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  • Fuite de gaz: la Californie serait-elle en graves difficultés énergétiques?

    Fuite de gaz: la Californie serait-elle en graves difficultés énergétiques?

    Les États-Unis utilisent de plus en plus leurs centrales alimentées au gaz naturel pour subvenir à leurs besoins en électricité (FIG.). Cette évolution des moyens de génération d’électricité présente, pour ce pays, un triple intérêt:

    -un intérêt économique en raison du faible prix d’approvisionnement en gaz de ce pays producteur,

    -un intérêt écologique et économique, le gaz naturel brûlé dans des centrales à cycle combiné, se substitue aux centrales au charbon polluantes  et qui nécessitent de complexes équipements de traitements des rejets gazeux,

    – un intérêt énergétique, les centrales au gaz, de par leur flexibilité de mise en œuvre,  constituent les compléments  adéquats et nécessaires aux ressources intermittentes d’électricité solaire ou éolienne.

    La Californie, État modèle du Continent Nord-Américain, largement dotée en moyens de générations intermittents d’électricité, brûle de ce fait beaucoup de gaz naturel  pour alimenter et stabiliser son réseau électrique avec un pic de consommation en été, période où les équipements d’air conditionné sont les plus sollicités.

    La fuite de gaz, détectée depuis Octobre 2015,  d’un des grands réservoirs  de stockage du Canyon Aliso,  géré par une filiale du groupe Sempra Energy, a déjà  relargué des milliers de tonnes de méthane et d’éthane dans l’atmosphère. Les essais de colmatage s’étant avérés infructueux, ce lieu de stockage de gaz va devoir être abandonné.

    Certains s’inquiètent déjà de possibles black-out, durant l’été prochain, en Californie. Les communautés concernées par les problèmes environnementaux s’en émeuvent déjà, occasion inespérée, pourtant, d’un sain retour à la Nature.

    LIRE l’histoire détaillée de la fuite du Canyon Aliso et le rapport de Bloomberg sur les risques de black-out.

    Le 6 Avril 2016

     

     

  • En 2015 le solde des échanges énergétiques de la France voit sa facture se réduire de près de 15 milliards

    En 2015 le solde des échanges énergétiques de la France voit sa facture se réduire de près de 15 milliards

    Selon les relevés douaniers, établis à fin Décembre 2015, la facture énergétique de la France, avec un solde exportateur déficitaire annuel de 45 milliards, faisait apparaître par rapport à celui de 2014, une sensible amélioration de près de 15 milliards d’euros (TAB.)

    Dans ce bilan, bien peu est attribuable aux lancinants discours écolo-bien-pensants de ceux et celles qui dirigent notre pays et nous menacent de l’enfer carbonique.  Les consommations de carburants sont toujours soutenues et les taxes prélevées sur ces consommations se sont insidieusement accrues. Mais ces progrès sont imputables à la baisse des cours des produits pétroliers et gaziers dans le monde, cours qui actent les surcapacités de productions développées au cours de ces dernières années, par les investissements massifs réalisés dans l’industrie pétrolière et gazière mondiale.

    Notons également les résultats en progrès des exportations d’énergie électrique vers nos voisins européens dont les ressources électriques, parfois intermittentes, les obligent à faire appel à nos robustes ressources de base.

    Ces baisses de prix des ressources énergétiques mondiales sont en-train de se tasser et seront suivies par des remontées de cours durant les années et les décennies à venir. Pour devenir moins sensible à ces aléas tarifaires, notre pays devrait s’appuyer plus encore sur la ressource électrique dont il a la maîtrise et, pourquoi pas, sur les biocarburants dont l’intérêt énergétique et l’attrait financier reviendront rapidement d’actualité.

    Par ailleurs, la recherche de ressources gazières dans le sous-sol de notre pays ne serait pas obligatoirement stupide.

    Le Jeudi 3 Mars 2016

  • Quelques exemples de croissance des consommations des produits pétroliers

    Quelques exemples de croissance des consommations des produits pétroliers

    La croissance des consommations  en produits pétroliers dans le monde est aujourd’hui mal comprise par les économistes, ceci en raison de la baisse maladive actuelle des cours du pétrole et de ceux des produits pétroliers qui, paradoxalement, accompagne et encourage cette croissance, tirée naturellement  par la progression économique et démographique du monde.

