Bon, la guerre est reportée sine die, ce n’est pas tellement que cette perspective fasse vraiment plaisir à l’administration Bush-Cheney, mais il n’y avait pas d’autre alternative.
On verra l’année prochaine.
La crise immobilière, la plongée du dollar, les échecs militaires, la reconstitution d’un axe antagoniste Pékin-Moscou-Téhéran-Caracas, tout a poussé à mettre fin à la confrontation Iran/Usa.
Désormais, ce sont les services secrets américains qui reconnaissent l’arrêt, déjà ancien (2003) du programme nucléaire militaire iranien.
Mais ce sont les déboires de l’administration US avec ses militaires qui ont conduit à cette sortie.
Refus des militaires d’envisager l’utilisation de missiles nucléaires tactiques, "pertes" de missiles, manoeuvres "millenium" aux résultats épouvantables, menace de coup d’état militaire, voire "quasi-coup d’état militaire", par le nombres de fuites organisées au sein de l’état-major, mauvaise volonté, voire ignorance des ordres, sabotages…
Pour une démocratie, cela fait désordre…
Toujours est il que le dossier iranien a l’air de se clore. Le nucléaire iranien est civil. Point.
L’affaiblissement de la présidence US a atteint un point extrême.
Désormais place à la diplomatie (soft power), arrêt de l’interventionnisme militaire tous azimuts.
L’effet sur les "collaborateurs", trop impliqués dans l’alignement sur Washington peut-être dévastateur, notamment les monarchies du Golfe.
Quand à l’affaiblissement de G. Bush, il a certainement coûté son référendum à Chavez. Puissant et arrogant, il était un repoussoir parfait.
Le président Amadinedjab avait donc raison : une trop grande armée, c’est complètement inutile, le seul problème est de savoir jusqu’où la grande puissance est prête à aller…
