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  • GEOMAR – Relation entre climat et activité solaire

    GEOMAR – Relation entre climat et activité solaire

    De nombreux scientifiques, en désaccord avec la conviction majoritaire du moment qui promeut le rôle majeur   des émissions de CO2 sur le climat, défendent que l’activité solaire jouerait elle aussi, un rôle important sur les fluctuations climatiques observées.

    Le GEOMAR, Helmoltz Centre For Ocean Research de Kiel, vient de conforter ce courant de pensée en établissant une relation entre activité solaire et l’index de la North Atlantic Oscillation (NAO) défini par le ratio des pressions aux Açores sur celles mesurées en Islande. C’est un des paramètres majeurs qui orientent le climat dans l’ hémisphère nord.  Nous connaissons bien en France le rôle majeur que joue l’anticyclone des Açores sur le climat de notre pays.

    Il apparait de plus en plus que l’activité solaire va devoir être fondamentalement intégrée dans les travaux de simulation à long terme du climat mondial, ceci pourrait modifier certaines prévisions  en vogue d’évolution parabolique des températures et introduire une composante oscillatoire. Rappelons que cette composante a déjà été mise en évidence, de manière empirique, par le remarquable physicien Scafetta qui ne fait pas partie du gratin des climatologues  et dont les travaux sont de ce fait ignorés par la plupart des membres du club.

    LIRE le communiqué du GEOMAR

     

  • AIE: le solde offre-demande de pétrole devrait passer au rouge en 2016

    AIE: le solde offre-demande de pétrole devrait passer au rouge en 2016

    Les cours mondiaux du pétrole pâtissent aujourd’hui de deux maux conjoncturels:

    – une trop large offre de brut due à d’énormes et onéreux investissements réalisés dans l’exploration et la production durant les années précédentes.

    – la décision de l’Arabie Saoudite de ne plus jouer son rôle historique de « teneur de marché » en n’adaptant plus ses extractions à la demande globale.

    Mais tout ceci n’est que conjoncturel pour les raisons suivantes:

    – la demande mondiale de pétrole est toujours et de façon continue en croissance (FIG.), tirée par la croissance des demandes asiatiques sur fond de stabilité de la demande des pays les plus riches.

    -l’offre des extractions les moins efficientes devenues non rentables (condensats, pétrole de la Mer du Nord) est en décroissance. Ce phénomène, peu perceptible aujourd’hui, va s’amplifier durant les trimestres à venir en raison de la fuite des capitaux  qui ne s’investissent plus dans des business devenus non rentables.

    Un effondrement des productions de la Mer du Nord est envisagé par certains. Les extractions de condensats de gaz de schistes américains sont en décroissance.

    Tout semble indiquer que l’Arabie a atteint son objectif de faire réguler le marché du pétrole par la modulation des extractions les moins efficientes.

    Mais vendre à moitié prix la ressource pour s’affirmer être le Roi du Pétrole, n’y a-t-il pas là une lourde erreur économique? Les Collègues de l’OPEP et les Russes, embarqués sur la même galère, ne manqueront par de poser la question à ce Roi.

    LIRE les récents propos de l’IEA sur le sujet.

    Le 12 Septembre 2015

     

  • La facture énergétique de la France s’est allègée de 7,8 milliards au premier semestre

    La facture énergétique de la France s’est allègée de 7,8 milliards au premier semestre

    Les dernières statistiques des Douanes nous indiquent que la facture énergétique de la France poursuit depuis 2013 son  processus d’allègement avec une réduction de la facture de 7,8 milliards au premier semestre de cette année (TAB.).

    Le solde demeure, néanmoins, largement négatif avec une facture de 52 milliards d’euros sur les 12 derniers mois. La baisse des cours du pétrole observée durant ce mois d’août et sponsorisée par l’Arabie Saoudite et le dollar fort, devrait participer à la poursuite de ce désengagement progressif.

    Le 20 Août 2015

  • L’IEA revoit à la hausse les consommations mondiales de produits pétroliers

    L’IEA revoit à la hausse les consommations mondiales de produits pétroliers

    Actant l’impact économique de la baisse des prix du pétrole et des produits commercialisés issus du raffinage et des ajouts de biocarburants, l’IEA revoit à la hausse les consommations présentes et futures de produits pétroliers dans le monde (FIG.).

    La progression importante des consommations entre 2015 et 2014 devrait être de 1,6 million de barils par jour (94.2- 92.6 Mbl/j)  et celles entre 2016 et 2015 devraient atteindre 1,4 million de barils par jour (95.6-94.2 Mbl/j).