    Dans le monde:

    Cette croissance des consommations des produits pétroliers,mesurées en sortie des raffineries, est monotone depuis 2010, année de rattrapage après la crise des années 2008 et 2009. Selon l’EIA américaine, elle est passée de 88,2 millions de barils par jour cette année là(courbe noire, échelle de gauche) à une estimation récente de 95  millions de barils par jour en 2016 soit une progression de 6,8 millions de barils par jour en 6 ans (FIG.I). Les croissances annuelles de ces consommations,( piles colorées, échelle de droite), sont, année après année, en croissance moyenne de plus d’un million de barils par jour. Les projections de consommations mondiales par l’EIA pour 2017, avec une progression annuelle  prévue à 1,46 million de barils par jour, poursuivent cette tendance.

    Dans l’OCDE

    Selon l’IEA la demande en produits pétroliers par les pays riches du monde serait en croissance depuis Novembre 2014 ( à 45,62 millions de barils par jour, minimum de la courbe verte, FIG.II) jusqu’en Septembre 2015 (maximum publié de la courbe bleue à 46,2 millions de barils par jour) Ceci représente, en 10 mois, une croissance importante de 0,6 million de barils par jour (près de la moitié de la croissance annuelle mondiale)  essentiellement liée à la croissance des consommations de carburants (essence, gazole et kérosène) qui ont progressé de 1,5 million de barils par jour, entre le minimum observé en 2013 et Septembre 2015 (FIG.III).

    Les croissances de consommations de produits pétroliers depuis 2014  proviennent  à la fois de la croissance des consommations des pays riches de l’ OCDE et de celles des pays asiatiques ou du moyen-orient NON OCDE. Ce mouvement de croissance synchronisée est une particularité du moment qui explique la bonne croissance mondiale observée.

    En Californie:

    Même en Californie, État américain hostile aux émanations de CO2 et qui promeut une politique favorables aux véhicules peu polluants, on assiste à une croissance nette des consommations de carburants routiers (FIG.IV)  pour la croissance annuelle des ventes d’essence ) alors que celles de gazole ont progressé de 3,5% entre 2013 et 2014 et de 2,5% entre 2014 et 2015 selon le BOE. Progrès de l’économie américaine, baratins écologistes en vogue confrontés à une préférence locale pour d’imposants et lourds véhicules routiers  et baisse des prix du gallon sont à invoquer pour expliquer ces progressions.

    En Europe:

    Enfin, en Europe (FIG.V), il est possible de noter la croissance des consommations de produits pétroliers depuis le mois de Novembre 2014. La aussi les consommations de carburants (essence, gazole et kérosène) expliquent ce phénomène.

    En conclusion nous vivons depuis Novembre 2014 une période de croissance des consommations de produits pétroliers dans l’ensemble des grandes régions du monde, essentiellement liées au dynamisme des transports des hommes et des marchandises.

    C’est la raison essentielle qui permet de prédire un retour des cours du pétrole vers des niveaux plus lucratifs que ceux d’aujourd’hui pour l’industrie du pétrole.

    Mais fort doué serait celui qui pourrait définir le délai nécessaire pour assurer ce retournement d’évolution des prix qui devrait se dérouler sur  plusieurs années.

    Le 09 Février 2016

     

     

     

  • D’après les marchés, le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain

    D’après les marchés, le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain

    Les élucubrations des père & fils Salman en charge du royaume pétrolier de l’Arabie Saoudite, proposent  même d’introduire en bourse la toute puissante Aramco, dans sa totalité au départ, puis de façon partielle (l’aval) par la suite. Cette opération capitalistique  permettrait de faire rentrer du cash dans les caisses du Royaume et de pouvoir maintenir la politique de dumping qui fait tant souffrir la totalité des producteurs de pétrole et de condensats de gaz dans le monde.

    Dans les faits, les milieux financiers de la planète n’accordent plus aucune confiance à ces Pieds Nickelés, ex-teneurs de marché, et fuient les marchés du pétrole qui traditionnellement servaient de couverture alternative aux fluctuations monétaires dont celles du dollar. Réduire le marché du pétrole à celui d’une matière première ordinaire qui fluctuerait avec l’offre et la demande, c’est oublier le rôle financier éminent de ce marché. Erreur grotesque  des Salman & Son.

    Une simple extrapolation des variations à la baisse du cours du panier de l’OPEP  nous indique que le pétrole ne vaudra plus rien au printemps prochain (FIG.).

