Siemens, prototype de la grande industrie conquérante allemande rencontre certaines difficultés à collecter de nouvelles commandes. Au cours des trois derniers mois qui constituent pour Siemens le premier trimestre de l'exercice décalé 2010, ses entrées de commandes à 19 milliards d'euros ont affiché un recul global de 15% par rapport à celles d'il y a un an (FIG.). Sa division "Industrie" affiche un recul des commandes de 16% avec des secteurs fortement impactés comme sa partie "Industry Solutions" qui recule de 36%, à côté d'un secteur éclairage "Osram" qui progresse de 3%. La division "Energie" avec des commandes en recul de 19% affiche elle aussi des résultats très contrastés avec un recul de 49% des commandes d'équipements de types "Fossil Power Generation" et une superbe avancée de la partie énergies renouvelables qui voit ses entrées de commandes être multipliées par 2,4. Commandes de près de 1,6 milliards d'euros qui correspondent majoritairement à l'activité éoliennes offshores de Siemens dont nous avons déjà parlé ici.
Malgré ces entrées de commandes un tantinet faiblardes, Siemens voit tout de même son carnet de commandes se gonfler, pour atteindre 83 milliards d'euros, en raison de facturations trimestrielles elles aussi en retrait à 17,4 milliards d'euros. Les scores affichés par Siemens sont généralement pénalisés de 3% en moyenne par les taux de change, illustration de la valorisation de l'euro. La partie renouvelable se distingue par un effet devise négatif de 14% (Livre Sterling?). Ces données illustrent parfaitement le fait que la reprise de l'activité économique en Allemagne est très progressive. Effet de la valorisation de l'euro? Effet d'une reprise mondiale hors Asie encore incertaine? Doutes sur des besoins en énergie croissants dans les années à venir? Surcapacités chez les clients potentiels? Sûrement un cocktail de toutes ces raisons qui conduit à cette reprise languissante.
LIRE le papier détaillé de Siemens d'où sont extraites ces données.
Le 26 Janvier 2010.














