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  • La Chine: premier producteur et consommateur mondial d’Aluminium de première fusion

    La Chine: premier producteur et consommateur mondial d’Aluminium de première fusion

    Les publications annuelles du grand producteur d’alumine et d’aluminium Alcoa présentent un intérêt économique majeur: elles décrivent le monde de la production d’aluminium de première fusion, domaine où, incontestablement, la Chine occupe une place primordiale de premier acteur mondial. Or l’aluminium est un métal léger qui est mis en œuvre dans des secteurs économiques majeurs tels que l’aéronautique, les transports, les turbines génératrices d’électricité ou la construction. C’est aussi un bon conducteur d’électricité qui se substitue au Cuivre dans les câbles de puissance. Sa consommation est donc un marqueur de premier choix pour mesurer la santé économique et le dynamisme d’un pays ou d’une zone.

    Il ressort de ces données que l’Asie consommera en 2015 près des deux-tiers (65%) de l’Aluminium de première fusion dans le monde (FIG.I)

    De façon assez inattendue, alors que les nouvelles annonçant un ralentissement de la croissance de l’économie chinoise en 2015 font florès, Alcoa tout comme en 2014 pronostique pour 2015 une croissance en volume des consommations chinoises d’Aluminium de première fusion de 10% par rapport à celles de l’année précédente (FIG.II).

    FIG.II Demandes d’aluminium de première fusion dans le monde en 2015 et croissance en volumes par rapport à 2014 (Alcoa)

    La demande chinoise d’aluminium de première fusion devrait atteindre en 2015 les 28 millions de tonnes pour une demande mondiale de 56,4 millions de tonnes, elle-même en croissance en volume de 7% par rapport à celle de 2014.

    Ces consommations d’aluminium chinoises seront largement assurées par des productions locales en croissance (FIG.III, Total Supply) et qui devraient dépasser les 29 millions de tonnes grâce à de nouveaux investissements dans la production électrolytique d’aluminium.

    Ces données nous font soupçonner une croissance à venir des combustions chinoises de charbon nécessaires à la production polluante mais économique d’électricité, indispensable pour assurer  l’électrolyse de la cryolite.

    Cet exemple illustre la volonté des dirigeants chinois de maintenir leur métallurgie parmi les premiers producteurs industriels à bas coûts dans le monde et de leur faible préoccupation pour réduire les problèmes environnementaux de leur contrée.

    ACCÉDER à ces données sur le site d’Alcoa.

     

  • La baisse des prix et des volumes consommés agit favorablement sur la facture énergétique

    La baisse des prix et des volumes consommés agit favorablement sur la facture énergétique

    A fin Novembre, nous informent les Douanes, la facture énergétique de la France a baissé en onze mois de près de 10 milliards d’euros (TAB.). Cette baisse est imputable  pour près de 90% à la baisse en euros des importations nettes de pétrole, de produits pétroliers et de gaz naturel.

    Cette baisse remarquable de la facture énergétique est bien sûr liée à la baisse des prix unitaires en dollars des sources d’énergies primaires, mais aussi à la baisse des volumes de produits pétroliers consommés par notre pays qui affichait, en cumulé sur 12 mois à fin Septembre 2014, un retrait annuel de 3,8% à 1,713 million de barils/jour (FIG.).

    Cette baisse des consommations en France n’est pas due à une quelconque baisse des consommations de carburants qui restent très stables (la hausse des consommations de gasoil-diesel compense la baisse de celles d’essence et de kérosène).

    Toutes ces données sont globalement favorables à un rétablissement à venir de la santé économique de notre pays.

    Le 9 Janvier 2015

     

     

  • Essai d’analyse des causes d’emballement, à la hausse comme à la baisse, des marchés pétroliers

    Essai d’analyse des causes d’emballement, à la hausse comme à la baisse, des marchés pétroliers

    La récente baisse profonde et subite des cours du pétrole et des produits raffinés a surpris tout le monde et va faire perdre quelques dollars à bien des financiers qui étaient couverts à la hausse.

    Pour comprendre le caractère brutal et difficilement prévisible de ces mouvements de cours, il faut intégrer l’existence de deux marchés parallèles qui interagissent l’un sur l’autre et parfois poussent les cours dans la même direction et génèrent ainsi des bouffées sur les prix, à la baisse ou à la hausse.