    Nul doute que la demande mondiale devrait rattraper rapidement des productions handicapées par des cours peu motivants pour justifier une prise de risque dans de nouveaux investissements d’avenir. Les productions des sables bitumineux canadiens et celles des pétroles  du nord de l’Europe en seront les premières affectées.

    Un cours d’équilibre compris entre les 50 dollars (trop faibles) et les 100 dollars (trop élevés) le baril de brut devrait s’imposer aux marchés.

    Le 12 Août 2015

     

     

     

  • Mille milliards d’euros dans les énergies renouvelables pour 426 watts par européen

    Mille milliards d’euros dans les énergies renouvelables pour 426 watts par européen

    FIG. Investissements de pays européens, en milliards d’euros, dans les énergies renouvelables

    Un bilan économique lamentable, subventionné par les factures d’électricité. Tel apparait, à ce jour,  le bilan des énergies renouvelables en Europe.

    Et les fugaces 426 watts de puissance installée par individu ne sont pas  disponibles par tout temps, loin s’en faut.

    L’Europe, à coup sûr, suit le chemin de la « décroissance verte », telle est la dure réalité économique du moment.

    La France devrait, sous peu, étaler les dépenses de la CSPE qui plombent les factures EDF, aux carburants et au gaz naturel; il faut bien remercier EDF d’avoir pris en charge le fardeau AREVA, merveilleusement piloté par une ancienne de la nomenklatura mitterrandienne et ses successeurs.

    LIRE le papier d’ Ed Hoskins sur ce sujet. Cela vous rafraîchira de la propagande institutionnelle de rigueur.

    Une relation de Willis Eschenbach entre le prix du KWh électrique en Europe et US et la puissance électrique renouvelable installée par habitant .

     

     

    Le 31 Juillet 2015

     

  • La croissance continue des consommations de pétrole en Asie est-elle sous-estimée par les marchés?

    La croissance continue des consommations de pétrole en Asie est-elle sous-estimée par les marchés?

    Une première donnée qui me semble importante bien que souvent négligée: la consommation de produits pétroliers est un phénomène chronologiquement  en retard par rapport à d’autres consommations de « commodités » dans le processus de développement d’une Nation. La Chine, par exemple, consommait en 2010 plus de 60% du minerais de Fer mondial (Crédit Suisse) alors qu’elle ne consommait que 10,6% des produits pétroliers mondiaux. Elle est aujourd’hui, et de loin,  le premier producteur et consommateur mondial d’Aluminium de première fusion.

    La consommation massive de produits pétroliers, liée en particulier aux transports, nécessite tout d’abord de développer un parc d’aéroplanes, de navires, de trains, de camions puis d’autres véhicules routiers, mais aussi de développer en parallèle les structures ferroviaires et routières ad hoc. Ces éléments, intrinsèques à la progression de la richesse d’une nation, expliquent le phénomène de retard chronologique des consommations de pétrole observé par rapport à la production d’acier ou de ciment, par exemple.

    La Chine est devenue depuis  2009 le premier pays consommateur d’énergie dans le monde, mais ses consommations de produits pétroliers autour des 11,5 millions de barils par jour (12% du marché mondial) sont encore nettement inférieures à celles des États-Unis qui dépassent les 19 millions de barils par jour (EIA).

    En raison du rattrapage nécessaire de ce retard, les importations chinoises de pétrole brut affichent toujours une croissance soutenue avec un large doublement entre 2006 et 2014 (FIG.I)

    FIG. I: importations chinoises de pétrole brut (IEEJ)

    Il n’est pas nécessaire d’être un grand prévisionniste pour pronostiquer que les consommations chinoises de produits pétroliers vont tendre durant les années à venir vers les 20 millions de barils par jour et rattraper celles des États-Unis. Les autre pays asiatiques (hors Japon) qui consomment autant de produits pétroliers que la Chine avec plus de 12 millions de barils par jour (EIA) devraient eux-aussi et pour les mêmes raisons voir leurs consommations pétrolières poursuivre leur croissance.

    Les consommations asiatiques (hors Japon)  de produits pétroliers qui se situent, aujourd’hui, autour des 23 millions de barils par jour, devraient, au cours des trois décennies à venir,  tendre vers les 40 millions de barils par jour, avec un rythme de croissance annuelle de l’ordre de 0,5 million de barils par jour. Ce type de pronostic semble être aujourd’hui raisonnable.

