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  • La saisonnalité des consommations mondiales de produits pétroliers milite pour une reprise des cours

    La saisonnalité des consommations mondiales de produits pétroliers milite pour une reprise des cours

    Les cours du pétrole semblent être globalement déterminés par la confrontation de l’offre et de la demande de la ressource physique mais aussi par l’attrait des papiers appuyés à ce pétrole et échangés sur les marchés, outils spéculatifs de couverture en cas de baisse des principales devises dont, bien-sûr, le dollar US.

    Sur le marché physique de la ressource, il est usuel de considérer essentiellement l’offre déterminée par la somme des investissements réalisés durant les années précédentes, par les accords de productions de cartels tel que l’OPEP, associé depuis peu à la Russie, ou par la volonté des banques régionales américaines de soutenir les extractions locales d’huiles de schistes. Ces paramètres dépendent des cours du moment et interagissent sur ceux-ci.

    Mais je voudrais  invoquer, ici, un autre paramètre important: la demande mondiale croissante en produits pétroliers. Demande sponsorisée par l’évolution croissante du niveau de vie des Nations, en particulier asiatiques. Demande mondiale liée à la croissance mondiale des transports des hommes et des marchandises.

    Selon l’IEA, la demande en produits pétroliers présente une forte saisonnalité qui a porté, pour la seconde part de 2016, le flux moyen de produits pétroliers consommés au-delà des 97 millions de barils par jour (FIG.).

    Cet accroissement de la demande qui selon cette officine évolue autour des 2% par an (ou annuellement 1,9 million de barils par jour) pourrait être de nature à tendre à nouveau la demande mondiale au cours de la deuxième partie de l’année 2017. Selon l’EIA  américaine cette demande mondiale en produits pétroliers devrait atteindre un flux de 99 millions de barils par jour, durant le second semestre 2017 et dépasser les 100 millions de barils par jour, au cours du second semestre 2018.

    Ce phénomène est de nature à renforcer alors les cours du brut, entre 50 et 60 dollars le baril, dans un marché en ce moment largement alimenté. Les cours ne pourront gaillardement franchir les $60 le baril que le jour où la demande pourra absorber le surcroit des production d’huiles de schistes américaines sans perturber le marché global. Ce n’est qu’une question de trois ou quatre années d’accroissement continu de la demande, associé à la déplétion naturelle des champs conventionnels.

    Remarque: j’ai volontairement représenté également les prévisions de flux de l’IEA réalisées deux ans auparavant, en Juillet 2015 et qui montrent la tendance de cette officine à minimiser la croissance prévisible de la demande mondiale en produits pétroliers. Manque de « vista » ou volonté d’agir sur les cours à la baisse? J’opterais, plutôt, pour la deuxième hypothèse.

    Le 18 Mars 2017

     

  • Peut-on comparer la carotte photovoltaïque et le navet nucléaire?

    Peut-on comparer la carotte photovoltaïque et le navet nucléaire?

    Je suis las de ces faux débats, menés, sans répit, par certains journalistes accusateurs et incompétents , pour nous faire regretter que les investissements dans le photovoltaïque français aient été  sournoisement stoppés, sous les coups des intrigues du lobby nucléaire français, électronucléaire qui aurait dû être submergé par cette nouvelle industrie, rendue si peu onéreuse grâce aux choix commerciaux agressifs chinois. Affirmations qui oublient que l’Espagne pourtant, un temps, à la pointe du photovoltaïque européen a fait de même, devant la facture insupportable de son économie énergétique sponsorisée et que l’Allemagne, malgré ses choix pompeux, fait toujours marcher, avec succès, certaines de ses centrales électronucléaires qui lui fournissent avec la combustion du lignite local, son électricité de base.

    Ces comparaisons de l’une et de l’autre des deux technologies n’ont aucun sens économique puisqu’elles ne conduisent pas à la même forme d’énergie. L’une de ces ressources est aléatoire, intermittente, saisonnière même, dans le Nord de l’Europe comme en Allemagne et en France, l’autre produit une ressource électrique de base nécessaire à la stabilité d’un réseau électrique comme celui de l’Ouest Européen interconnecté.