    Le marché fiduciaire du pétrole papier où se négocient des millions notes représentant chacune  un millier de barils. Les investisseurs (edge-fund et autres) viennent sur ce marché à terme, important en volume, pour se couvrir contre la baisse des monnaies et essentiellement contre la baisse du dollar. La baisse prévisible du dollar pousse ces investisseurs à acheter du papier (position longue), inversement une hausse prévisible du dollar (FIG.), justifiée comme aujourd’hui par une probable hausse des taux de la Réserve Fédérale, pousse les investisseurs à se positionner en vendeurs à terme de pétrole (position short).

    La hausse des cours du dollar vis à vis des autres monnaies (FIG.I), observée depuis Août 2014, était un indicateur de tendance à la baisse des cours du baril de pétrole.

    FIG.I: Variations depuis Août 2010 de l’US Dollar Index (USDX) sur l’ICE à Londres

     

    Mais ce paramètre, sur fond de troubles géopolitiques au Moyen-Orient ne pouvait pas, à lui seul, permettre de prévoir un effondrement des cours du baril.

    Le marché physique du pétrole est pour sa part placé, de fait,  sous le contrôle d’un cartel: l’OPEP dont le rôle historique et reconnu était de maintenir les flux et donc les prix dans un intervalle raisonnable d’approvisionnement des marchés, à bon prix, autour des 100 dollars (plus ou moins 10 dollars) le baril. La lassitude de l’Arabie Saoudite de tenir ce rôle ingrat de régulateur de marché, la conquête, à ses dépens, de parts de marché par les produits canadiens ou américains  plus onéreux, ont persuadé ce grand producteur et exportateur de baisser les prix en Asie puis aux États-Unis pour préserver ses parts de marché. Alors qu’on attendait l’inverse,  une réduction de l’offre de pétrole, de la part de l’OPEP,  Il n’en fallait pas plus pour voir plonger les cours du baril (FIG.II).

     

    A fin 2013 les importations nettes de pétrole et de produits pétroliers de la France représentaient sur les douze derniers mois dans les 51 milliards d’euros. Une baisse des prix de 40% sur ces produits en année pleine représenterait dans les 20 milliards d’euros d’économies pour la facture pétrolière de notre pays.

    Mais il semble réaliste de prévoir  un retour progressif à la hausse des marchés pétroliers grâce à une stabilisation des cours du dollar, à une baisse des investissements des Groupes pétroliers et à un accroissement continu de la demande de pétrole peu onéreux tiré par les transports en Asie et la progression du niveau de vie moyen.

    Le 21 Décembre 2014

     

  • La stabilisation des émissions mondiales de CO2 est d’abord un problème asiatique

    La stabilisation des émissions mondiales de CO2 est d’abord un problème asiatique

    L’Agence de l’environnement néerlandaise publie tous les ans une synthèse sur les émissions mondiales de CO2. Il apparaît de ces données que ces émissions mondiales ont dépassé les 35 milliards de tonnes en 2013 et qu’elles se dirigent allègrement vers les 40 milliards de tonnes de flux annuel à l’horizon 2020 (FIG.)

     

    Il est possible de distinguer parmi ces publications les émissions des grands pays asiatiques (Chine, Inde, Japon, Corée du Sud, Indonésie, Taïwan, Thaïlande) de celles des autres pays, essentiellement non asiatiques. (FIG. courbe « Monde hors Asie « ). Alors que les émissions de CO2 du Monde hors Asie se sont stabilisées au-dessous des 19 milliards de tonnes de CO2 depuis cinq ans (2009 à 2013), les émissions des grands pays asiatiques poursuivent leur progression. Elles représentaient 15% des émissions globales dans les années 70, puis 30% au tout début des années 2000, 47% en 2013 et représenteront la moitié des émissions mondiales en 2020.

    Le développement économique rapide de ces pays asiatiques, leur choix délibéré du charbon comme ressource énergétique de base polluante mais peu onéreuse, leur volonté farouche de commercer avec l’Occident (personne ne les y oblige) expliquent ces résultats et ces projections peu encourageantes.

    Le Monde ne stabilisera pas les émissions annuelles  mondiales de CO2 vers les 40 milliards de tonnes  si n’est pas mise en place une politique asiatique volontariste de réduction des émissions de CO2. Ceci passera, entre-autres, par un développement intensif  de l’utilisation du gaz naturel et de l’atome comme ressources énergétiques primaires.