    Les marchés mondiaux du pétrole, largement influencés par les amples productions américaines et le raffermissement du dollar par rapport aux autres monnaies n’intègrent pas pour l’instant ces croissances potentielles des consommations asiatiques. Ce phénomène n’est, à mon avis, que provisoire. Les consommations soutenues américaines de produits pétroliers, tirées par les transports et les prix, associées à des consommations asiatiques croissantes conduiront les marchés à se préoccuper davantage des prix de la ressource pétrolière. Le sentiment d’abondance ne durera qu’un temps, celui que vivent les roses en Arabie Saoudite? Allez savoir!

  • Histoire de 250 ans de ressources énergétiques américaines

    Histoire de 250 ans de ressources énergétiques américaines

    Un exemple de la viscosité des substitutions compétitives des ressources énergétiques dans ce grand pays riche en gaz naturel et autre ressources.

    « Recent increases in the domestic production of petroleum liquids and natural gas prompted shifts between the uses of fossil fuels, but the predominance of these three energy sources is likely to continue »

    LIRE sur le site de l’EIA

     

  • La combustion du charbon: une ressource énergétique d’avenir?

    La combustion du charbon: une ressource énergétique d’avenir?

    Malgré de nombreuses promesses de nations s’affirmant « climatiquement » vertueuses et disposant de ressources gazières comme les USA ou de lignite comme l’Allemagne, la combustion de charbon pour les besoins industriels ou pour la génération d’électricité devrait, dans les décennies à venir, demeurer une ressource énergétique de base dans le monde. Telles sont les projections de la très sérieuse IEEJ japonaise qui envisage un accroissement d’un tiers des productions de charbon (et donc des combustions) entre 2011 et 2040. Ce phénomène, en ligne avec les tendances actuelles devrait concerner essentiellement l’Asie et l’Océanie. Ces contrées avec plus de 7 milliards de tonnes de charbon produites devraient représenter une large part des 10 milliards de tonnes de productions mondiales attendues en 2040.  Outre l’Asie et l’Océanie, participeraient aussi à ce phénomène de croissance des productions, la Russie exportatrice vers la Chine et le Mozambique qui alimenterait les ports indiens. Ces fournitures stimuleront les échanges mondiaux et le transport en vrac.

    Malgré cela, je ne doute pas que les représentants mondiaux à la COP21 à Paris cet hiver, condamneront unanimement la combustion du charbon, processus simple et surtout économique de production d’énergie.

    Remarque: multiplier les chiffres par 2 ou 3 pour obtenir les émissions de CO2 associées à ces combustions, ce qui représente aujourd’hui autour des 20 milliards de tonnes soit la moitié des émissions industrielles et agricoles du monde.

    Remarque: en 2014, la combustion du charbon a généré 30% des besoins énergétiques anthropiques de la planète (3882 MTEP selon BP 2015). Le bannissement de cette ressource, préconisé allègrement par certains, ne précise pas quelles seraient les ressources énergétiques de substitution à développer. C’est pourtant là que réside le problème majeur.

    LIRE le papier de l’IEEJ.

    Le 23 Juin 2015

  • Aux Etats-Unis, les hydrocarbures canadiens sont les vrais concurrents des produits saoudiens

    Aux Etats-Unis, les hydrocarbures canadiens sont les vrais concurrents des produits saoudiens

    Les États-Unis sont de gros importateurs de pétrole. Avec 7 millions de barils par jour, ils importent sensiblement la moitié de la charge de pétrole nécessaire à leurs raffineries locales. Ces importations qui proviennent pour près de 60% en volume (4 millions de barils/jour) du Canada et d’Arabie Saoudite qui fournissent essentiellement des pétroles lourds nécessaires à la constitution, avec les condensats liquides légers de gaz de schistes locaux, du bon mélange à raffiner. Les faiblesses du Venezuela incapable d’extraire en quantités ses huiles lourdes de l’Orénoque  et la croissance des extractions de condensats légers de gaz américains expliquent pour l’essentiel ce besoin croissant de pétroles lourds canadiens et saoudiens (FIG.I).

    Ces deux fournisseurs majeurs de pétrole lourd aux États-Unis se font de toute évidence une guerre commerciale impitoyable pour conserver ou accroître leur part de marché. Pour s’en convaincre, il suffit d’examiner leurs livraisons respectives de pétrole sur cet immense marché (FIG.II)

    Alors qu’au début de 2014 le Canada exportait vers les États-Unis autour des 2,5 millions de barils par jour, l’Arabie exportait 1,5 millions de barils par jour. Avec la montée des cours, le voisin Canadien semblait avoir définitivement pris l’avantage en dépassant début 2015 les 3 millions de barils par jour alors que les importations américaines en provenance d’Arabie passaient au-dessous de 0,8 million de baril par jour. Ce phénomène de perte de part de marché par les Saoudiens est mis en lumière par la FIG.III qui représente simplement la différence des volumes importés aux États-Unis par les deux protagonistes.