    Je voudrais ici aborder, pour oublier un peu l’exemple schématiquement ridicule et peu ensoleillé allemand, parler des générations photovoltaïques françaises dont Enedis publie une courbe représentant la puissance moyenne journalière (l’énergie moyenne quotidienne divisée par 24 heures) du photovoltaïque fournie au réseau (FIG.).

     

    Cette courbe montre la saisonnalité des générations, fortes durant la belle saison et faibles en hiver.

    Le photovoltaïque en France, tout comme en Allemagne est une ressource énergétique saisonnière. Cela veut dire que pour transformer cette ressource en un élément d’une ressource électrique de base il faut soit comme en Allemagne disposer de larges ressources d’appoint, constituées de centrales à flamme sous-employées non rentables, qui brûlent du lignite local, du charbon importé ou local, du gaz naturel russe ou diverses ressources de biomasse ajoutées à ces combustibles de base.  Le système est techniquement viable parce que ces centrales à flammes fournissent en moyenne 60% de l’énergie électrique produite en Allemagne contre 7% pour le solaire et 14% pour l’éolien. Un excédent de capacités de production de ce pays, loin d’un optimum économique, permet de s’accommoder de l’intermittence aléatoire volontairement introduite dans le système.

    J’ai, à main levée, tracé sur ce graphique publié par Enedis, une droite proche de celle de corrélation de cette courbe qui permet de visualiser les excès d’énergie produits durant l’été et qu’il faudrait reporter durant l’hiver pour assurer une croissance régulière des productions avec un mode de stockage d’énergie électrique d’excellent rendement. On peut estimer aujourd’hui qu’un stockage de l’ordre de 960 GWh (200 MW pendant 4800 heures) permettrait au photovoltaïque français de délivrer 24h/24  une puissance moyenne journalière de 400 MW… seulement.

    Pour comparer avec pertinence, la carotte photovoltaïque avec le navet nucléaire il faut, d’entrée de jeu, parler des moyens, du rendement et du prix du stockage saisonnier de l’électricité. Dans le bilan économique, le prix, si bas, avancé en étendard, des modules photovoltaïques chinois passera alors au second plan.

     

  • Un exemple de verdissement de la Terre: le nord de la Californie.

    Un exemple de verdissement de la Terre: le nord de la Californie.

    Je ne peux m’empêcher de partager avec vous ces images inattendues du Nord de la Californie, région verdoyante et enneigée sur les sommets.

    Le 14 Janvier 2017

  • OCDE: depuis 2013 les utilisations de carburants pour les transports accroissent les consommations de produits pétroliers

    OCDE: depuis 2013 les utilisations de carburants pour les transports accroissent les consommations de produits pétroliers

    Il est bien connu que les consommations asiatiques de produits pétroliers tirent vers le haut les volumes mondiaux de ces consommations. Le développement global en besoins énergétiques dans les transports est liée à la croissance économique du monde et à celle des classes moyennes, essentiellement asiatiques. Mais aujourd’hui la vive croissance des besoins mondiaux en produits pétroliers est aussi liée à celle des pays riches de l’OCDE qui se superpose à celle des consommations asiatiques. Cette forte croissance des consommations (prévue, en ce moment, à 1,6 million de barils par jour en 2017 et 1,5 million de barils par jour en 2018 par l’EIA américaine),  confrontée à de provisoires surcapacités de productions mondiales de pétrole, est un des paramètres qui explique la bonne tenue récente des cours du baril de pétrole.

    Les publications de l’IEA nous informent des volumes de consommation de divers produits pétroliers des pays de l’OCDE. A partir de ces données,  il est possible de calculer les consommations totales en carburants (essence, gazole et kérosène) et d’en déduire les consommations d’autres produits (naphta, bitumes et autres produits lourds) non dédiés aux transports (FIG.I).

    Il apparait que les consommations quotidiennes  de carburants, dans les pays OCDE, progressent régulièrement de 1,5 millions de barils depuis 2013 (courbe rouge) alors que celles des autres produits après une chute autour d’un million de barils sont maintenant stables (courbe bleue).

