Un internaute objectait vis-à-vis de la hyacinthe d’eau qu’elle était terriblement productrice de gaz à effet de serre : de méthane. Défaut ou qualité ? Le marécage est une forme d’utilisation du sol. En déclin en France depuis 2000 ans. Jusqu’à 40 % du sol était constitué de marécages. A l’heure actuelle, on s’aperçoit que malgré les "défauts", cette forme d’utilisation de la surface avait ses qualités. Celle d’un régulateur. Et si les maladies étaient apportées par l’eau stagnante et les moustiques, c’était aussi une ressource économique considérable et continue. Des générations y ont puisées leur vie. Non ce n’était pas une forme répulsive. Comme les marais du sud irakien étaient au contraire une forme économique d’aisance et de richesse, même au prix d’inconvénients.
Les récentes sécheresses en France, ont souvent conduits les agriculteurs à créer des retenues collinaires. On refait ce qu’on avait défait. Partout dans la campagne, ces "nouvelles constructions" voient le jour. Bientôt donc, on exploitera de nouvelles plantes, enfin pas tellement nouvelles, mais oubliées, considérées comme nuisance. Grand-mêres, femmes, filles qui allaient chercher des joncs. Comme on peut le deviner, il faudra réinventer l’agriculture. 50 000 km2, c’est 5 000 000 d’hectares, cela peut donner 1 000 000 000 tonnes de biomasse (jussie ou hyacinthe d’eau)… Le défaut des marais, le méthane, peut être vu comme un avantage. Mais on a été déformé par le pétrole. 20 000 travailleurs suffisait au Vénézuela pour exploiter son pétrole. Cette exploitation sera trés gourmande en main d’oeuvre… Et on a vu avec l’Irak que le "peuple des marais" était loin d’être malheureux. Le marais peut et doit être géré, dans l’intérêt de la collectivité, comme une sylviculture.