    Une nuance cependant, il faudra tout de même consigner le prix du bidon métallique qui contient les 159  litres de pétrole formant un baril.

    Tout cela ne fera que réduire  la durée du cycle des cours du pétrole, en accélérant le déclin de l’offre, déjà détectable sur les productions aux États-Unis et en Mer du Nord dont les extractions récentes sont en baisse continue depuis mi-2015 (FIG.).

     

     

     

     

     

     

     

    Le 15 Janvier 2016

  • Chine : les ventes de voitures reprennent gaillardement depuis plusieurs mois

    Chine : les ventes de voitures reprennent gaillardement depuis plusieurs mois

    La bonne santé économique de ce pays doit être confrontée à la montée en nombre de la « middle class » et aux dépenses engagées par ces nouveaux riches. Parmi les indicateurs pertinents, figurent sans nul doute, les achats de voitures, ouverture à la mobilité personnelle et à la montée en puissance des loisirs familiaux. Il faut imaginer le communisme chinois  rejoindre pas à pas un mode de vie de ses adhérents, voisin de celui des membres du capitalisme américain, ardents  consommateurs d’énergie fossile et émetteurs non complexés de dioxyde de carbone.

    C’est ainsi que la « China Association of Automobiles Manufacturers » (CAAM) nous informe qu’au mois de Novembre les ventes et les productions de voitures ont atteint un record de 2,5 millions d’unités, confirmant ainsi la croissance de ces ventes enregistrées depuis le mois d’Août. (FIG.)

    A partir des données du mois d’Octobre il apparait que les véhicules électriques ou hybrides rechargeables représentaient entre 1% et 1,5% des ventes.

    Faut-il s’attendre à une révision à la hausse des prévisions de croissance économique de ce grand pays? Peut-être. Mais à coup sûr, les consommations locales de produits pétroliers vont poursuivre leur progression.

    Remarque du 8 Janvier 2016: depuis la publication de ce poulet, le CAAM chinois nous apprend que ce sont les ventes de voitures de tourisme qui tirent cette progression. Par contre les ventes de véhicules commerciaux, dont les camions, sont en retrait Formidable illustration du mouvement de l’économie chinoise qui tend à satisfaire de plus en plus le consommateur individuel chinois aux dépens du commerce des camions communistes traditionnels. Restera à savoir si cette évolution se révèlera compatible avec la « dictature du prolétariat » en vigueur. Les récents hoquets de la Bourse chinoise tendent à montrer que  les mécanismes de l’économie de marché capitaliste ne sont peut être pas encore tout à fait bien assimilés par les dirigeants du Parti.

    Mais le mot d’ordre semble être « Roulez Camarades! » et pour cela il faudra consommer des produits pétroliers. Une croissance annuelle du parc chinois de véhicules, autour des 20 millions d’unités, conduisent à une estimation de croissance du flux de pétrole brut pour les transports routiers autour de 0,7 million de barils/jour. C’est presque la moitié de la croissance estimée du flux mondial de consommation de pétrole qui repose surtout sur les transports.

    ACCEDER aux données du CAAM.

    Le 11 Décembre 2015

    Graphique actualisé le 20 Janvier 2016

     

  • Le transport des hommes et des marchandises à la base de la croissance des consommations de pétrole

    Le transport des hommes et des marchandises à la base de la croissance des consommations de pétrole

    L’EIA américaine publie un très intéressant papier, affirmant qu’en 2012, près d’un quart des consommations mondiales d’énergie était consacré au transport des hommes et des marchandises dans le monde. Dans ce bilan c’est la part des consommations de carburants par les voitures individuelles (« light-duty vehicles ») qui s’octroie la part du lion avec près de 45% des part de ce marché des consommations d’énergie dans les transports. (FIG).

    Mais autour de cette valeur moyenne mondiale existent de larges variations allant des consommations américaines des véhicules légers (autour des 60%) à celles de la Chine et de l’inde, largement en retard, avec une part de leur marché respectif autour des 25% (FIG.II).

    Ces données confirment, si cela était encore nécessaire, que les consommations mondiales de produits pétroliers, durant les décennies à venir, vont poursuivre leur croissance, tirées par les transports individuels, dans le monde.