    La conjonction des consommations asiatiques avec celles des pays de l’OCDE, tirées par les besoins en carburants, font croitre gaillardement les consommations de produits pétroliers dans le monde.

    Ces faits permettent de relativiser les annonces, réalisées par certains bonimenteurs, d’une décroissance imminente des consommations de carburants dans les transports.

    Le 14 Janvier 2017

  • Un gaz à la mode : le méthane

    Un gaz à la mode : le méthane

    Le gaz carbonique, censé nous plonger dans l’enfer climatique avant la fin du siècle, a du plomb dans l’aile. D’une part, la vitesse d’absorption de ce gaz par les terres et les mers s’accroit depuis des années (probablement en raison de la concentration croissante de ce gaz atmosphérique et du verdissement de la planète qu’il entraine) ce qui a tendance, par rétroaction, à limiter la croissance de son abondance atmosphérique. Son impact sur la vitesse du réchauffement planétaire d’autre part vient d’être réduit de moitié, pour ce début de siècle (porté de 0,2°K par décennie à 0,1°K par décennie) par le très orthodoxe NOAA dans un papier de Knutson et Col. paru dans Nature. Papier qui n’a pas eu, pour l’instant, ce  succès médiatique qu’il mériterait, puisqu’il corrige les larges excès de nombreux et incertains modèles climatiques en vigueur et rejette, de fait, à ce jour, les pompeux et inexplicables 2°C de réchauffement au-delà de la fin du siècle.

    Alors, il est urgent de détourner l’attention du Crédule, avant qu’il ne se mette, lui aussi, à douter de ces « sciences » élaborées au doigt mouillé. De quoi vous chambouler l’esprit du premier mystique venu, auquel on fait absorber cette débile bouillie climatique avec l’aide spontanée de la propagande lancinante des Politiques et des Médias.

    Certains ont alors trouvé le Méthane, sorte d’ersatz au dioxyde de carbone. Hypothèse immédiatement reprise en Décembre dernier par le Figaro, c’est vous dire:

    « Ce gaz s’accumule ainsi dans l’air presque vingt fois plus vite qu’au début des années 2000, pour atteindre une concentration de 1834 parties par milliards en 2015. C’est plus du double qu’au début de l’ère industrielle, où sa concentration était autour de 730 ppb. »

    C’est grave Docteur?  Mais un ppb ou partie par milliard en volume c’est quoi?

    Pour en avoir une mesure simple, accessible  à tous, il faut d’abord le transformer en masse de méthane qui est un gaz plus léger que l’air de densité M/29= 16/29.

    Les 1840 ppb en volume du moment deviennent alors 1840 x 16/29 = 1015 ppb en masse de l’atmosphère hors vapeur d’eau.

    Cette masse valant, selon une pression atmosphérique moyenne et la surface de la terre, autour des 5,148 *10 P 18 kg, il en résulte qu’un ppb de méthane représente 2,84 millions de tonnes de méthane dans l’atmosphère. C’est une valeur très faible comparativement aux 3200 millions de TEP de gaz naturel produits par an en 2015 (source BP 2016) soit environ 2600 millions de tonnes de gaz naturel extraites annuellement.

    A partir des publications du NOAA sur les teneurs mensuelles moyennes de CH4 dans l’atmosphère il est possible de calculer tous les mois les variations sur 12 mois des teneurs en CH4 dans l’atmosphère et d’extraire une moyenne mobile annuelle de ces variations. Exprimées en ppb par le NOAA, il est alors possible de les exprimer en millions de tonnes (FIG.I)

    La variation est positive lorsque le flux de disparition de CH4 par oxydation photochimique radicalaire  dans la troposphère est inférieur au flux d’apparition de CH4 lié aux fermentations anaérobies diverses et aux fuites lors d’extractions ou de stockages des ressources énergétiques (gaz naturel, charbon, pétroles divers). La variation est négative, comme en 2005,  dans le cas inverse.

