Bien qu’assis sur des milliards de tonnes de barils de pétroles non conventionnels, le Canada peine à les exploiter. 173 milliards de barils, sur un total sans doute de plus de 1200, mais malgré toute la volonté du monde, ce pétrole n’est pas facile.
Le progrés de la production canadienne de pétrole dépend des sources conventionnelles et non de ces sables bitumineux. Un baril de pétrole dépensé pour 100 produits au début de l’exploitation, 1 pour 3 dans le cas de ce pétrole lourd. Ce n’est plus du tout le même ordre de grandeur. Pour le moment, le gaz naturel est utilisé pour produire la chaleur nécessaire à l’extraction (on injecte de l’eau chaude). Mais l’état des réserves de gaz inquiéte.
Aussi le grand jeu dans l’ouest canadien est la collusion entre pétroliers, électriciens et producteurs d’uranium. Pour multiplier la production par trois (de 3 à 9 millions de barils/jour), il faudra des centrales nucléaires. Beaucoup. On utilisera les 2/3 de la production des centrales, celle qui n’est pas utilisée actuellement : la chaleur. Une centrale nucléaire produit en effet 2/3 de chaleur pour 1/3 d’électricité. Double effet : la production d’électricité augmentera et la production de pétrole permettra de compenser la chute des de production des bruts classiques. Pour que le continent nord-américain puisse continuer sa grande gabegie énergétique… Areva est bien sûr dans le coup jusqu’au cou.
Bien sûr, aussi, imaginez ce qu’il restera aux pauvres français pour mettre dans leurs centrales nucléaires, quand les canadiens n’exporteront plus rien…
Mais, le coup sera sans doute foireux : en effet, pour cela, il faut beaucoup d’eau (8 barils d’eau pour 1 de pétrole), même si le Canada n’est pas l’Arabie, c’est beaucoup… On ne peut pas penser à tout…
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