Et surtout le Niger…
Des manifestations ont lieu. Peut être instrumentalisés, sans doute même, mais réclamant non plus la fin du monopole d’Areva, mais départ et nationalisation.
On peut dire que l’empire français, renouvelé depuis 1960 par de quasi-protectorats, est en train de mourir définitivement.
A Areva , on était fou de penser, que dans le contexte actuel, on pourrait se maintenir à l’écart du mouvement de reprise en main par les états des ressources minières et énergétiques.
3500 tonnes d’uranium produites par an, sur un total de 42 000, c’est important, et le potentiel est important aussi.
Suffisamment pour aiguiser des appétits féroces, notamment chinois, qu’ Areva elle même se charge d’entretenir.
Fameuse politique de gribouille que celle-là ! On fourgue des centrales autant qu’on en peut, tout en s’étonnant de voir nos clients devenir des concurrents pour le combustible !
Heureusement qu’il nous reste notre-ami-de-toujours-le-respectable-colonel-Kadhafi, voisin au nord, possédant de l’uranium aussi, ambitieux encore, et expansionniste toujours.
Il suffisait de s’entendre. Avec notre nouvel-ancien-ami, nous pourrons mater ces fantaisies.
Ou au moins empêcher que quiconque n’en profite.
Areva accusé d’entretenir la rébellion Touareg ? Peut être faux, mais peut être pas éternellement. Surtout qu’on aura un pacte de défense, avec notre-nouvel-ami-de-toujours-le-bien-bon-colonel.
Mais cela laisse présager pour Areva, et la France, des jours difficiles. Enfin, peut être pas pour la France, mais pour son parc nucléaire.
Faut il rappeler la donne ? 8000 tonnes d’uranium en stock, 8500 consommées chaque année, 6000 tonnes d’importations… Areva avait le monopole du combustible au Niger, il ne l’a plus, et si l’approvisionnement Nigérien prend d’autres directions, le parc nucléaire français apparaitra vite inutile.