    L’élévation du pouvoir d’achat en Asie, la croissance du nombre d’individus appartenant à la classe moyenne, le développement des loisirs et de la mobilité individuels vont participer à cette progression. Il faut imaginer la Chine puis l’Inde atteindre les niveaux de vie et donc de dépenses des pays occidentaux.

    Les ressources énergétiques à base de charbon, de gaz naturel, ou d’hydrocarbures liquides naturels ou de synthèse seront disponibles pour accompagner cette croissance.

    LIRE le papier de l’EIA

    Le 20 Novembre 2015

     

     

     

     

  • Vers la fin des productions américaines d’aluminium

    Vers la fin des productions américaines d’aluminium

    La suprématie mondiale de la Chine dans la production mondiale d’aluminium de première fusion n’est plus à démontrer. J’avais publié, ici, en Avril 2015 un papier attirant l’attention sur ce point qui montrait clairement que le décrochage de l’économie chinoise n’était peut-être pas aussi grave qu’il n’était annoncé par les économistes de tous poils. Comment un pays en difficultés économiques  pourrait-il voir croître gaillardement ses productions d’aluminium, un des métaux de base de la construction, de l’industrie moderne des transports et de la génération d’électricité?

    Le dumping énergétique de ce grand pays, à base de la combustion de charbon extrait localement ou importé, fait des ravages dans la distribution mondiale de la production d’aluminium de première fusion. Un article récent de Bloomberg annonce la disparition programmée de cette industrie aux États-Unis (FIG.), malgré les ressources hydroélectriques américaines des Grands Lacs.

    Soyez persuadés que les dirigeants chinois ne se priveront pas de façon spontanée de cette arme de guerre économique qu’est la combustion du charbon, même si la visibilité à Pékin s’en trouve un peu dégradée. L’autre option de la Chine, réside dans le modèle énergétique français, reposant sur le développement massif d’énergie électronucléaire…mais cela demandera du temps, à vue d’œil,  plusieurs décennies.

    LIRE le papier de Bloomberg sur le sujet.

    Le 4 Novembre 2015

     

  • Faut-il croire à une stabilisation puis à une baisse à venir des combustions de charbon en Chine et en Asie

    Faut-il croire à une stabilisation puis à une baisse à venir des combustions de charbon en Chine et en Asie

    Au mois de Juin dernier, j’ai reporté, ici, les projections de productions de charbon imaginées par le très sérieux IEEJ japonais. Selon cette officine, les productions mondiales de charbon devraient passer de 7,5 milliards de tonnes de nos jours aux environs des 10 milliards de tonnes en 2040 dont 72% proviendraient d’extractions d’Asie et d’Océanie.

    Il semblerait, qu’en primeur de la très élégante réunion parisienne sur le climat annoncée, des projections chinoises  en croissance d’ici à 2025  puis en miraculeuse décroissance, au sein des productions Asiatiques, soient officiellement envisagées (FIG.II).

    Pour avaler sans moufter ce miracle communiste annoncé il faut soit croire au Barbu écologique°, soit imaginer que d’ici-là,  la Chine, l’Inde, l’Indonésie et autres Corée du Sud auront développé de nouvelles ressources massives  d’énergies de types électronucléaires, par exemple. Certains parlent du développement d’une filière chinoise Thorium en sel fondu sur laquelle les technologues chinois travailleraient activement pour mise en place opérationnelle d’ici à une décennie et au-delà. C’est de l’AREVA dans le texte!

    Mon opinion: il ne me semble pas raisonnable de croire à un tel miracle politique bienvenu et il me paraît plus réaliste d’adopter la projection japonaise de croissance continue des productions et donc des consommations de charbon en Asie durant les trois décennies à venir. Il sera alors nécessaire durant ce laps de temps de préciser objectivement  l’impact de la consommation massive de ces énergies sur les variations de climat de la planète.

    ° Remarque : le Barbu écologique tend à nous faire croire que la capture des énergies renouvelables issues du vent et du soleil, par nature intermittentes, couplée à un modeste amortissement de la puissance appelée par le consommateur contraint par de nouveaux compteurs, pourrait aujourd’hui remplacer la combustion des énergies fossiles. Ceci est un énorme mensonge, comme nous le montre, toujours et encore, en vraie grandeur,  le recours massif de l’Allemagne  aux combustions de lignite, nécessaires, en complément des générations de ses centrales électronucléaires encore actives, à l’alimentation en base de son réseau électrique, pourtant largement interconnecté au réseau ouest-européen.