    Il est simple de voir sur ce graphique que les variations annuelles des teneurs en CH4 moyennées sur 12 mois mobiles, sont ridiculement faibles et qu’en 2016 les valeurs de variations des premières années 90 sont retrouvées. Rien ne permet de prédire que la tendance de l’évolution récente de ces variations va se poursuivre

    En charge d’une explication de ces variations mineures je demanderais poliment à l’EPA américaine de préciser l’impact sur le flux entrant, des énormes fuites de gaz récentes enregistrées en Californie sur les lieux de stockage de gaz naturel. Toute fausse pudibonderie de la part de cet organisme prestigieux serait condamnable.

    Le 10 Janvier 2017.

     

  • Projections énergétiques asiatiques et mondiales par l’IEEJ japonais

    Projections énergétiques asiatiques et mondiales par l’IEEJ japonais

    Pour ne pas mourir drogué par les comptes de fées des bonimenteurs de l’écologie militante, je vous recommande de consulter la présentation de l’excellent YANAGISAWA  et de ses collègues de l’IEEJ japonais. Vous y verrez la formidable croissance des consommations énergétiques asiatiques tirées par la Chine, bien-sûr, par l’Inde et l’Indonésie et de leurs répercussions sur les projections mondiales.

    Tout ceci se conjugue pour accroitre les émissions industrielles anthropiques de CO2 qui seront alors, dès 2030, majoritairement asiatiques (FIG.).

     

    ACCEDER à cette présentation

    Le 30 Décembre 2016

  • IEA: durant un quart de siècle, jusqu’en 2040, les consommations de produits pétroliers et de charbon vont progresser

    IEA: durant un quart de siècle, jusqu’en 2040, les consommations de produits pétroliers et de charbon vont progresser

    Si vous voulez savoir ce que la très parisienne Agence Internationale de l’Energie (IEA) prévoit d’ici en 2040 sur les consommations mondiales de Charbon et de Produits Pétroliers, il peut être utile de rejoindre le site japaonais de l’IEEJ qui publie les prévisions de Fatih Birol et de ses équipes en avant-première.

    Bien-sûr ces projections de l’IEA sont tributaires de nombreuses décisions politiques et de nombreuses contraintes en matière d’énergie. Citons par exemple les choix en matière d’électrification des véhicules passagers dans les différentes régions du monde. Autant pour un véhicule urbain une charge normale, en quelques heures, durant la nuit par exemple sera acceptable, autant pour un véhicule de long trajet, la contrainte de la charge ultra-rapide, souhaitable sinon impérative, en 10 ou 15 minutes, se heurtera à la contrainte des très fortes puissances électriques des chargeurs à installer le long des réseaux routiers et autres autoroutes. Une telle contrainte, si le réseau électrique le peut, avec ses files d’attente et son coût, dissuadera, à coup-sûr, bien des conducteurs qui  reporteront leurs achats sur des types de véhicules bien plus flexibles, tels que les véhicules hybrides rechargeables, pour lesquels il sera possible de faire le plein en carburant. L’électrification tous azimuts des véhicules routiers me semble, à ce jour, très hypothétique, en particulier dans les régions du monde sous-électrifiées ou mal électrifiées. Un exemple: que penser du Politique allemand qui imposera par la loi, à tout prix, l’électrification des véhicules alors qu’une large part de la ressource électrique locale proviendra de la combustion de lignite ou de charbon, en particulier durant les six mois de pénombre hivernale germanique. Il y a là, certaines contradictions qui se transformeront, le moment venu, en contraintes fondamentales qui, au mieux, ralentiront les projets, sinon les arrêteront.

    Il faut donc prendre ces projections de l’IEA avec beaucoup de philosophie.

    Deux graphiques, de cette présentation, me semblent utiles à examiner:

    1- celui des consommations de charbon d’ici à 2040 (FIG.I) qui décroissent en Chine (à partir de 2030?), aux États-Unis riches en gaz naturel et en Europe qui devra, elle, trouver une ou plusieurs ressources de substitution telle que l’importation de gaz naturel,  mais consommations de charbon qui croissent,  plus encore, en Inde et dans le Sud-Est Asiatique:

    2- celui des consommations de produits pétroliers par secteurs (FIG.II) qui prévoit la fin des productions électriques par combustion du pétrole et la disparition des modes de chauffage au mazout et autre kérosène, mais qui fait croitre les usages des produits pétroliers dans les transports maritimes, aéronautiques et autres frets ferroviaires et routiers, mais aussi et surtout dans la pétrochimie, malgré la concurrence du gaz naturel.

