Le ton monte entre l’AIE et l’opep, à propos d’une demande de l’AIE d’une hausse, à l’horizon 2030 de 9 MBJ (millions de barils jours) de la production Opep.
Les derricks devraient donc se trouver renvoyés à leur fonction première : faire voir le monde de haut à des jeunes gens remuants et pleins de vie.
Le directeur de l’AIE Claude Mandol s’alarme du manque d’approvisionnements, du déclin des stocks de brut, et aux USA, des stocks d’essence.
En réalité, on voit clairement un clivage entre des gens (les producteurs) qui voient leurs stocks REELS, et qui, si effectivement ils prévoient de forer comme ils n’ont jamais foré dans le passé, doute de leur capacité à augmenter la production, et même en sentent l’impossibilité (sinon, ils ne développeraient pas leur production de gaz), et les "experts" de l’AIE qui vivent dans un monde théorique, où ils croient à la véracité des stocks proclamés des états. La vérité, c’est que les états voient clairement qu’ils ont atteint le point culminant de leur courbe de Hubbert, que le simple maintien sera impossible. Les "experts", paradoxalement, en sont encore au seuil de l’incrédulité…
D’autre part, le succés du pétrole passé ne s’est fait que parce qu’il était trés bon marché. Un pétrole cher, lui, privilégie l’alternative : et les sources de renouvelables sont prêtes.
Le point détonnant de la crise aux Etats-unis, est le non-investissement des pétroliers dans les raffineries. En effet, ce n’est pas par volonté délibéré qu’ils ont organisé la crise, mais parce que l’investissement ne serait ni plus, ni moins que totalement inutile. Pas de brut, pas besoin de le raffiner…Donc pas d’investissement. La pause de l’investissement dans le raffinage remonte à la fin des années 1970, soit l’époque où les nouvelles découvertes sont devenues rares. On peut dire que les compagnies pétrolières ont vu loin, et juste.