    Le 3 Novembre 2015

  • Facture énergétique de la France au mois de Juillet 2015

    Facture énergétique de la France au mois de Juillet 2015

    Poursuivant sa réduction, le déficit énergétique de la France dépasse, sur 12 mois cumulés, les 50 milliards d’euros, à fin Juillet 2015, en baisse de 9,5 milliards par rapport au solde de 2014.

    Le 26 Septembre 2015

  • Faut-il pronostiquer une durée de moins de trente ans pour le cycle à venir des cours du pétrole?

    Faut-il pronostiquer une durée de moins de trente ans pour le cycle à venir des cours du pétrole?

    Les 35 dernières années des cours du pétrole  se sont déroulées, dans le cadre global d’un marché croissant en volume, de façon continue, croissance tout simplement liée à celle  de la progression du produit du niveau de vie moyen de la population mondiale avec celle du nombre de terriens. Ces décennies ont clairement montré, depuis les années quatre-vingts, que des investissements massifs réalisés par les Groupes pétroliers, publics ou privés, dans l’exploration production des ressources pétrolières, sponsorisés par des prix soutenus, conduisaient à une phase de surcapacité de production  de la ressource (pétrole, condensats de gaz et biocarburants confondus), d’effondrement des prix et des investissements, suivie d’une période d’inaction en raison de prix dégradés par un excès d’offre puis relance des investissements avec la remontée des cours. Ce cycle, en trois phases (décroissance, stagnation, reprise), et avec l’Arabie Saoudite jouant un rôle primordial de teneur de marché , s’est déroulé grossièrement en  phases de dix ans chacune entre 1980 et 2010 nous dit l’EIA américaine (FIG.)

    Nous sommes maintenant, en 2015,  en plein cycle suivant, avec une modification politique majeure: l’Arabie Saoudite ne veut plus jouer son rôle de teneur de marché. Cette décision récente a provoqué un phénomène immédiat: l’effondrement très rapide des cours de marché, suivi par un effondrement des investissements des compagnies pétrolières. Il y a donc eu depuis 2014 une forte accélération dans le temps de cette première phase dans le cycle de baisse des cours et des dépenses en capital.

    La question à mille dollars est alors la suivante: va-t-on assister à une suite du cycle (stagnation puis reprise) se déroulant sur deux décennies, comme observé entre 1990 et 2010. ou va-t-on assister à une nouvelle accélération sous l’impulsion de décisions ou d’évènements imprévus, par exemple  en Arabie Saoudite, semble-t-il politiquement fragilisée. Bien malin celui qui pourrait le prédire, mais bien imprudent celui qui en négligerait l’hypothèse.

    L’Arabie Saoudite et ses compagnons de l’OPEP vont-ils tenir dix ans avec des prix cassés du pétrole et vendre à moitié prix la ressource. Cela me semble économiquement bien improbable.

    Quelques points de repères: le pétrolier Total dit attendre un pétrole à 60 dollars  le baril en 2017 pour atteindre une génération de cash à parité suffisante pour distribuer son dividende. L’EIA parie raisonnablement sur un pétrole à 70 dollars le baril en 2020.

    Les baisses programmées d’extractions dans les gaz de schistes américains aux rentabilités douteuses, les sables bitumineux canadiens enclavés, les gisements de la Mer du Nord délaissés, la baisse générale du nombre de plateformes offshore trop onéreuses peuvent également jouer pour provoquer un phénomène de reprise lente des cours.

    Dans le cadre d’un marché mondial dont la demande, tirée par les transports, est toujours en croissance, il ne me semble pas déraisonnable de pronostiquer une accélération des phases suivantes du nouveau cycle en cours du pétrole.

    Certains évènements imprévus dans ce domaine et dont les Pays du Moyen-Orient ont le secret ne sont, également, pas à négliger.

    Remarque: les cours du pétrole, en raison de l’accroissement des difficultés géologiques et physiques rencontrées à la fois dans l’exploration et la production, sont et seront de plus en plus dépendants des flux de capitaux investis dans ces domaines. C’est la raison essentielle pour laquelle c’est l’offre de la ressource qui fait le marché dans un climat de demande soutenue par la croissance économique et démographique du monde.

    ACCEDER à l’article de l’EIA sur liaison entre cours et investissements

    Le 25 Septembre 2015