Certains voient dans le gazoduc azerbaïdjan-Géorgie, la clef de l’indépendance énergétique Européenne. Ce Gazoduc, relié à l’Asie centrale permettrait de ne plus dépendre de Gazprom et de la Russie. Pourtant, Moscou, a toujours scrupuleusement rempli ses obligations.
Des articles fleurissent, ça et là, disant que là est notre avenir.
Plusieurs remarques : L’Afghanistan, c’est perdu, les projets, gazoducs, partaient vers les mers chaudes, c’est fini.
Tout d’abord, cette "indépendance" serait pour le moins, trés incertaines et trés fragiles. A savoir : les satrapes d’Asie centrale sont trés incertains, trés corrompus, soviétiques pas repentis du tout, ils ont pris tous les vices du capitalisme, sans en prendre aucune vertu, laissé toutes les vertus soviétiques, en gardant tous les vices.
Ces pays d’Asie centrale, sont prises en étau, au nord, au sud et à l’est, par des voisins bien trop puissants pour eux.
Autre remarque, cette indépendance dépendrait aussi du contrôle des détroits des Dardanelles, de la stabilisation de la situation dans le Caucase. Là aussi, on s’aperçoit que le couloir qui relie Azerbaïdjan et Géorgie est étroit (moins de 100 Km) dans une région morcelée éthniquement, et il n’y a, de plus rien de plus facile que de faire sauter un gazoduc…A cela rajoutons une alliance stratégique Iran, Russie, Arménie, confrontée à une autre alliance Turquie, Géorgie, Azerbaïdjan.
Une "indépendance" énergétique européenne, ne peut venir donc que de sources d’énergie et d’économies Européennes, et non d’un gazoduc quelconque passant dans une région morcelée, trés troublée, connue pour être une poudrière où tout le monde haï tout le monde. Staline, de mére Osséte (on dit d’eux qu’ils sont plus russes que les russes), a commencé sa carrière sous le nom de Koba (un bandit du 18°siécle), dirigeant une bande de bolcheviques caucasiens de grands chemins, spécialisé dans "l’expropriation" (le vol à main armée) avec des idées courtes et des épées longues. Pour régler l’affaire Tchétchéne, d’ailleurs, des représentants des peuples du Caucase avaient proposé la réssurrection de la "division sauvage" au nom évocateur. Dans un contexte de morcellement et de rivalités intenses, on ne peut rien miser sur le Caucase.
