
Nationalisations qui se feraient à 51 % (en cas d’acceptation) ou totalement. Il est peu probable que les compagnies étrangéres n’acceptent pas ces nationalisations, pour deux raisons : la relève technique (russe, chinoise et indienne) est prête, et aucune compagnie ne peut négliger la seule réserve de pétrole non conventionnelle d’exploitation aisée (quoique coûteuse). Le total est éloquent : 320 milliards de réserves (EXPLOITABLE), alors que les 260 milliards de l’arabie saoudite, sont pour partie déjà extraite (55 MB), soit inexploitable (on ne va guère au dela des 50% d’exploitation d’un gisement). D’autre part les réserves saoudiennes sont visiblement très surestimées.
Le nouvel et futur émirat pétrolier a donc toutes les chances d’être le Vénézuela, avec une nuance désormais importante : le gouvernement d’Arabie saoudite est depuis 1945, partie intégrante du complexe pétrolier américain, le Vénézuela, quand à lui s’est surtout illustré depuis une quarantaine d’année dans des stratégies d’affrontement avec son voisin du nord.
Serait aussi concerné les secteurs de l’electricité et des télécommunications.
Le mouvement de renationalisation n’est pas spécifique au continent latino-américain. Il concerne aussi, de manière honteuse, royaume-uni, états-unis. En effet, les dépenses d’infrastructures sont lourdes et difficilement rentabilisables.