    Bien sûr comme motivations de base figurent les phénomènes de raréfaction des flux de la ressource pétrolière et la hantise de l’enfer climatique. Autant la première, avec les sous-investissements actuels des compagnies pétrolières me semble probable durant les années 2020, autant la seconde, incertaine et approximative, tendra, je pense, à perdre de son pouvoir de conviction sur l’opinion publique majoritaire et donc sur les Politiques. Ce phénomène de lassitude  devrait se concrétiser lorsque les teneurs atmosphériques de CO2 tendront à se stabiliser. En effet la « neutralité climatique » apparaitra évidente vers des émissions globales de CO2 autour des 30 milliards de tonnes par an pour laquelle les flux d’émissions anthropiques tendront à équilibrer les flux croissants nets naturels de disparition de CO2. La « neutralité climatique » n’est pas zéro émission de CO2  comme l’affirme improprement l’IEA et qui projette cet évènement vers la fin du siècle, on ne sait pourquoi, puisqu’en contradiction avec ses prévisions énergétiques durant la première partie de ce siècle?

    C’est pour cela que ces projections de l’IEA doivent avoir un statut d’estimation « provisoire » et approximative  à actualiser durant les longues années à venir d’ici à 2040, mais la progression globale des consommations des ressources énergétiques et des rejets anthropiques de CO2 associés me semblent inéluctables dans un monde en croissance économique.

    CONSULTER cette présentation de l’IEA.

    ou consulter les présentations sur le site de l’IEA

    Le 17 Décembre 2016

     

     

  • Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    Chine: ventes records de véhicules routiers vers les 3 millions d’exemplaires par mois.

    La Chine est un grand pays dont la stabilité du régime politique, comme bien d’autres, dépend pour une large part de l’accession des classes moyennes au bien-être et à leur possession de biens de consommation les plus désirables. Parmi ceux-ci, les véhicules automobiles occupent une place de choix au sein de la hiérarchie des biens durables accessibles et désirés.

    C’est la raison pour laquelle les ventes de ces véhicules constituent un excellent marqueur de la progression en nombre et en pouvoir d’achat de ces classes moyennes chinoises. Ces ventes, de véhicules thermiques pour l’essentiel, alimentent un parc qui assurera durant les décennies à venir, une demande soutenue en carburants et donc la poursuite de la croissance chinoise de consommations de produits pétroliers.

    Les derniers graphiques publiés par la China Association of Automobile  Manufacturers (CAAM) nous indiquent que les ventes mensuelles  de véhicules routiers en Chine seraient voisines des 3 millions d’exemplaires au mois de Novembre 2016 (FIG.)

    A fin Octobre, soit sur les premiers 10 mois de l’année, les ventes de véhicules commerciaux ont atteint les 2,9 millions d’exemplaires, soit une faible croissance de 4,6% par rapport aux ventes enregistrées durant les dix premiers mois de l’année précédente.

    Par contre, les ventes de véhicules passagers à plus de 19 millions d’exemplaires en dix mois affichent, elles, une croissance de 15,4%. Cette croissance des ventes est au moins deux fois supérieure à la croissance estimée du PIB chinois

    La totalité des ventes de véhicules routiers atteint durant cette période les 22 millions d’exemplaires, en croissance de 13,8% par rapport à celle de l’année précédente durant les dix premiers mois.

    Il est à noter que durant ces dix mois les ventes de véhicules électriques sur batteries (BEV), en forte croissance, ont atteint les 258 mille exemplaires, alors que les véhicules hybrides rechargeables (PHEV), semble-t-il moins populaires, ont atteint les 79 mille exemplaires. Ces ventes marginales, sont encore bien inférieures aux croissances des ventes globales de véhicules essentiellement thermiques.

    Cela veut dire que la croissance des consommations chinoises de carburants issus du pétrole va se poursuivre.

    ACCEDER à ces données

    Le 15 Décembre 2016

     

  • Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Leurs convictions climatiques peuvent-elles justifier une brouille entre nos dirigeants et les autorités américaines?