    Depuis ce maximum de perte de parts de marché en début 2015, la baisse des prix engagée par l’Arabie a nettement eu tendance à rétablir une part plus équitable pour les pétroles en provenance du Moyen-Orient.

    Cette segmentation du marché entre pétroles légers très abondants dans le monde et pétroles lourds beaucoup plus rares et nécessaires à alimenter les raffineries modernes équipées de conversion profonde, laisse à penser que l’Arabie Saoudite  est, peut-être, plus inquiétée par ses concurrents dans les pétroles lourds et autres extraits de sables bitumineux que par les gaz de schistes américains dont les condensats déboulent sur un marché déjà largement saturé.

    Le 14 Juin 2015

     

  • Croire à une alternative énergétique simple ou l’imposture de la « transition » annoncée

    Croire à une alternative énergétique simple ou l’imposture de la « transition » annoncée

    Il est possible de récupérer de l’énergie de bien des sources. Du vent, du soleil, des vagues, des marées, des courants marins, des rivières au fil de l’eau, de la fonte des neiges, mais aujourd’hui bien peu de ces ressources naturelles conduisent à des solutions financièrement compétitives parce que trop dispersées, parce qu’intermittentes ou aléatoires, parce qu’inexistantes en pays plats ou peu ensoleillés. C’est la raison pour laquelle nous vivons dans une civilisation de combustion de ressources fossiles, abondantes et peu onéreuses et marginalement de la fission de l’atome. Tel est l’état des lieux, très simplement.

    Alors certains adeptes des lendemains qui chantent, voudraient nous convaincre de vivre en accéléré un changement de civilisation énergétique. Pourquoi pas! me direz-vous. C’est une bonne idée!

    Pour vous montrer la viscosité de cette pompeuse « Transition » je voudrais mettre en image les résultats de génération d’électricité sur une décennie d’un pays leader dans le domaine: l’Allemagne. C’est un exemple de volonté farouche d’un pays innovant, encore riche et qui veut à la fois se désengager du nucléaire et si possible de la combustion des ressources fossiles tout en restant exportateur net d’énergie électrique au centre d’une Europe interconnectée. Vastes ambitions.

    Pour cela j’ai relevé les générations annuelles d’énergie électrique publiées par le très écologique Fraunhofer. (FIG.) et j’ai distingué les générations d’électricité « à flamme » (lignite, charbon, gaz naturel, biomasse) de celles à « NON flamme » (nucléaire, éolien, solaire, hydroélectricité).

    Il ressort de ces données, sur plus d’une décennie une génération annuelle  allemande stable autour des 500 TWh. Les centrales à flamme générant autour des 300 TWh  (323 TWh à fin Mai 2015 sur les 12 derniers mois représentant 61% des 529 TWh générées au total). A ces productions des centrales à flamme il faut ajouter les 200 TWh des centrales à NON flammes qui résultent, de façon très stable, des générations nucléaires, éoliennes, solaires et hydroélectriques.

    Il est possible de constater que sur la décennie écoulée, la politique électrique allemande et ses énormes investissements  se résument à un remplacement strict d’une part (40%) de la ressource nucléaire par des générations éoliennes et solaires. Les centrales à flamme assurant les fluctuations annuelles de demande et plus de 60%  des  générations.

    Parmi ces générations, la combustion de la biomasse avec 50 TWh représentait  sur 12 mois à fin Mai 2015 dans les 15% de la génération des centrales à flammes.

    Ces données vous montrent combien il est ardu de s’affranchir des générations traditionnelles d’électricité bien que l’Allemagne de l’électricité jouisse des possibilités d’interconnexion avec ses voisins dont certains sont de grands producteurs d’énergie nucléaire de base et d’autres producteurs de puissance hydroélectrique de pointe.

    Il n’existe pas aujourd’hui en Europe de solution alternative, économiquement acceptable, de génération électrique qui puisse s’affranchir de la ressource nucléaire ou de la combustion de ressources fossiles, même dans un ensemble largement interconnecté. Détail qui semble parfois oublié par certains et dont les conséquences sont un appauvrissement de l’Europe.

    VOIR les données annuelles du Faunhofer.

    Le 2 JUIN 2015