Pour qui connait le monde industriel, un pépin, c’est un pépin, quand il y a deux pépins, c’est un arbre. Cela image bien le caractère exponentiel des problèmes.
Bien sûr, une barre de combustible s’était déjà retrouvé bloqué sur la structure, mais deux, c’était de l’inédit, du compliqué, du risque supplémentaire, par wagons.
Le 8 septembre, deux barres des 157 assemblages restaient bloqués, avec risque de chute et, une contamination à l’intérieur et à l’extérieur.
Le risque de réaction en chaine, était lui, théorique, mais pas nul.
La nature du combustible, moxé, rajoutait aussi au péril. Le plutonium, c’est délicat. Le risque le plus probable était l’arrêt définitif du réacteur, l’évacuation des populations et la destruction de la confiance.
Si, cette fois ci, l’incident est maitrisé, le coût financier en reste carabiné, l’analyse de la cause et la correction partout, démesuré.
Reste que le problème, finalement, n’est pas un problème énergétique. Le problème, c’est celui d’une structure qui, tel le complexe militaro-industriel US, vis sa propre vie, et sa propre dérive (plus qu’un complot), sans fin ni but, pour dévorer des crédits, de l’influence et de l’autojustification.
Vendredi 24 octobre 2008
