Les choses semblent s’accélérer dans le processus de pourrissement.
Des émeutes ont eu lieu en Tunisie et au Maroc (Gafsa et Sidi Ifni).
Dans les deux cas, des manifestants ont été tués.
Le même schéma se déroule : quelques emplois sont proposés, pour lesquels se présentent des milliers de postulants et la déception, inévitable des perdants entraine le soulèvement.
La tension en Afrique du nord, d’un bout à l’autre est lié à un chômage de masse, à l’augmentation des prix agricoles, à la confiscation des rentes pétrolières et gazières par une élite.
En Tunisie, les funérailles du jeune tué par balle était suivi par de nombreuses femmes.
Ce phénomène est caractéristique de la radicalisation en phase révolutionnaire : chargées de faire bouillir la marmite, et ne pouvant rien y mettre dedans, elles abandonnent le pouvoir modérateur.
La hausse du prix du pétrole, entraine la hausse du maïs qui sert à fabriquer l’éthanol, et la hausse du maïs entraine à la hausse les prix des autres céréales.
Avant la mondialisation néolibérale, on crevait rarement de faim aux 4 coins du monde, même si on y vivait très chichement.
Hors accident climatique, l’autosuffisance était la règle et la dépendance l’exception.
Cela maintenait une activité sur place, même si elle était aussi synonyme de chômage larvé.
Le changement a été important : d’un marché multipolaire et local, on est passé à un marché d’importation contrôlé par deux ou trois personnages devenus richissimes.
Pendant ce temps là, l’ OMC craint "la montée du protectionnisme…"
