Les choses bougent aux Usa. Si les autorités politiques fédérales font souvent jouer la force d’inertie pour ce qui concerne les problèmes énergétiques, ressassant la même rengaine : "n’ayez aucune crainte, nous trouverons des solutions", l’envolée des factures énergétiques fait néanmoins (fortement) évoluer les choses. Avec le zêle du nouveau converti, l’activisme au niveau des états, voire des comtés est grand.
A tel point que pour répondre à l’attente de leurs clients, certaines firmes ont mises au point des systèmes globaux (en kit) permettant d’accéder à l’indépendance énergétique des ménages.
Tout y est : solaire photovoltaïque + solaire thermique + éolien + économie d’énergie…
Correspondant à une mentalité américaine (quand il y a problème, on s’assoit, on réfléchit, et on propose une solution définitive et radicale), ces installations permettent de d’abaisser, sinon de supprimer complétement les factures d’énergie.
De plus, il est clair que depuis la fin des années 1960, la technologie américaine a peu évolué, le retard accumulé (l’électroménager était, par exemple particulièrement gourmand) fait que si en Europe une politique d’économie d’énergie est rentable, elle devient là-bas, TRES rentable.
Les factures d’énergie, à la hausse (et elle sont coquette pour des consommations moyennes de ménages dépassant 10 000 kwh/an), conduisent les ménages à remettre en cause leur bien fondé. Si ceux-ci ne semblent pas vouloir sacrifier leur confort, le concept d’économie d’énergie, de renouvellement technologique rentre dans les moeurs et les législations (locales, mais pas fédérales) : étiquetage de l’électroménager, loi dite "du tueur de vampire" sur les appareils en veille (sur ce point, les Européens sont en retard), investissements dans les énergies renouvelables, etc…
Ah, dernier point, le monde médiatique, s’il a fait un triomphe à Al Gore, c’est justement en fonction du changement d’état d’esprit de la population américaine, parce que vulgairement parlant, les notes salées, ça commencent à bien faire…