    Monsieur le Président,

    J’ai en consultant les diverses gazettes télévisées, découvert des images sur votre prise de parole à Marrakech, devant vos pairs réunis pour y parler climat et réchauffement de la planète.

    Je ne doute pas un seul instant de la sincérité de vos convictions, mais vous savez, mieux que quiconque,  qu’au poste éminent que vous occupez, l’éthique de responsabilité doit prévaloir lors de vos prises de parole.

    Je voudrais ici, tout simplement, apporter certains arguments qui devraient vous convaincre que ces soi-disant querelles climatiques sont surjouées et ne valent pas la peine d’une brouille, même passagère, avec ce grand pays que sont les États-Unis.

    Soyez, tout d’abord convaincu qu’au sein de l’électorat républicain américain figurent de grands esprits scientifiques, à l’esprit critique élaboré. Cet ensemble d’électeurs n’est pas composé que d’hommes blancs, simples, ignorants et mystiques, sornettes dont tendent à nous persuader les divers commentaires des médias français.

    Essayez également de placer ce débat dans l’histoire des théories du climat. Conflit entre les ANCIENS, paléo-climatologues et géologues persuadés par leurs observations empiriques de terrain du caractère cyclique du climat entre périodes glacières et phases de réchauffement discernables, et les MODERNES qui, en utilisant des simulations informatiques complexes et imprécises, ont persuadé une large part de l’Opinion que le climat n’était déterminé que par les émissions de gaz à effet de serre, gaz carbonique et méthane essentiellement, dont les émissions sont attachées aux activités économiques humaines industrielles et agricoles. Émissions pompeusement qualifiées d’anthropiques.

    Le débat entre ces deux écoles de pensée, dont aucune n’est objectivement réfutable, peut se résumer simplement à la question pertinente suivante:  quelles sont les parts respectives de l’une et de l’autre de ces théories qui peuvent expliquer le réchauffement de la planète mesuré et qui est de l’ordre d’un degré Celsius depuis 1914?

    Un degré Celsius par siècle est une vitesse de réchauffement raisonnable pour les paléo-climatologues qui affirment en avoir identifié de plus rapides. Le gaz carbonique et le méthane mais aussi la vapeur d’eau sont des gaz qui absorbent certains rayons infra-rouges émis par la Terre et expliquent l’effet de serre. Le positionnement de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique, l’activité solaire, peuvent également participer de façon directe ou indirecte à ces phases de réchauffement ou de refroidissement. Enfin certains évènements aléatoires, comme le volcanisme, peuvent agir radicalement sur le climat.

    Il me semble essentiel, ce que font certains « climato-sceptiques » américains, plutôt républicains, de bien comprendre la nature du débat pour ne pas la déformer ou la schématiser, ce qui est une façon ordinaire et fréquente utilisée dans notre pays, pour disqualifier avec élégance, celui qui ne partage pas vos vues.

    Un autre débat me semble aujourd’hui pollué par certaines approches trop simplistes, telles que l’évocation des quantités cumulées d’émissions anthropiques de CO2 qui détermineraient l’aggravation du réchauffement observé.

    Quelques chiffres simples et scientifiques sont donnés dans la seule table de ce papier. Ce sont les résultats de analyses en CO2 atmosphérique réalisées par les équipes américaines à Mauna Loa et celles réalisées par les équipes japonaises dans l’Antarctique sur la base de Syowa. La moyenne de ces données conduit à une bonne estimation des teneurs atmosphériques en CO2 dans le monde. Entre Janvier 1986 et Janvier 2016, soit sur une période de trente ans de fortes émissions mondiales débridées en gaz carbonique d’origine industrielle et agricole, les teneurs en CO2 atmosphérique ne se sont accrues que de 16% environ, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 0,48%.