    En l’absence d’une telle volonté politique, il faut être pessimiste sur la réussite d’une maîtrise et d’une stabilisation des flux mondiaux de CO2. Le patron de l’EIA américaine, Adam Sieminski, imagine des émissions industrielles mondiales de CO2 autour des 45 milliards de tonnes en 2040.

    CONSULTER les publications du PBL.

     

    Le 19 Décembre 2014

  • L’Indonésie prévoit pour 2015 une croissance de ses extractions de charbon de plus de 9%

    L’Indonésie prévoit pour 2015 une croissance de ses extractions de charbon de plus de 9%

    Selon Platts, les dirigeants indonésiens, prévoient pour 2015 des extractions de charbon de 460 millions de tonnes dont plus des trois quarts seront exportées. Ces extractions devraient atteindre cette année les 421 millions de tonnes.

    Cette prévision de croissance du marché du charbon en Asie ne peut nous rendre que pessimistes sur la maîtrise des émissions de gaz carbonique dans le monde et nous conforter dans la conviction que les consommations énergétiques des contrées asiatiques vont poursuivre leur croissance avec la progression des classes moyennes au sein de ces populations.

    La croissance de ces populations (FIG.) avec un niveau de vie leur permettant de consommer diverses formes d’énergie est le paramètre pertinent  qui permet de prédire une croissance continue des consommations énergétiques dans le monde durant les décennies à venir.

    FIG. Croissance des populations des « classes moyennes » dans les vingt ans à venir

    LIRE le papier de Platts sur ce sujet.

    Le 17 Décembre 2014

     

  • La décroissance verte nous menace: l’exemple allemand

    La décroissance verte nous menace: l’exemple allemand

    L’Europe tout au cours de son histoire a connu bien des vicissitudes de toutes les couleurs.  Rappelons-nous: la peste noire, les chemises brunes alors que les plus fins intellectuels anticipaient alors  le péril jaune. Nous ne mentionneront pas les ballets roses qui sont en dehors du sujet, mais nous voudrions attirer l’attention du lecteur quelque peu étourdi sur le risque avéré de décroissance verte, caractérisé par la mise au pot d’investissements colossaux dans des modes largement subventionnés de génération d’électricité, inefficaces, à base d’éolien et de solaire. On connaît dans ce domaine des investissements collectifs gâchés, le très commun rond point fleuri, parfois orné d’une œuvre-d’art, attaché bien souvent à une ristourne avantageuse octroyée à l’agent municipal décisionnaire. Mais de toute évidence les apports de fonds des « énarco-fiscalistes », si bien nommé(e)s par l’excellent J.M. Daniel, dans les énergies renouvelables détiennent le pompon des investissements dévastateurs.

    Je voudrais pour illustrer mon propos prendre une fois de plus l’exemple de l’Allemagne (-encore!!) championne mondiale  toutes catégories des investisseurs dans les énergies renouvelables. Durant les mois de Juillet, Août, Septembre, Octobre et Novembre derniers les générations éoliennes et solaires cumulées ont représenté, respectivement, 17,6%, 20,2%, 13,2%, 12,4% et 10,2% des générations totales de ce pays (FIG.), la part du soleil germanique, déclinant fortement avec l’approche de l’hiver, devient quasiment négligeable (moins de 2% des générations) au mois de  Novembre . Curieuse industrie dont les générations nordiques s’arrêteraient en hiver?

    Ah que le chemin est long et parsemé d’embuches pour atteindre la mythique quasi autonomie des énergies renouvelables. Saint Graal de l’écologiste de base, de plus en plus mis en question par les financiers qui nous gouvernent.

    Le 7 Décembre 2014

     

  • La courbe qui hérisse le poil des dirigeants saoudiens

    La courbe qui hérisse le poil des dirigeants saoudiens

    C’est Maria van der Hoeven, patronne de l’IEA à Paris, qui met les pieds dans le plat en présentant les contributions à venir, pays par pays producteurs, destinées à satisfaire la croissance mondiale des consommations de produits pétroliers.

    Pour cela elle part d’une base 2013 située à 90 millions de barils/jour et finit en 2040 avec une demande de 104 millions de barils/jour soit un accroissement raisonnable de la demande mondiale en produits pétroliers de 14 millions de barils par jour en 27 ans.

