La Suède n’a pas toujours eu l’image qu’elle a maintenant. A l’époque de Voltaire, qui a écrit une histoire de Charles XII fort instructive, c’est une dictature militaire, le prototype de l’état militarisé, à un point bien pire qu’arrivera la Prusse, le suédois, ou plutôt le "goth" est un soldat discipliné, mais la terreur des populations. Avec lui, un seul langage, c’est la mise à mort.
Aujourd’hui, les Suédois ont appris la paix, surtout après l’épouvantable défaite face aux russes pendant "la guerre du nord." Jamais une guerre ne fut aussi menée aussi totalement et jamais, même au 20° siècle, si totalement perdue. A cette époque, les Suédois ont appris à se mêler de leur affaire, et à tenir leur maison ordonnée.
Ils la tiennent aussi en ce qui concerne le pétrole.
D’ici 2020, la Suède devra s’en passer.
La recherche de la compétitivité passe par l’abandon ou l’alternative au pétrole.
La production d’énergie renouvelable du pays est passé de 92 TWH à 166 en 30 ans. Le confort dans les habitations est assuré par la géothermie, la récupération de chaleur, et le pétrole n’est plus guère utilisé que dans les transports.
La sortie du nucléaire est programmée, mais subordonnée à la création d’énergie renouvelable équivalente.
Le carburant, sévèrement économisé devra être fourni par la biomasse, et certaines communes sont déjà autossuffisante.
En réalité, la politique suédoise est très souple : objectif inchangé et fixe, mais pragmatisme dans l’application. Non pour un retrait, mais pour un surcroit de compétitivité. Pour être débarrassé de l’addiction au pétrole.