    La raison essentielle de ces faibles progressions mesurées est a attribuer aux aptitudes d’absorption du CO2 par les terres et les mers. Le verdissement de la planète, plus chaude, globalement plus humide, fertilisée par le CO2, conduit à une absorption naturelle accrue de CO2. En d’autres termes la courbe dans le temps des rejets anthropiques diverge de celles des accroissements annuels de CO2 dans l’atmosphère. Au rythme des rejets et des absorptions observés durant ces trente dernières années, et dans le cadre d’une évolution exponentielle de la courbe moyenne des teneurs en CO2 atmosphérique, il faudrait autour des 147 ans pour observer un doublement de la teneur atmosphérique moyenne en CO2 de notre planète, ce qui nous conduit en 1986+147=2133. Dans la réalité, grâce aux efforts que vous soutenez de limitation des émissions anthropiques de CO2 et grâce à la croissance naturelle des capacités d’absorption en CO2 par les terres et les mers, cette durée de doublement sera beaucoup plus longue, allant même jusqu’à une stabilisation sinon une régression pure et simple de la teneur en CO2 atmosphérique.

    Il me semble donc important de prendre conscience de la lenteur des phénomènes en raison de ces rétroactions négatives qui ralentissent l’accroissement des teneurs atmosphériques en CO2. La baignoire (l’atmosphère) que l’homme essaie à tout prix de remplir de gaz carbonique avec un flux annuel de 40 milliards de tonnes,  fuit de 22 milliards de tonnes chaque année en ce moment, elle fuira plus encore demain avec l’enrichissement en CO2 de l’atmosphère et l’accroissement des vitesses limites de diffusion de ce gaz à la surface humide des végétaux ou des roches calcaires.

    Que pèsent dans ces équations un ou deux mandats présidentiels américains, durant lesquels la combustion du gaz naturel local, économique et abondant fera Loi, face à ces échéances qui nous portent au milieu du XXIIème siècle? Que peuvent valoir de telles prévisions à si longue échéance? Nul ne peut imaginer, à si long terme, ce que seront en quantité et en qualité les ressources énergétiques nécessaires au bon développement des populations.

    Non, Président, vos convictions climatiques ne doivent pas influencer  la qualité des liens entre nos Nations, trop d’intérêts sont en jeu. Vous le savez, les réactions enfouies  « d’anti-américanisme primaire » sont toujours prêtes à resurgir de la part de certains de nos concitoyens. Cette remise au goût du jour de ces sentiments nauséabonds d’après-guerre, ne serait pas digne de la part d’un élu socialiste.

    Le 16 Novembre 2016

     

     

     

  • Septembre 2016: l’économie de la France a profité d’une moindre facture énergétique

    Septembre 2016: l’économie de la France a profité d’une moindre facture énergétique

    Notre pays, à l’exception de quelques barils de pétrole, de quelques mètre-cube de gaz de houille et de quelques stères de bois,  importe la quasi totalité de ses ressources énergétiques fossiles. Le gisement du gaz de Lacq, l’une des pépites de l’après seconde guerre pour notre pays, est maintenant épuisé et nos fins élus, intoxiqués par un obtus écologisme de pacotille électoraliste, ont tout règlementé pour éviter d’avoir à revivre un tel moment d’espoir en verrouillant toute possibilité d’exploration et de production d’éventuels nouveaux gisements gaziers et pétroliers enfouis dans notre sol.

    Quoiqu’il en soit, les ressources énergétiques que nous ne trouvons plus chez nous, nos industriels les importent à grand frais et les valorisent, ce qui permet à la France d’être encore exportatrice nette d’électricité au sein du réseau ouest-européen interconnecté.

    Au mois de Septembre 2016, nous informent les Douanes, la facture énergétique définie par le panel ci-joint (TAB.I) s’est élevée, sur les douze derniers mois, à 35 milliards d’euros. Ceci représente une réduction de la facture de 9,6 milliards d’euros par rapport à la même période de l’année précédente.

    Malgré ces bonnes nouvelles pour l’économie de la France, il est à noter la nette dégradation, de 552 millions d’euros, du solde exportateur d’électricité  par rapport à celui de l’année précédente. Décidément, la France de l’énergie n’est plus en pleine forme malgré les promesses enivrées de ceux qui nous dirigent.

    Pas assez d’éoliennes, pas assez de modules photovoltaïques vous diront les bien-pensants.

    Le 8 Novembre 2016