    Selon cette institution de l’OCDE ce sont les États-Unis, le Canada et le Brésil qui contribueront massivement à satisfaire cette croissance d’ici à 2020 (FIG.). Les ressources du Moyen-Orient n’apparaissent dans cette contribution qu’à partir de 2020 pour devenir essentielles d’ici à 2040. Allez savoir pourquoi? Alors que la croissance des consommations provient essentiellement d’Asie aisément desservie par les productions du Moyen-Orient. Il y a, d’évidence, dans ce choix arbitraire un postulat de préséance assez peu compréhensible.

    La baisse des cours du pétrole amorcée par les dirigeants Saoudiens, introduisant une concurrence par les prix, va bien sûr chambouler ce classement et faire apparaître beaucoup plus tôt la contribution du Moyen-Orient à cette croissance.

    CONSULTER la présentation de Maria van der Hoeven du World Energy Outlook 2014 de l’IEA.

     

    Le 30 Novembre 2014

     

     

     

     

  • Toyota annonce la MIRAI: hydrogène et pile à combustible

    Toyota annonce la MIRAI: hydrogène et pile à combustible

    C’est à la base un choix délibéré des dirigeants japonais: une part de la ressource énergétique de ce pays, déjà largement importée, devra être assumée par le vecteur hydrogène qui sera au départ, pour l’essentiel, importé puis peu à peu intégré dans les productions énergétiques du pays.

    Il est possible, également, d’imaginer un choix de Toyota pour un véhicule à la fois urbain, non polluant, mais aussi au long cours avec 500 km d’autonomie, argumenté sur le fait qu’une famille japonaise urbaine, faute de parking disponible, ne peut posséder qu’un seul véhicule.

    De plus cette stratégie marketing s’inscrit parfaitement dans le modèle japonais d’écrémage. Un produit « statutaire » initialement rare et cher, désirable, et  qui peu à peu se démocratise.

    Remarque: la présence de larges dispositifs de refroidissement sur le bas de la calandre  du véhicule illustre la nécessité d’évacuer les calories générés par la chaîne électrique (PAC, convertisseur DC/DC, batterie) et surtout par la pile à combustible qui évacue de la vapeur d’eau.

    ACCEDER à la présentation prononcée par le patron Akio Toyoda.

    Le 17 Novembre 2014

     

  • Réduction de 7 milliards d’euros de la facture énergétique de la France sur les trois premiers trimestres 2014

    Réduction de 7 milliards d’euros de la facture énergétique de la France sur les trois premiers trimestres 2014

    Comme prévu, le mois de Septembre 2014 a enregistré, avec la baisse des prix du pétrole,  une baisse des dépenses énergétiques de la France. Le solde énergétique du commerce extérieur, illustré par le panel habituel (TAB.), fait apparaître en cumulé à fin Septembre une baisse de déficit de 7 milliards d’euros par rapport à la même période en 2013. Ce résultat est obtenu malgré une légère hausse des consommations de carburants routiers sur la période.

    Compte tenu de la baisse très rapide des cours du pétrole enregistrée durant le mois d’Octobre et ce début du mois de Novembre, il me semble raisonnable de pronostiquer qu’en 2014 le solde du déficit énergétique de la France sera réduit de 10 milliards d’euros au-moins  par rapport à celui de 2013.

    ACCEDER à la publication du mois précédent sur le même sujet.

    Le 7 Novembre 2014

     

     

     

  • Austin: l’Université du Texas va explorer les ressources d’hydrates de méthane dans le Golfe du Mexique

    Austin: l’Université du Texas va explorer les ressources d’hydrates de méthane dans le Golfe du Mexique

    Les ressources naturelles  d’hydrates de méthane seront probablement une des grandes sources d’énergie des siècles à venir. Aujourd’hui les États en sont au recensement de ces ressources par une promotion de leur exploration et à la validation de certains principes d’exploitation. Les plus avancés dans ces domaines sont  les États-Unis et le Japon. Ce dernier voudrait en 2018 avoir défini un procédé industriel d’exploitation de ces hydrates dans la fosse de Nankai qui longe l’archipel.

    Le DOE américain, très actif dans le domaine, en particulier en Alaska, vient de décider de subventionner l’Université du Texas, associée à divers organismes américains de valorisation des ressources naturelles, pour l’aider à conduire une campagne de compréhension des conditions de formation de ces dépôts dans le Golfe du Mexique déjà connu comme réservoir d’hydrates de méthane (Carte).

    Le 23 Octobre 2014